Je lis dans le fil des commentaires du dernier billet de blog de Paul ALLIES, qu'il convient d'ouvrir les yeux sur ce qui s'annonce d'une désormais de moins en moins hypothétique arrivée de l'extrême-droite (officielle) au pouvoir, en France.
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"Ouvrir les yeux"... ils sont ouverts depuis longtemps et je me demande bien comment il va pouvoir être possible d'éviter ce qui s'annonce pour ainsi dire inévitable. Nous nous sommes endormis, à gauche, au rythme d'un débat public centré sur l'attente d'une société plus équilibrée, usant de mesures plus ou moins cosmétiques, une fois placés au pouvoir, le plus souvent par défaut plus que par (premier) choix. Il est question ici d'un combat pour la survie du pluralisme politique dans ce pays, à l'instar de ce que vivent les étasuniens, avec chez eux, alors que le fascisme s'installe bruyamment, une classe politique libérale incapable de prendre la mesure de l'évènement historique dont ils se trouvent de facto les témoins à défaut de s'y affronter, vraiment. J'entends et je comprends le discours qui consiste à dire qu'à la violence politique il convient d'opposer une promesse de retour au calme, à cette normalité dont nous savons désormais qu'elle peut créer les conditions favorables, dans le silence du conformisme, à l'irruption du pire dans un espace public dont la gauche se trouve, en parole pour le moment, invitée à s'exclure pour permettre au grand élan nationale de déployer ses ailes autoritaires, sans délai.
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