19 décembre 1964, en hommage à Jean Moulin qui entre au Panthéon, de Gaulle, entouré de tous ses ministres écoute, debout, le discours inoubliable d’un Malraux plus habité que jamais.
11 novembre 2020, le couple Macron-Trogneux, assis sur un siège durant tout le temps où le cercueil porté à bras d’hommes s’approche de l'édifice, accueille Maurice Genevois dans l'enceinte du Panthéon, devant ses petits-enfants et à bonne distance du Premier ministre et des quelques membres du gouvernement conviés à la cérémonie. Quant au discours qu’en dire, sinon qu’il était plat et convenu, quand bien même il a voulu associer dans son hommage, tous les compagnons d’armes de Maurice Genevois, et en tout cas qu'il manquait diablement de souffle? ?
Le discours fait au moment de la panthéonisation d’un personnage, homme ou femme, de premier plan (en principe, car les gains politiques espérés, outre les susceptibilités que l’on veut ménager - cf. l’entrée au Panthéon de l’épouse de je ne sais plus quel ancien président de la république ainsi que l’époux de Simone Weil - rendent parfois une décision qui se veut de haute tenue, partiellement bien terre à terre), ce discours donc a toutes les chances aujourd’hui, d’être mesuré à l’aune de celui de Malraux, surtout s'il s'agit d'un ancien combattant. Et aujourd’hui, il n’y avait pas photo (comme on dit).