Que veut dire dépérissement de l’état ?
L’état ouvrier brisera la contre-révolution et supprimera les classes sociales, ce qui engendrera l’inutilité de cet état ouvrier à un stade ultime : il dépérira. L’état est l’outil de répression de la bourgeoisie et il sera donc remplacé par l’outil de répression du prolétariat.
Que se passera-t-il si l’état devenait l’état de la société dans sa totalité, d’une société sans classe sociale ?
Etant le produit des contradictions de classes que portait la société, l’état deviendrait ainsi l’état de tous les hommes, il deviendrait inévitablement superflu et s’éliminera donc de lui-même. La phase de dépérissement de l’état, ce processus se finalisant dans la disparition de l’état, s’enclencherait dès lors que l’intervention de l’état dans les rapports sociaux deviendrait inutile.
La phase de dépérissement de l’état serait alors déclenchée par :
1-l’intervention de l’état dans les rapports sociaux de tous les domaines qui deviendrait superflu et inutile.
2-l’administration de la production socialiste se substituerait aux gouvernements des personnes.
Dès que les salariés se seront libérés du joug des monopoles et autres parasites, le prolétariat armé et organisé en classe dominante, pourrait alors socialiser les moyens de productions, afin d’ouvrir la porte à un développement sans entrave des forces productives : c’est-à-dire que l’homme pourrait se développer sans entrave.
Voici ce que disait Engels sur « le dépérissement de l’état »:
« Le prolétariat s’empare du pouvoir d’état et transforme les moyens de productions d’abord en propriété d’état. Mais par-là, il se supprime lui-même en tant que prolétariat, il supprime toutes les différences de classes et oppositions de classes et en même temps, également l’état en tant qu’état.
La société antérieure, qui est celle que nous connaissons jusqu’aujourd’hui, évoluant dans des oppositions de classes, avait besoin de l’état, c’est-à-dire, dans chaque cas, d’une organisation de classe exploiteuse pour maintenir ses conditions de productions extérieures, donc surtout pour maintenir par la force la classe exploitée dans les conditions d’oppression données par le mode de production existant ( esclavage, servage, salariat).
L’état était le représentant officiel de toute la société, sa synthèse en un corps visible, mais cela, il ne l’était que dans la mesure où il était l’état de la classe qui, pour son temps, représentait seule toute la société : dans l’antiquité, état des propriétaires d’esclaves, qui étaient les citoyens ; au moyen âge, de la noblesse féodale ; à notre époque, de la bourgeoisie. Quand il finit par devenir effectivement le représentant de toute la société, il se rend lui-même superflu.
Dès qu’il n’y a plus de classes sociales à tenir dans l’oppression ; dès que, avec la domination de classe et la lutte pour l’existence individuelle motivée par l’anarchie actuelle de la production, sont éliminés également les collisions et les excès qui en résultent, il n’y a plus rien à réprimer qui rende nécessaire un pouvoir de répression, un état. Le premier acte dans lequel l’état apparait réellement comme représentant de toute la société,- la prise de possession des moyens de productions au nom de la société- est en même temps son dernier acte propre en tant qu’état.
L’intervention d’un pouvoir d’état dans les rapports sociaux devient superflue dans un domaine après l’autre, et entre alors spontanément en sommeil. Le gouvernement des personnes fait place à l’administration des choses et à la direction des opérations de production. L’état n’est pas « aboli », il dépérit ». Fin de citation.
Ce qu’on peut constater c’est l’approche dialectique du maitre. D’abord, il expose la disparition du prolétariat après s’être émancipé. En effet, le prolétariat se libèrera de ses conditions d’existences qui sont issues de cette domination de classe. Ces conditions d’existences prolétariennes, étaient alors une entrave au développement des travailleurs, qui étaient alors devenus des machines à produire de la richesse pour autrui: les capacités intellectuelles et morales de l’homme sont limitées dans le capitalisme.
