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l'histoire de toutes les sociétés est l'histoire de la lutte des classes...

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Billet de blog 3 avril 2017

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Analyse matérialiste de l’état – partie 1-

Analyse matérialiste de l’état – partie 1- Une analyse de l'état, en deux parties, afin de comprendre les origines de cette classe parasite qui tue et pille. Quelles sont les origines de l'état? A-t-il toujours existé? Ce même état qui affame et tue des femmes et des enfants en Syrie est-il légitime? Nous verrons de part cette analyse le caractère de classe de l'état...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La question de l’état est un sujet important, mais qui a subi des déformations avec le temps. Actuellement, nous voyons tous des états formés des coalitions contre le terrorisme et nous voyons que, dans le même temps, ils sont en conflits pour s’accaparer les sources de matière premières si nécessaires aux monopoles (multinationale). En France nous pouvons constater que les choses ne changent pas pour les travailleurs, car ils triment toujours plus pour un salaire de misère à la fin du mois qui suffit à peine pour payer les factures.

Nous pouvons alors constater que ce soit la droite ou la gauche…c’est la même chose. Pour comprendre cela, il faut d’abord comprendre ce qu’est l’état en lui-même. Nous voyons que l’état est un état de riche : mais pourquoi les pauvres ne pourraient-ils pas avoir leur état à eux ? Si cela est possible, comment cet état des pauvres apparaitrait et serait-il le même que l’état des riches ? Pour comprendre les conflits  d’intérêts, il nous faut analyser ce qu’est un état bourgeois et le comparer à un état ouvrier.

Qui est l’état et d’où vient-ils ?

Chaque Nation détient son histoire et c’est ainsi que la révolution s’articule d’une manière différente selon l’histoire des pays. Les données objectives et subjectives changeront selon l’histoire des pays : mais nos principes resteront incompressibles. Le capitalisme a lancé depuis longtemps son rouleau compresseur de sa très puissante propagande anti-communiste: à la télévision, à la radio, sur internet, dans les documentaires, etc…partout, et à chaque instant, les masses sont branchées à la perfusion de la propagande anti-communiste.

L’Etat et ses origines

Le capitalisme aime mystifier ou dévorer les icônes de la révolution de par sa propagande : Staline ou le Ché par exemple. A l’image du chasseur, accrochant la tête de l’animal dans son salon, afin de glorifier ses exploits, le capitalisme met en avant ses plus farouches ennemies : l’objectif est alors de détruire ce que ces personnages représentaient pour la classe ouvrière. L’objectif du capital est d’altéré les idées révolutionnaires en progressions. Car, les idées révolutionnaires, se développent de par le phénomène de paupérisation inhérent au mode de production capitaliste, et s’accélérant lors de ses crises périodiques: plus la misère s’accroisse et plus les idées révolutionnaires flambes. On parle parfois de l’Etat, de son outil de répression et de ses abus : sa police, son armée, ses fonctionnaires, sa bureaucratie, etc, etc…mais qui sont-ils et d’où viennent-ils ?

Il fut une époque dans laquelle l’état n’existait pas: l’époque de l’organisation Gentilice (ou Communisme primitif). Lors de cette période de l’histoire du monde, les moyens de productions étaient socialisés, c’est-à-dire qu’ils appartenaient à tout le monde. Les classes sociales n’existaient donc pas encore. Il s’ensuit que ces classes sociales seraient apparues plus tard, à un certain stade de développement de notre société. L’apparition de l’état a été la continuité inévitable de ce développement de notre société. Arrivée à un certain stade de développement, les classes sociales sont alors apparues, car elles avaient été engendrées par des contradictions inconciliables et antagonistes que portait en elle la société en mouvement: l’apparition de l’état est donc liée à la domination d’une classe sur une autre et dans le cadre d’un développement global de cette même société.

