Le directeur des ressources humaines du rectorat de Rouen a des méthodes de gestion du personnel expéditives et totalement malhonnêtes à l’égard des lanceurs d’alerte.
Après m’avoir évincé de l’université du Havre le 9 juillet 2015 pour protéger le président dont je dénonçais les délits, le rectorat de Rouen avait d’abord tenté de me « caser » en toute hâte au lycée François 1er. Comme un ami travaillait dans cet établissement, je l’avais immédiatement contacté pour connaître la nature du poste qui m’était proposé et sa réponse avait été sans ambiguïté : « Malheureux, n’accepte surtout pas ce poste, personne n’en veut parce que le chef de service est une psychopathe et la personne que tu vas remplacer est arrêtée pour dépression. ». Sacré cadeau que j’avais naturellement refusé.
Par la suite alors que Monsieur Foselle s’était engagé à me trouver une affectation compatible avec ma pathologie, aucun autre poste ne m’avait été proposé jusqu’à ce qu’il m’apprenne le 19 décembre 2015 qu’il m’affectait arbitrairement et sans aucune concertation au collège Descartes à compter du 11 janvier 2016. J’expliquai dans le recours gracieux que j’adressais à la rectrice en poste à l’époque que je refusais cette affectation parce qu’elle se trouvait dans un quartier où j’avais été violemment agressé à coup de marteau quelques années auparavant (fractures multiples à l’avant-bras gauche) et que la famille de mon agresseur y résidait toujours. Condamné puis emprisonné car récidiviste, ce personnage était probablement en liberté à ce moment-là. Monsieur Foselle refusait ce recours le 6 janvier 2016 en me menaçant de considérer mon absence comme un abandon de poste.
Quelques jours avant la date à laquelle je devais rejoindre le collège Descartes, un mouvement de grève était déclenché dans l’établissement par les enseignants et les parents d’élèves qui protestaient contre le départ de l’agent contractuel qui occupait temporairement le poste de secrétaire du principal et les médias s’étaient emparés de cette affaire. Le 9 janvier 2016 Normandie 76actu annonçait que le mouvement était maintenu au moins jusqu’au mardi suivant alors que je devais rejoindre mon affectation le lundi. La contractuelle remplaçait une fonctionnaire titulaire qui était en congé de longue maladie pour dépression depuis trois ans, et c’est ce poste que l’on m’offrait. Elle avait été harcelée par le précédent principal parce qu’elle avait dénoncé les fraudes aux bourses de collèges qu’il avait commises. J’avais pu entrer en contact avec cette personne qui m’avait appris que mon arrivée n’était pas la bienvenue car elle provoquait la fin du contrat de l’agent contractuel en place. Voilà encore un superbe cadeau de Monsieur Foselle qui n’a jamais expliqué comment il avait pu m’affecter à compter du 11 janvier 2016 à 100 % et à titre définitif par arrêté daté du 16 décembre 2015 sur un poste qui n’était pas vacant. En effet, le bureau des pensions du rectorat n’avait envoyé le dossier de retraite de ce fonctionnaire que le 16 décembre 2015 à Nantes et alors que cette personne attendait une réponse à sa demande depuis plusieurs mois.
Par ailleurs les décisions prises lors de la réunion de la commission administrative paritaire académique du 13 novembre 2015, et en particulier mon déplacement d’office, étaient nulles puisqu’elles auraient dû m’être notifiées dans le délai d’un mois. J’ai accusé réception de ces sanctions le 18 décembre 2015 d’un courrier et d’une décision datés du 17 décembre 2015 qui étaient hors délais.
Enfin, le secrétaire général du rectorat de Rouen ose réitérer cet argument dans son courrier recommandé du 9 novembre 2017 : « Vous avez été ensuite affecté sur un poste au collège Descartes du Havre à compter du 11 janvier 2016, poste qui correspond à votre cadre d’emploi d’adjoint administratif et seul poste vacant proche de votre domicile eu égard à votre situation médicale nécessitant la proximité".
Mais de qui se moque-t-on ?
(à suivre)
Yves Lepage
y.lepage@numericable.com