L’état ouvrier, au contraire, aura pour conséquence de développer toutes les capacités physiques, morales et intellectuelles des hommes, sans entrave : contrairement au capitalisme, dans lequel les hommes sont limités par la vente de leur force de travail. Engels démontre comment un mode de production devenu obsolète, porte en lui des contradictions tellement fortes, que ce même mode de production ne pourrait que s’effondrer à un certain degré de développement.
Mais, cet effondrement d’un mode de production est lié à un processus bien plus complexe, et s’articulant par un choc des forces sociales qui se meuvent à l’intérieur de ce même mode de production. Il nous démontre aussi que, le capitalisme, est une production anarchique, dans laquelle les marchandises sont produites d’une manière irrationnelle, uniquement pour faire du profit. Contrairement à un régime Socialiste, dans lequel, la production des marchandises se ferait selon les besoins, c’est-à-dire d’une manière rationnelle.
Engels démontre comment la contradiction entre les forces progressistes et les forces réactionnaires engendreront un changement profond dans la société. L’état serait alors englobé dans ce changement et, si l’état devenait un état prolétarien, il serait appelé à disparaitre nécessairement.
Quand la bourgeoisie fait sa révolution, en 1789, c’est que la France est alors porteuse d’une contradiction très forte entre les forces réactionnaires (monarchiens, etc…) d’un côté, qui voulaient conserver l’ancien ordre social, et les forces progressistes de l’autre, qui voulaient passer au nouvel ordre social (le tiers état et le grand Robespierre) : et c’est ainsi que le mode de production capitaliste renversait le mode de production féodal.
Engels expose le fait que l’état a été engendré par les antagonismes de classes et nous ne pouvons pas supprimer l’état sans avoir, au préalable, supprimer ce qui a été nécessaire à son apparition : les contradictions de classes inconciliables et antagonistes. Nous ne pouvons donc pas supprimer l’état, du jour au lendemain, et il nous faudra d’abord supprimer ce qui a été nécessaire à son apparition.
Engels démontre comment l’état ne pourrait que disparaitre, quand il deviendra l’état de la société dans son entier. L’état ayant éliminé toutes les classes sociales, perdra son utilité en tant qu’outil de domination d’une classe et c’est ainsi que l’état ouvrier remplacera l’état bourgeois. L’abolition de l’état ouvrier est alors un processus qui ne peut pas être délimité dans le temps : car l’abolition de l’état dépendrait aussi du degré de développement de la révolution sur le plan mondial.
Cette réalité, que toutes les sociétés ne sont jamais figées, qu’elles sont dans un processus de développement constant, est une réalité échappant à la plupart des personnes qui ont été imbibées par l’idéalisme (sur le plan philosophique). Inconsciemment, les gens observent le monde d’une manière idéaliste et non matérialiste : ils sont alors dans l’impossibilité de comprendre les contradictions qui engendrent le développement, les changements de notre société.
Ce développement de notre société est alors conditionné par les différentes forces sociales qui y sont en mouvements. Quand les conditions ont été réunies, il y a toujours le remplacement d’un ordre social devenu obsolète par un nouvel ordre social. Le nouvel ordre social prendra toujours naissance à l’intérieur de l’ordre social devenu obsolète.
L’abolition de l’état bourgeois, la destruction de sa machine et la lutte de classe sont alors intégrées dans un processus complexe que connaissent les révolutionnaires. Concernant le sujet de l’état, il doit donc y avoir une conciliation entre la révolution violente et ce dépérissement de l’état : le dépérissement de l’état et la libération des masses seraient impossibles sans une révolution violente.
Les révolutionnaires seraient-ils violents ? Évidemment non.
La violence du prolétariat ne sera qu’une réponse à la violence de la bourgeoisie qui sera prête à tout pour récupérer son paradis perdu: les évènements de 1848, de 1830, de 1870 ou de 1871, en France, ne sont-ils pas des exemples de cette violence barbare que porte en elle la bourgeoisie?