Voici comment Engels résumait les origines de l’état : «  Comme l’état est né du besoin de réfréner des oppositions de classes, et comme il est né au milieu des conflits de classes, il est, dans la règle, l’état de la classe la plus puissante, de celle qui domine au point de vue économique et qui, grâce à lui, devient aussi classe politiquement dominante et acquiert ainsi de nouveaux moyens pour mater et exploiter la classe opprimée. Non seulement l’état antique et l’état féodal furent les organes de l’exploitation des esclaves et des serfs, mais  l’état représentatif moderne est l’instrument de l’exploitation du travail par le capital. Exceptionnellement, il se présente pourtant des périodes où les classes en luttes sont si près de s’équilibrer que le pouvoir de l’état garde pour un temps une certaine indépendance vis-à-vis de l’une et de l’autre et semble agir comme un médiateur entre elles ». Fin de citation.

Texte très riche du maitre et dans lequel la véritable nature de l’état apparait très justement. Engels revient sur ces contradictions de classes, qui ont fait naitre l’état et qui ont ainsi affirmé l’état comme étant un outil de domination d’une seule classe sociale.  L’apparition du mode de production capitaliste, a été nécessaire dans cette société en mouvement (sur le plan dialectique) car les forces sociales que renfermait cette société y étaient en contradictions. Les chocs entre ces différentes forces ont engendré un changement de mode de production : du féodalisme au capitalisme par exemple.

Engels nous démontre que, l’état, a créé cette illusion qu’il serait l’état de tous les hommes de cette société : mais, en réalité, l’état n’est qu’un instrument d’exploitation d’une seule classe sociale. Engels nous dit aussi que la contradiction entre le capital et le travail existe dans ce régime capitaliste et que, cette contradiction est soumise, elle aussi, au développement de la société dans laquelle ses différentes forces sociales existent et s’affrontent.

Pour en finir avec le capitalisme et ses capitaux foudroyant, il faut alors créer un rapport de force solide en faveur du travail, afin qu’il puisse combattre la citadelle du capital. Engels nous démontre aussi que l’état bourgeois  pourrait apparaitre, dans certaines périodes, comme un médiateur et que cette illusion pourrait être dangereuse pour le travail : la lutte contre le capital doit alors continuer, mais s’articuler d’une manière différente simplement.

Que veut dire des moyens de productions socialisés ?

Cela veut dire que les machines, les outils ou encore les matières premières, n’appartiendraient  plus à un individu ou un groupes d’individus uniquement : mais qu’ils appartiendraient à  la société dans son ensemble. Cette socialisation des moyens de productions (entres autres choses) deviendrait alors un rempart contre la division de cette société en classes sociales.

L’existence des classes sociales a été une continuité logique et nécessaire de cette appropriation des moyens de productions par un groupe d’individu. L’existence des classes sociales, ne sont donc pas une fatalité et cet ordre social peut être changé : il suffirait de socialisée les moyens de productions et d’exproprier la classe possédante.

Il existait donc une période (époque des tribus indienne, etc..) où tout appartenaient à tout le mondes. Mais les hommes, de par la production des biens matériels nécessaires à leurs existences et la leurs sociétés (c’est-à-dire les outils de chasse,  les vêtements, les ustensiles de vie, etc.), ont engendré le développement de leurs sociétés. Dans ce processus de développement, la société des hommes, subissait alors trois modifications sociétales qui deviendraient ainsi des bases pour l’apparition ultérieure des classes sociales:

 1ère modification : apparition de la propriété privée.

2ème modification : apparition de l’héritage.

3ème modification : reconnaissance de la filiation paternelle (les pères) dans les familles.

La réunion de ces trois éléments a engendré la division de la société des hommes en classes sociales. En effet, les terres, les élevages d’animaux ou encore des zones entières d’habitations et de verdures, appartenaient maintenant à un individu ou un groupe d’individus exclusivement. Ces individus comprenaient alors qu’ils étaient dotés d’une certaine puissance dans leur société : une certaine puissance par rapport aux autres hommes ne possédants rien. Ces « possédants » détenaient alors une certaine richesse, et ils avaient compris que, cette richesse, leurs offraient une certaine puissance sur les autres hommes de leurs sociétés qui ne possédaient rien.

