Cancer : oui, le terme me semble approprié.
Généralisé, oui, aussi, métastase après métastase, tous les organes sont atteints ou sur la voie de l’être avec un pronostic vital désormais un peu plus que simplement engagé : la fin est proche, elle nous est promise, elle est notre horizon. Un bon moyen de venir à bout du péril climatique.
Peut-on encore agir sur ce mal absolu ? De ceux qui rongent à petit feu, accoutumant à une douleur d’abord légère, puis de plus en plus vive, permanente, chronique jusqu’à son terme, un terme qui peu à peu se transforme en horizon d’attente : une libération.
Souhaitons-nous, désirons nous être libérés de nous-mêmes, allégés du fardeau de la vie, de la dette, de la menace de guerre ?
La question peut être posée et elle nous est posée par des puissances politiques, bien incarnées, bien concrètes et subjectives, bien (mal) intentionnées, pour elles-mêmes (pour nous).
Souhaitons-nous, désirons nous vivre, ensemble, dans l’altérité, en paix, avec le soucis de créer les conditions de vie les plus favorables à notre santé, à celle de l’environnement, tout simplement à l’avenir ?
Il semble bien que nos dirigeants, ceux-là mêmes que nous plaçons régulièrement aux pouvoirs qu’ils convoitent, aient décidé que le temps des grandes décisions engageant notre avenir est venu.
La guerre est leur horizon, les armes destructives leur passion, armes économiques, armes politiques, armes militaires. Tout est bon pour mettre au pas les peuples qui ne le sont pas encore assez, ni assez soumis ni assez obéissants ni assez convertis aux idéologies folles qui désormais gouvernent la vie sur terre.
Les peuples, nous-mêmes, sommes-nous, sont-ils capables de reprendre leur destin en main ? Aussitôt le « comment » vient et le « à quel prix ».
Comment guérir d’un cancer en cours de généralisation sans que la solution retenue consiste en la liquidation du corps malade ?
A suivre : de l’espoir et une attente, une pensée dirigée vers le désir de vivre, avec les autres, en société, dans la diversité. Ce désir est bien là, mais lui-même découragé sinon en cours de liquidation par celles et ceux qui lui préfèrent leurs besoins et attendent de nous que nous leur apportions les réponses attendues.
Le cercle est vicieux, nous y sommes entrés, par paresse démocratique, par souci tout à fait légitime de faire passer sa propre existence avant celle de la société.
Mais voilà, jusque lors, l’une était finie, l’autre pas.
Et elles doivent l’une et l’autre le rester, complémentaires, la seconde obligeant la première à penser sa suite et son héritage.
Songeons enfin à cet échange (faussement) capté entre V. Poutine et Xi à propos de la promesse d’une vie prolongée jusqu’à cent cinquante ans, une promesse à portée de main (de leur pouvoir) et dont il me semble assez évident qu’ils imaginent pouvoir en disposer.