Tous ces mots d’ordres, tels que « révolution par les urnes » ou « révolution pacifique », ne sont que des mots creux et n’ayant aucun contenu de classe. Ces mots ne sont qu’un verbiage bourgeois, réformiste, opportuniste et n’allant que dans le sens d’une conciliation de classe : la conciliation de classe est alors la véritable utopie.
En 1871, ce fut la Commune De Paris, dans laquelle le prolétariat se dressait face à ses exploiteurs : le prolétariat était alors armé, organisé et conscientisé. La classe possédante, comprenant alors que son ordre socialpouvait être ébranlé, mettait alors en application sa violence barbare, sa véritable nature. La bourgeoisie a exécuté des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants pour ne pas perdre son paradis terrestre : ces femmes et ces enfants étaient alors fatigués, de par un travail exténuant, ils étaient mal nourris et ils avaient été tués à la mitraillette.
Ce fut un véritable carnage qui trouvait son point culminant lors de la semaine sanglante, à la fin du mois de mai 1871 : Paris se remplissait alors du sang de ces enfants qui avaient été massacrés par la classe possédante Française, afin de conserver sa puante luxure.
Qu’est-ce qu’un prolétaire?
Un prolétaire, c’est-à-dire un ouvrier n’est pas, uniquement, une personne portant un bleue de travail et un marteau. Un prolétaire, est une personne qui ne détient que sa force de travail à vendre pour subsister lui et sa famille. Le prolétaire doit alors vendre sa force au capitaliste qui, de son côté, achètera cette force de travail a une certaine valeur. Le capitaliste voudrait donc acheter cette force de travail à la valeur la plus basse possible, car c’est cette force de travail acheté par le capitaliste qui engendrera du profit. Plus la valeur de la force de travail est basse lors de son achat par le capitaliste, et plus le taux de profit sera élevé : c’est dans ce sens que des débats prennent formes autour de ce mensonge sur le cout du travail trop cher !
Il s’ensuit alors qu’une personne travaillant dans un bureau est aussi un ouvrier : sa force de travail s’articule d’une manière différente simplement.
En effet, il existe des différences de salaires : mais, si le travailleur qui perçoit un peu plus d’argent était licencié, ne serait-il pas dans la même incertitude concernant son avenir ?
Nous voyons donc que beaucoup de personnes sont effectivement des prolétaires, mais que la division des masses qui a été engendrée par le capital, donne l’illusion à certaines personnes qu’elles n’appartiendraient pas à la classe prolétarienne. Cette illusion est un problème, car elle empêche l’émancipation des salariés, elle est une entrave pour le processus de conscientisation des masses.
Sur le Parlementarisme :
Les opportunistes diront que la suppression du parlementarisme est une conception anarchiste. Dans l’impérialisme, le parlementarisme est un corps mou et permettant le bavardage d’un groupe d’individu intégrer au système d’exploitation capitaliste : ils sont payés très cher pour rechercher des solutions afin de tromper les masses. Après la révolution, après la destruction de la machine d’état et de son pouvoir spécial de répression, le parlementarisme deviendra un corps agissant, exécutif et législatif à la fois.
La suppression du parlementarisme, ne consistera pas à détruire les organismes représentatifs ou le principe électif, mais a les transformés en une assemblée agissante. La suppression du parlementarisme devrait alors se faire dans le cadre de sa subordination totale à la classe exploitée s’étant émancipée. Les opportunistes, les réformistes et les capitalistes de tous poils, mettront en avant l’idée que le fondement du parlementarisme serait la soumission pacifique de la minorité à la majoritée consciente: là est aussi la véritable utopie.
