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Billet de blog 21 septembre 2024

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La grande traversée

Bruno a traversé la rue (frontière) et s'est trouvé à bon (vieux) port, une place dans une université suisse,

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Après avoir pratiqué une politique de l'offre, catastrophique, après avoir sciemment creusé les inégalités de revenus, approfondi le dualisme fiscal néolibéral, après avoir mené une politique des leviers en lieu et place d'une politique d'allocation de ressources destinée à renforcer les moyens les plus proches de la demande citoyenne : Bruno a traversé la rue (frontière) et s'est trouvé à bon (vieux) port, une place dans une université suisse, celle-là même qui accueille J.-F. BAYART, contempteur brillant d'un macronisme aussi triomphant qu'intellectuellement vide et destructeur du bien public. 

Le macronisme est un extrêmisme : cela est désormais bien documenté, une démarche politique qui consiste à ne se donner aucune limite et ne s'accorder aucune ligne rouge morale. 

Le jeu dangereux auquel se livre celui que l'on peine désormais à nommer le "locataire" de l'Elysée, semble mener notre pays vers l'autoritarisme politique et le darwinisme social.

La résistance citoyenne nous est présentée comme impossible ; la propagande, la rhétorique, le fait accompli concourent à étouffer toute opposition clairement déterminée à sortir l'extrême-centre du jeu politique. 

Illustration 1
TIBERJ

Le dernier ouvrage de Vincent TIBERJ, régulièrement cité, met en évidence l'existence d'un paradoxe (un de plus) : 

D'un côté, les français sont dans l'attente, majoritaires, d'une politique (sociale, fiscale, ...) capable d'embarquer tous  les citoyens vers un avenir libéré de l'hypothèque d'une dette mortifère (*)

De l'autre côté, ils consentent à faire évoluer leur représentation d'un monde social organisé autour de la figure de l'étranger, d'une altérité menaçante, une de ces "haines de soi" (de l'autre en soi) qui précèdent les phases historiques d'auto-destruction.

(*) Dont l'idée est désormais bien installée qu'il conviendrait de les (faire) souffrir pour racheter les fautes d'une politique de welfare et de redistribution appartenant à l'histoire.

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