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Billet de blog 13 mars 2024

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A propos du dernier ouvrage de François RUFFIN

La lecture de "Mal travail, le choix des élites" est une source d'inspiration politique, au cœur de la vie quotidienne, celle du travail, celle de la vie.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

De bout en bout, cet ouvrage est le produit de la rencontre avec l'expérience des travailleurs tout autant qu'avec l'analyse des contributeurs à l'ouvrage collectif initié par Bruno PALLIER.

Il contribue à pousser la pensée à se tourner vers l'action politique sans pour autant pouvoir présumer du caractère réalisable des mesures à prendre dans un domaine en passe de devenir la chasse gardée du marché dans sa dimension essentiellement financière.

La politique constitue une ouverture vers l'avenir sur la base d'une expérience qui a fait ses preuves.

Nous manquons aujourd'hui de ces retours d'expérience capables de fonder un programme politique réaliste et réalisable.

L'actualité récente, celle des dix dernières années, n'augure pas d'un avenir favorable aux idées portées dans cet ouvrage.

Je lisais récemment sur le site AOC un article nous invitant à accepter l'idée, provisoirement, d'une gauche minoritaire. Reprenant le point de vue de Michel FEHER, il me semble que nous gagnerions à construire un programme pour l'avenir, au-delà même des futures échéances devenues une première étape vers un horizon à définir ensemble, à l'échelle de la communauté nationale voire au-delà d'elle dans un cadre européen.

Les élections de 2027 auront lieu tout comme celles de 2024 pour des européennes dont la gauche semble avoir fait le deuil, d'emblée, refusant l'union, refusant un programme commun à l'adresse d'électeurs français qu'il ne convient pas de leurrer : l'Europe qui s'annonce sera autoritaire ; le législatif anti-européen (paradoxe très européen qui veut que tienne ensemble un idéal formidable et une réalité déprimante) s'opposant sans trop de moyens à un double exécutif, l'un néo-libéral-autoritaire (la commission), l'autre national-patriotique (le conseil, à l'image des pouvoirs qui s'installent à tour de rôle à la tête des pays de l'UE).

Passons l'étape européenne et concentrons nous sur l'échéance de 2027 : nous avons le temps de bâtir un programme, nous avons le temps de recueillir les attentes, concrètes, des citoyens, toutes conditions sociales et économiques confondues. Le corps social ne peut en effet être épaulé par le politique incarné qu'à condition d'être compris et entendu dans toutes ses composantes, loin du clivage-bannissement à l’œuvre dans une société néo-libérale peu assurée de sa consistance et de sa solidité, attaquée de l'intérieur par l'égoïsme, le narcissisme, le goût du pouvoir et tout un tas de sentiments qui altèrent le rapport à l'autre et par la même à la société dans son ensemble.

Le néo-libéralisme est avant tout un égocentrisme immature et vide ; les psychanalystes y retrouverons quelque chose de l'ordre du nihilisme et de la mortification. J'ignore si, comme en a fait l'hypothèse Raffaele SIMONE, qu'être de gauche nécessite un effort particulier, mais en tout état de cause, il convient me semble t-il de pousser collectivement vers un autre destin que celui qui s'annonce, un de ces destins devenu destin à force de manipulations, de mensonges, de traitrises, prophétie (de malheur) auto-réalisatrice, de celle que nous subissons depuis 2017.

La réponse au "jusque quand" dépend des forces de gauche puisqu'il convient d'assumer sa polarité sans se détourner de ses effets sur une opinion conditionnée dans ses attentes politiques et ses actes électoraux.

Le chemin est long vers un autre monde qui, de mon point de vue reste possible.

http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Mal_travail-9791020924131-1-1-0-1.html

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