Ce mensonge pourri va dans le sens d’un état placé au-dessus de toute la société, au-dessus de ses classes sociales et voile cette vérité objective: celle d’une soumission de la majorité non possédante à une minorité possédante. Le prolétariat doit alors être le guide des masses exploitées et c’est ainsi que le pouvoir ouvrier (dictature du prolétariat selon nos classiques) devra consolider son pouvoir politique en s’appuyant sur la force armée des masses.
Le prolétariat (et, donc, la plupart d’entre nous) doit être capable de réprimer par la force la contre-révolution inévitable, en organisant et en rassemblant les masses pour un nouveau régime économique et social : c’est le chemin vers la justice et l’égalité sociale. Les réformistes et les opportunistes, vont alors estomper les nécessités de la révolution socialiste.
Depuis des décennies, le capitalisme et les néo-libéraux, ont développé toutes les formes possibles de leurs démocraties, qui ont été mises à l’épreuve de la pratique : la réalité est alors apparue en affirmant que, la démocratie, est une démocratie pour le patronat et pas pour les salariés.
Le prolétariat aura besoin du pouvoir d’état et deviendra une force sociale puissante qui aura besoin d’une organisation centralisée de sa force. Il devra guider tous les salariés qui se seront libérés vers la construction du socialisme. Mais cela ne veut évidemment pas dire qu’il n’existera, uniquement, qu’un prolétariat dans le pays !
Cela veut simplement dire que le prolétariat sera le guide de tous les salariés qui se seront émancipés des griffes du capital: il orientera les masses vers un nouvel ordre politique, économique et social qui engendreront une vie sociale nouvelle. L’impérialisme Français a été formé il y a longtemps et il s’ensuit que la politique des partis politique (Les Républicain, PS, etc, etc…) a été subordonnée à la politique de ses monopoles toutes puissantes : il s’ensuit que brisé le capital c’est brisée l’exploitation des monopoles.
La question du logement
Elle sera réglée après que les salariés auront suivis le prolétariat vers la révolution. La solution, pour la question du logement, passera essentiellement par la suppression de toutes les oppositions entre la ville et la campagne. Actuellement, le capitalisme pousse les personnes vivants dans les campagnes a s’orienté vers les villes…pourquoi ?
Dans nos campagnes, il n’y a plus d’entreprises, plus de service public et, pour un prolétaire, vivre à la campagne s’avère difficile car il n’y a plus d’emploi. Parallèlement, des projets prennent formes comme celui du « grand Paris »: ces projets ont pour finalité de créé des mégapoles. Le capital voudrait ainsi concentrer toutes la force de travail de la nation dans ces mégapole, afin que la force de travail y soit facilement accessible au et qu’elle soit contrôlable à outrance.
Les campagnes seront ainsi désertées et les terres deviendront les propriétés exclusives des monopoles. La question du logement peut alors être résolue, dans un premier temps, en utilisant les logements inutilisés dans les grandes villes : ces logements seraient alors utilisés d’une manière rationnelle. Il faudra exproprier les grands propriétaires aussi facilement que la classe bourgeoise envers les pauvres aujourd’hui.
Organisation de l’unité de la nation
Karl Marx n’était pas un utopiste et ses analyses étaient toutes réalisables. Mais pour affiner les théories, il faut l’expérience de la pratique. Les analyses de Karl Marx, concernant la question de l’état, ont été développées grâce à la Commune de Paris de 1871.
La Commune de Paris fut brève (du 18 mars au 28 mai 1871), mais elle avait apporté une esquisse d’organisation nationale, qu’elle n’avait pas eu le temps de développer. La Commune de Paris devait être la forme politique de toute une nation, de la grande ville jusqu’aux plus petits hameaux de campagne : ce sont les Communes se formant dans toutes la France qui auraient élues la délégation Nationale de Paris. Ce fut une véritable unité nationale qui se dessinait avec la Commune de Paris, mais une unité nationale ayant un véritable sens de classe. Ce n’était pas une unité nationale dans laquelle la conciliation de classe trahit les principes, comme celles que nous voyons actuellement en France. Actuellement, en France, le capital veut créer une unité nationale, afin que les masses soutiennent « leur impérialisme » à un moment où les guerres impérialistes et les conflits entre impérialistes s’aiguisent.