De plus, les hommes connaissaient leurs enfants, contrairement à une époque inférieure où les enfants ne connaissaient que leurs mères : ils pouvaient  à présent transmettre à leurs progénitures leurs richesses accumulées. Ce fut ainsi que la société des hommes se divisait en classes sociales distinctes : une classe possédante et une classe non-possédante.

 Les conflits et les guerres de tribus faisaient alors des ravages, offrants aux plus forts la possibilité de s’accaparer tous les biens matériels de leurs ennemis vaincus. Les conflits entre classes possédantes et non-possédantes, devenaient ainsi nécessaires et inévitables: et avec le temps ces contradictions de classes devenaient inconciliables et antagonistes. Il fallait alors, au milieu de ce désordre social, un organisme qui apparaitrait comme un conciliateur et qui remettrait de l’ordre dans ce désordre : c’est ainsi que l’état apparaissait.

Cet état apparaissait alors tel un conciliateur bénéficiant d’un droit divin : le doigt divin remettant de l’ordre dans ce désordre social ?  En réalité, cet état était un outil de domination de la classe possédante, sa continuité nécessaire et naturelle. Surtout, l’apparition de l’état permettait de consolider le pouvoir de la classe possédante et de réduire la classe non-possédante en esclavage : l’esclavage devenait un commerce organisé et permettant ainsi l’enrichissement personnel d’une poignée d’individus. Il s’ensuit que l’état n’était pas apparu en-dehors de la société, puisqu’elle était un produit de cette même société arrivée à un stade de développement déterminé.

Ces conflits entre classes possédantes et non possédantes auraient-elles consumées la société si l’état de la classe possédante n’était pas apparu? 

On pourrait alors se demander si, ces conflits, auraient consumé les hommes si l’état n’était pas apparu. Lors de la période Gentilice, c’est-à-dire avant l’apparition de l’état bourgeois, la population était une population armée autonome. Dans ces conditions, l’état apparaissait, nécessairement, comme un pouvoir placé au- dessus de la société, créant ainsi l’illusion qu’il estomperait ces conflits. La classe possédante, de par sa soif de richesses, avait engendré des contradictions inconciliables et antagonistes qu’elle ne pouvait plus concilier et il lui fallait ainsi un organisme répressif: l’état.

Mais, après son apparition, l’état de la classe possédante devait consolider son pouvoir afin de servir au mieux les intérêts de sa classe : l’état en lui-même ne suffisait plus. Car, la classe non possédante, avait été réduite en esclavage et elle pouvait encore se rebeller si ses chaines devenaient trop lourdes a porté. Il fallait alors à l’état une affirmation de son pouvoir et c’est ainsi que l’état donnait naissance à son corollaire : la machine d’état.

La machine d’état

La machine d’état est une puissance militaire et bureaucratique : elle a ensuite pour prolongement matériel les prisons et les détachements spéciaux d’hommes armées (police, gendarmerie, etc, etc…). L’ensemble de cette machine d’état est un appareil répressif puissant et organisé : elle est entretenue par les impôts et autres taxes dont les riches sont le plus souvent exonérés (puisque cette machine est à leurs services).

Il s’ensuivait alors que ce pouvoir public de répression qu’est la machine d’état n’était plus en cohésion avec cette population armée autonome : il y avait alors une consolidation du pouvoir de cette machine d’état, afin de servir au mieux les intérêts de sa classe possédante. Il y a donc une corrélation absolue entre l’état bourgeois et sa machine d’état qui en n’est son prolongement naturel. La question de la destruction de l’état est donc liée à la destruction de cette même machine de répression. Mais la destruction de cette machine d’état est soumise à un processus dialectique dans lequel la disparition des contradictions de classes antagonistes est  un élément tout aussi essentiel.

La machine d’état est un élément essentiel du mode de production capitaliste et c’est d’ailleurs pour s’accaparer cette machine d’état que des conflits peuvent exister à l’intérieur d’une même classe sociale. En effet, des conflits, à l’intérieur d’une même classe sociale, peuvent alors apparaitre dans la perspective de s’accaparer cette machine d’état qui devient alors un trophée que beaucoup de possédants aimeraient gagner.

