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Billet de blog 11 novembre 2017

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Malversations à l'université du Havre (3)

Yves Lepage, lanceur d'alerte ayant dénoncé de graves malversations à l'universite du Havre, et depuis victime de harcèlement, aujourd'hui en grève de la faim pour que justice lui soit rendue publie un troisième témoignage. Je ne suis ici que son truchement (voir mes deux précédents billets).

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au Havre, le 10 novembre 2017
Lorsque l’on est à la tête d’une université, aussi modeste soit-elle, et que l’on pense pouvoir en toute impunité défier la loi et commettre des délits, la gestion des personnels ne peut être que brutale et sans considération pour la personne lorsque le président vassalise à outrance une partie de son équipe de direction.
Laissons de côté les marchés publics qui sont un sujet assez complexe. Il y a d’autres exemples bien sûr, mais les deux cas concrets rapportés précédemment suffisent à souligner l’intentionnalité du délit et si la justice consent à se pencher sur ces infractions caractérisées, elle n’aura aucune difficulté à en trouver de nouveaux que je n’ai pas eu temps de corroborer. Devant la menace et le danger que cela représentait pour la direction, on m’avait retiré les dossiers de marchés de travaux qui ont été confiés à la direction des ressources immobilières et supprimé l’accès à certaines ressources informatiques.
Cependant, fin novembre 2014 le pôle achats et marchés publics de l’université avait bloqué tous les codes de nomenclature à 15 000,00 euros HT par familles de fournitures et de services afin de prévenir les dépassements du seuil au-dessus duquel un marché formalisé était obligatoire. Le président quant à lui continuait à autoriser en toute illégalité les dépenses au-delà de ce seuil sans aucune autre formalité, enfreignant ainsi la réglementation à des dizaines de reprises au lieu de renforcer notre équipe qui était débordée.
Je n’étais pas le seul à m’élever contre ces problèmes récurrents de « saucissonnage » de marchés et du mépris constant de la réglementation. Mon chef de service mettait aussi en garde régulièrement les différents services, et particulièrement la direction des ressources immobilières, sur ces pratiques délictueuses. Elle conservait d’ailleurs précieusement les échanges par courriel effectués à ce sujet, comme je le faisais moi-même, pour se prémunir contre d’éventuels reproches ou même de poursuites pénales.
A l’instar de son président, Pascal REGHEM, une partie de l’équipe de direction de l’université du Havre se livrait sans vergogne à des abus, des injustices, des menaces, des tentatives d’intimidation et n’hésitait pas à infliger aux agents indignés qui osaient se révolter des sanctions injustifiées. La DRH interprétait très librement la réglementation, pour ne pas dire que parfois elle semblait même l’ignorer totalement. Nous reviendrons sur ces différents points plus tard.
La politique de recrutement par exemple n’était pas épargnée. En 2013 le frère jumeau du directeur des ressources immobilières avait été recruté pour travailler dans son service. Quelques temps après la directrice des ressources humaines affectait l’une de ses copines sur un poste vacant qui n’avait pas été proposé, comme cela est normalement la règle, aux autres agents qui auraient pu postuler, et à la rentrée suivante des tâches lui avaient même été retirées pour son confort et avait été attribuées à d’autres personnels. A la rentrée 2014 la directrice des ressources humaines recrutait même sa propre sœur. Le nouveau directeur des ressources humaines appelé à la remplacer car elle étai nommée directrice générale des services, était lui aussi un de ses amis. Clientélisme, népotisme et favoritisme devenaient larègle, mais dans quel but et au profit de qui?

Yves Lepage

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