Du parti Les Républicain et jusqu’au FN ils sont tous main dans la main et marchant vers l’unité Nationale : et c’est ainsi que toutes oppositions s’envoles comme les feuilles en automnes. Nous voyons alors que tous les partis politiques, de l’extrême droite à l’extrême gauche, sont des oppositions loyales, ayant pour objectif de consolider cette illusion d’une démocratie représentative. Quand il s’agit de défendre les capitaux, face à une menace, ils redeviennent tous amis et nous pouvons alors constater qu’ils sont tous de la même classe se grattant les fesses dans le même château à Versailles.
Ne se sont-ils pas tous réunis, à Versailles, à la demeure de l’ancien Roi de France pour acclamer le règne de l’impérialisme ?
La véritable opposition est celle qui se bat contre le capital et qui serait une véritable alternative au système capitaliste. Mais cette véritable opposition a été parquée dans le silence : de par les médias du capital qui préfèreront mettre sous les projecteurs les Le Pen que le travailleur qui se bat pour défendre réellement les intérêts de sa classe.
Voici ce que Lénine, sur l’unité nationale et dans la continuité de Karl Marx: « les fonctions, peu nombreuses, mais importantes, qui restaient encore à un gouvernement central, ne devaient pas être supprimés, comme on l’a dit faussement, de propos délibéré, mais devaient être confiées à des fonctionnaires communaux, autrement dit strictement responsables.
L’unité de la nation ne devait pas être brisée, mais au contraire organisée par la constitution communale ; elle devait devenir une réalité grâce à la destruction du pouvoir d’état qui prétendait être l’incarnation de cette unité, mais voulait être indépendant de la nation même, et supérieur à elle, alors qu’il n’en était qu’une excroissance parasitaire. Tandis qu’il importait d’amputer les organes purement répressifs de l’ancien pouvoir gouvernemental, ses fonctions légitimes devaient être arrachées à une autorité qui prétendait se placer au-dessus de la société, et rendues aux services responsables de la société ». Fin de citation.
Dans ce passage, Lénine nous explique ce qu’est le véritable sens de classe de l’unité nationale. En effet, l’unité nationale est une force pour tous les travailleurs et qui deviendra une nécessité, mais après que tous les salariés se seront libérés des griffes du capital. L’état qui est une excroissance parasitaire sera détruit, parce que les classes sociales auront été éliminées au préalable : l’état n’aura plus de raison d’être, car il n’y aura plus de classe sociale, l’unité nationale se cristallisant dans une société véritablement égalitaire.
Mais, quand la société est un régime capitaliste et qu’elle se nourrie des antagonismes de classes et de la paupérisation, l’unité nationale devient alors une illusion : en réalité, cette unité Nationale voudrait que les salariés servent de chair à canon pour leur bourgeoisie.
La phase inférieure du Communisme ou socialisme
La phase inférieure du Communisme ou Socialisme, est alors une société qui sortirait depuis peu de temps des entrailles du capitalisme. De ce fait, la phase inférieure du Communisme porterait encore en elle les stigmates de l’ancienne société. Les moyens de productions seront socialisés et ils appartiendront à la société dans son entier, c’est-à-dire à tous les hommes. Une quantité de travail des hommes sera défalquée et injectée dans un fond d’assurance social : les hommes recevront alors autant de produit de consommation qu’ils en produiront.
Le droit bourgeois dans la phase inférieur
Un droit bourgeois est présenté comme un droit égal pour tous, c’est-à-dire que tous les hommes vivant dans le régime capitaliste auraient les mêmes droits…ce qui est faux.
Pourquoi ?
