Mascarade
Le retour du masque est annoncé.
On en sait pas trop pourquoi mais, ne pensez pas, soumettez-vous à la doctrine.
Il n’est pas permis de s’interroger, simplement consentir à se laisser pénétrer par l’alarmisme, par la peur induite plus que produite par le virus lui-même.
Devrais-je dire, un virus saisonnier parmi d’autres.
Mais l’actualité ne suffit pas, les tensions géopolitiques, les morts d’une guerre des années 40, l’effet conjugué de la peur du pouvoir russe et des peurs occidentales ne suffisent pas à rappeler que nous sommes en effet tous mortels et vulnérables et qu’il y à plus à craindre des décisions humaines que de la circulation d’un virus qui ne réduit que l’espérance de vie des individus à l’état de santé déjà altéré par les effets de l’âge ou de maladies chroniques.
Nous aurions besoin de porter le masque de la peur pour nous rappeler que nous sommes tous mortels ? Ce jeu de miroir d’une mort présentifiée et pour les plus jeunes convoquée comme seul horizon est en lui-même une atteinte politique à l’état de santé de tous les citoyens.
Gageons que la volonté politique d’instrumentaliser une fois encore l’angoisse de mort ne se traduira à nouveau que par les effets de l’irruption du mortifère dans l’espace vital, un effet de sidération, de suspension du temps, de focalisation sur l’objet, de dépressivité et pour les plus fragiles, de décompensation physique ou somatique.
Nous aurions besoin que nous soit rappeler à chaque pas dans les espaces voués au soin que nous constituons un danger potentiel pour les plus faibles ?
Soignons les apparences à défaut de se donner les moyens de soigner pour de vrai, de prendre soin, de se donner les moyens de protéger par d’autres moyens qu’un masque ou de la distance sociale.
L’humanité masquée n’est plus une humanité.
Notre société dans sa globalité est devenue le théâtre d’un jeu de masques, de mascarade.