Il s’ensuit que, parfois, les contradictions ne sont pas des contradictions entre classes sociales, mais des contradictions à l’intérieur d’une mêmeclasse sociale qui voudrait ainsi s’accaparer ce trophée qu’est la machine d’état. Ce qui est certain, c’est que toutes les révolutions antérieures ont perfectionné cette machine d’état et ont consolidé sa puissance : elle est devenue une machine puissante et pouvant ainsi résister à des attaques de très grandes envergures. La lutte armée du prolétariat a son importance, mais elle doit alors s’articuler à un moment opportun, sous peine d’être brisée sans avoir commencé.

 C’est Karl Marx qui avait résolu la question de l’état en 1852.  Karl Marx savait alors qu’il fallait détruire la machine d’état, mais il ne savait pas encore par quel organisme elle devait être remplacée: ce sont les Communards de la Commune De Paris qui lui donnaient la réponse en 1871.

Doit-on détruire la machine d’état dans tous les pays ?  

La particularité de la France, c’est que les luttes de classes y ont été réalisées jusqu’à la décision complète : en France, chaque révolution ont engendré un changement économique, politique et social très profond (1789, 1830, 1848, 1871). Une révolution socialiste, mais sans destruction de cette machine d’état, serait alors possible dans certains pays, mais uniquement si ces pays étaient encore au stade du capitalisme simple (pas encore impérialiste): car la machine d’état ne se serait pas encore consolidée et elle serait donc dotée d’une certaine fragilité.

Ce qui n’est pas du tout le cas, dans des pays comme la France, où, le stade impérialiste, a été atteint depuis longtemps. L’impérialisme Français a une certaine expérience dans l’accroissement et la gestion des capitaux et a consolidé l’exploitation dans les colonies et néo-colonies entres autres. L’impérialisme Français détient une certaine expérience dans la violence, ce qui rend sa machine d’état particulièrement puissante.

La particularité de la machine d’état,  c’est qu’elle se renforcera, dans le même temps que s’aiguiseront les contradictions de classes. Quand la contradiction entre le capital et le travail atteint un degré insupportable pour la classe possédante, cette dernière renforcera  la puissance répressive de sa machine d’état,  de par des lois liberticides, des caméras à tous les coins de rue ou des perquisitions par exemple.

Dans certains pays, cette machine d’état peut atteindre un tel niveau de puissance que cette machine d’état pourrait alors absorber l’état lui-même. Il s’ensuit alors une question : Si, la machine d’état, se renforce en réaction à l’aiguisement des contradictions de classes, cette même machine d’état pourrait-elle atteindre un niveau de puissance qui lui permettrait d’absorber l’état lui-même ?

Dans ces conditions exposées ci-dessus, l’absorption de l’état par la machine d’état, ne pourrait-elle pas se matérialiser par un coup d’état par exemple ?

Les différences entre un état ouvrier et un état bourgeois

Dans le cadre de son émancipation, la classe non possédante devrait alors remplacer l’état bourgeois par un l’état ouvrier. Ensuite, à un certain degré dans le développement du processus, l’état ouvrier disparaitrait nécessairement : contrairement à l’état bourgeois qui recherche la pérennisation de son pouvoir uniquement. Le prolétariat guidera les masses vers leur émancipation et, ainsi, après avoir effectué la révolution, ils socialiseront les moyens de productions, donnant ainsi naissance à un état ouvrier : l’apparition d’un état ouvrier ne serait pas la fin, mais serait alors le début d’un processus long et douloureux.

L’état ouvrier aura donc pour objectif essentiel la disparition des classes sociales et, ce n’est que lorsque ces classes auront totalement disparues, que l’état ouvrier disparaitra à son tour. Contrairement à  L’état bourgeois qui se nourrit de ces différences de classes et de cette domination pour conserver son paradis terrestre. L’objectif de l’état bourgeois est donc la consolidation illimitée de son pouvoir d’état, contrairement à un état ouvrier qui se renforcera pendant une période uniquement (pour briser la contre-révolution), car disparaissant à un certain degré du processus.