Parce que ce « droit égal » bourgeois est en réalité une règle unique, s’adaptant à des gens différents. Dans ce sens ce « droit égal » devient inévitablement inégal, car il est asséné à des personnes qui, par exemple, auront plus de forces sur le plan psychique, alors que d’autres en auront moins ; certaines personnes seront mariées et d’autres non ; certaines auront des enfants et d’autres non; certaines seront dotées d’un handicap et d’autres non ; certaines auront beaucoup d’argent et d’autres non. Pour qu’un droit devienne véritablement égal, il faudrait que, dès le départ, ce droit soit inégal afin qu’il soit modulable selon les conditions d’existences différentes de ces différentes personnes.
Ce droit bourgeois, ne pourra donc pas être aboli dans sa totalité à ce stade : il sera aboli dans la mesure où la propriété privée des moyens de productions ont été socialisées. La justice et l’égalité aussi ne pourront pas être réalisées dans leurs totalités dans la phase inférieure. Il y aura encore quelques inégalités à ce stade, mais l’exploitation de l’homme par l’homme ne sera plus possible de par la socialisation de ces mêmes moyens des productions. La répartition des objets de consommation, selon le travail,existera encore dans la phase inférieure, mais laissera place à la répartition selon ses besoins lors d’une étape supérieure.
La phase supérieure du Communisme
La socialisation des moyens de productions et le remplacement d’un état bourgeois par un état ouvrier, rendra impossible l’exploitation de l’homme par l’homme. Le développement d’un seul homme deviendra la condition du développement de tous les hommes et il s’ensuivra un développement fulgurant des forces productives : la richesse collective doit alors se substituer à la richesse individuelle. Le développement des forces productives éliminera l’opposition entre la ville et la campagne et c’est ainsi que le droit bourgeois disparaitra totalement : c’est alors que l’homme socialistes’affirmera. Tous ces éléments seront les bases économiques de la phase de dépérissement de l’état.
Mais pourquoi ce dépérissement de l’état ne pourrait pas être délimité dans le temps ?
Un pays qui aurait construit le socialisme, serait alors encerclé par les pays capitalistes. Ces pays capitalistes essaieront, par tous les moyens possibles, de détruire ce que le prolétariat aura construit dans ce même pays: dans ces conditions peut-on s’exonérer d’un état ouvrier sans risquer d’être exterminé ? Evidemment non.
Un pays socialiste, encerclé par les pays capitalistes serait, sans interruption, soumis aux attaques des différends impérialismes qui l’encerclerait: les attaques viendront de l’intérieur mais aussi de l’extérieur.
Il s’ensuit que, si le Communisme était atteignable dans un seul pays, c’est à dire que si dans un seul pays, l’état ouvrier disparaissait suite à un processus de dépérissement réussi, ce même pays ne deviendrait-il pas une proie facile pour l’impérialisme qui l’encerclerait? Evidemment oui.
C’est pour cela que Staline avait démontré la nécessité d’une révolution qui réussisse sur le plan mondial : que plusieurs pays atteignent ensembles le Communisme, afin de lutter avec plus de force contre l’impérialisme.
Il s’ensuivrait alors cette question : l’accession à la phase supérieure du Communisme, dans un seul pays, serait-il impossible en raison de l’encerclement capitaliste? Si la réponse est oui, le prolétariat ne pourrait pas dépasser le stade du Socialisme en raison de ce même encerclement capitaliste : ce qui rendrait le communisme dans un seul pays impossible.
Ce qui est certain, c’est que l’état bourgeois peut-être remplacé par l’état ouvrier: ce n’est pas un objectif facile atteindre, mais il est possible et nécessaire. Ensuite, dans la phase supérieure, les citoyens deviendront des travailleurs d’un syndicat unique, faisant le lien entre les travailleurs et l’état ouvrier : le socialisme impulsera la vie sociale et la société entière deviendra un seul atelier dans lequel tous les travailleurs gouverneront à tour de rôle.
La déformation du sujet de l’état s’articule sous deux formes :
1-L’état apparaitrait comme un outil de conciliation des classes.
