Je propose ici un néologisme, partant du mot "digital" plutôt que "numérique".
Le terme de "numérique" est associé sans la moindre nuance à la plupart des moyens utilisés pour communiquer mais aussi pour agir sur des environnements qui viennent à ne plus répondre qu'aux informations codées dans un langage qui échappe à la compréhension humaine commune.
Ce "numérique" colonise nos espaces sémantiques, organise la confusion entre ce qui est dénombrable et ce qui ne l'est pas, ce qui est quantifiable et ce qui échappe à l'empire du nombre.
Le mot "digitalocratie" tel que je propose parle aussi de la main qui tape, qui glisse.
Vient ici l'image des doigts devenus effecteurs de la pensée humaine dans son usage des interfaces informatiques. Gageons qu'à terme l'usage des doigts sera remplacé par celui d'une voix susceptible d'être "hackée" par un artifice (IA) en passe de sortir l'humain du circuit de la décision.