La question de l’état est donc un sujet essentiel pour la révolution et subissant d’innombrables déformations par les réformistes, les opportunistes et les sbires du capital. Nous avons parlé de la machine d’état, comme étant la continuité nécessaire de l’état. Nous avons dit aussi que, cet état, est l’outil de domination de la classe possédante : et cette réalité se confirme lors des manifestations des salariés par exemple.

Les monopoles et leurs petits chefs licencient les salariés pour faire toujours plus de profits. Ces licenciements engendrent des drames humains et familiaux : suicides, dépressions nerveuses ou colères mal contenue et trouvant pour origine la misère. Le patronat exerce sur les salariés une violence morale: mais sont-ils punis pour leurs violences morales exercées ? Non, jamais.

Mais, quand il s’agit d’un salarié, qui a arraché la chemise d’un patron,  parce qu’il subissait cette violence morale à outrance, on lui envoi la police armée chez lui ! Pour qui fonctionne la machine d’état ? La réponse est clair et les salariés d’Air France, entres autres, en n’ont une certaine expérience !

 La domination politique d’une classe sociale est la continuité d’une domination sur le plan économique d’abord: le tiers-état, en 1789, ne dominait-il pas, d’abord, sur le plan économique de par ses capitaux investient dans la traite négrière notamment?

Mais, il existe des périodes, dans lesquelles, la véritable nature de classe de l’état n’est pas visible : c’est ce qu’on appelle des périodes dites « exceptionnelles » et dans lesquelles les classes sociales s’équilibrent : l’état réapparaitrait tel un médiateur (lors du capitalisme ascendant par exemple). Ces périodes « exceptionnelles » sont alors caractérisées par une richesse qui s’accroisse mais d’une manière subversive, c’est-à-dire à peine visible.

La puissance de la richesse s’articule alors de deux façons :

1-Par la corruption des fonctionnaires.

2-Par l’alliance entre les gouvernements et les marchés financiers.

La classe capitaliste est une puissance sociale qui s’adaptera au rapport de force existant : douceur et subversion lors des périodes d’équilibrent et violence barbare lors des  périodes de crises où les idées révolutionnaires flambes. Le capitalisme peut alors prendre l’apparence d’une République Démocratique: la République Démocratique est la meilleure présentation possible du capitalisme. Dans la République Démocratique, le capital consolide son pouvoir d’une manière subversive, détournée et sans utilisée une violence barbare : mais la consolidation de son pouvoir et de sa domination reste son objectif principal.

Mais comment le capital peut-il mesurer ce rapport de force ? Comment peut-il savoir si son processus de domination ne pourrait pas être ébranlé par une poussée des idées révolutionnaires ?

C’est ici que le suffrage universel joue son rôle. Le suffrage universel est un « thermomètre idéologique », c’est-à-dire un indice de mesure servant à  mesurer la maturité des salariés. Le capital se moque de savoir si c’est la droite ou la gauche au pouvoir, car ils sont tous de la même classe et, le principal, c’est que les gens votent pour les défenseurs du capital : le suffrage universel est un outil de vérification du fonctionnement de l’alternance droite/gauche.

Que faire de l’état après la révolution ?

Le prolétariat s’emparera du pouvoir d’état et transformera les moyens de productions en propriété sociale, c’est-à-dire que les moyens de productions appartiendront au peuple dans son entier. Par- là, les salariés se libèreront de leurs conditions de travailleurs exploités. Ils se libéreront de leurs patrons, qui s’enrichissent en exploitant leurs forces de travail et en les humiliants. Après cette socialisation des moyens de productions et l’apparition  d’un état ouvrier, cet état entrerait alors dans une phase de dépérissement.

On a tous, à un certain degré de notre conscience, tendance à penser que l’état est une nécessité logique. Dans ces moments, l’état se présenterait comme la synthèse visible de la société, comme la synthèse ultime des idées d’un peuple : mais, en réalité, l’état ne sert que les idées d’une seule classe.

A suivre...

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