2-la déformation de la question de l’état qui ne conteste pas que l’état soit l’outil de domination d’une classe, mais qui dirait que la machine d’état ne devrait pas être détruite et qu’elle pourrait fonctionner d’une autre façon : il suffirait simplement de s’en emparer.
Ces deux points sont des déformations graves de la question de l’état et ils sont repris en cœur par les opportunistes, les réformistes et les faux Marxistes qui n’ont qu’un seul objectif : la falsification du Marxisme-Léninisme. Ils diront que le prolétariat peut et doit prendre la machine d’état toute prête, mais ils n’iront pas plus loin dans l’analyse : ils voudront ainsi semer la confusion pour cacher leur véritable projet.
Les opportunistes, les réformismes et tous les sbires du capital diront que la conquête du pouvoir est nécessaire, mais sans aller jusqu’à affirmer la nécessité de la destruction de la machine d’état: ils se réfugieront derrière des banalités d’apparences sérieuses. Ils pourront aussi admettre la nécessité de la révolution socialiste, mais éluderont les taches de cette révolution prolétarienne envers l’état et sa machine de répression.
Tel le PCF par exemple qui n’est plus Communiste depuis longtemps, depuis qu’il a abandonné les principes essentiels pour la révolution. Le PCF est un parti politique financé par l’Union Européenne au service des monopôles (c’est-à-dire les multinationales). En conservant le nom de Communiste, le PCF empêche l’apparition, mais aussi la consolidation d’un véritable parti révolutionnaire Communiste : c’est ainsi que le PCF est devenu un parti révisionniste sans aucune caractérisation de classe.
Actuellement, alors qu’elles sont soumises aux attaques du capital et du terrorisme, les masses ont plus que jamais besoin d’un parti Communiste révolutionnaire : mais le PCF refuse toujours de faire tomber son masque. La position politique du PCF est stratégique pour le capital : le PCF refuse de positionner le PS comme un parti du capital.
Pourquoi ?
Si, le PCF plaçait le PS comme étant un parti du capital, il se placerait lui-même comme étant un parti de gauche (ce qu’il est en réalité, mais d’une manière officieuse). Il se placerait lui-même à gauche, mais d’une façon officielle et ouvrirait ainsi la porte à la construction et à la consolidation d’un véritable parti révolutionnaire Communiste. Le PCF est un parti faisant beaucoup de mal aux intérêts des travailleurs de par cette usurpation : mais il devra en répondre devant les masses à l’heure où les contradictions entre les impérialistes s’aiguisent.
Après avoir abandonné nos principes, le PCF a inévitablement dévié sur le plan idéologique. Il n’avait plus d’analyse cohérente et solide sur la question de l’état : en tant que réformiste, le PCF voudrait simplement prendre la place de ceux qui sont actuellement au pouvoir : le PCF espère avoir un bel avenir dans le capitalisme. Pourtant, la question de l’état est une question essentielle pour la révolution.
Ce sont les masses qui feront la révolution et cette révolution sera nécessaire en raison du phénomène de paupérisation inhérent au mode de production capitaliste. Les monopoles n’ont jamais engendré autant d’argent que maintenant, alors que dans le même temps, ils sont des milliards à mourir de faim.
Saint-Just n’avait-il pas raison, dans les années 1793 quand il disait : « les malheureux sont les puissances de la terre » !
Nos principes sont ceux des salariés, des colonisés, des néo-colonisés, des terrorisés, des piétinés car ils sont la force des exploités qui subissent l’oppression et la répression du capital. Nos principes, sont un rempart féroce au néofascisme et à toutes ces idéologies qui sont les ennemis des malheureux. Nos principes sont indestructibles, car ils sont portés par des milliers de malheureux, mais qui se lèveront dans un vacarme assourdissant et briseront par la force tous ces obstacles pour le développement de l’humanité.
Vive le socialisme !