Je propose ici une expérience de pensée : nous sommes en 2014.
Mesurez le chemin parcouru depuis le 31 janvier 2014.
Au point que de 2014 à 2024, nous avons assisté, pantois et sidérés à l'installation progressive dans un modèle politique somme toute inédit, une sorte de système à la fois autoritaire, vindicatif, intolérant à toute forme de désobéissance, le tout à l'ère numérique.
Le monde dans lequel nous sommes installés va devenir très vite insupportable pour les plus réfractaires d'entre nous, opposants à une restriction des libertés publiques et un contrôle des conduites privées.
Comment lutter ?
Je n'ai pas de réponse puisque à peu près tous les corps intermédiaires sont neutralisés, épuisés et méprisés par un pouvoir néolibéral qui s'adresse directement aux individus pour leur adresser promesses matérielles et mises en garde personnalisées, le tout, encore une fois, à l'ère numérique.
Je viens d'apprendre que des fonctionnaires parisiens renonçant à leurs congés entre le 22 juillet et le 15 août percevront 1000 € ; ceux qui participeront à l'organisation des JO de Macron, un peu plus encore (de mémoire 1800 € mais cela est à confirmer).
Les néolibéraux, nos frères humains à l'esprit perturbé, devenus les seuls vrais dangers pour une démocratie désormais attaquée dans ses fondements, ces individus ne jurent que par l'argent.
Il suffit de payer pour obtenir de l'obéissance, du silence, de la résignation et avec un peu de chance et de renforcements, avec ou sans "coup de pouce" médiatique, une conversion au plaisir de vivre sous emprise et sous contrôle numérique, libéré d'une liberté politique dont manifestement nous avons collectivement perdu le mode d'emploi.