Il existait, à l’époque de Thorez et de Duclos, un Parti Communiste fort, trouvant écho dans les masses. Il était doté d’une jeunesse communiste, qui recevait une éducation véritablement communiste, et, de ce fait, une jeunesse liée à la classe ouvrière. On parle ici, évidemment, de l’époque où, le PCF, n’avait pas abandonné la classe ouvrière et le prolétariat. Le PCF et sa jeunesse avait pour guide idéologique le Marxisme-Léninisme.
C’était la jeunesse communiste révolutionnaire d’avant les mutations du PCF. Elle avait un sens de classe, avait l’objectif d’aider son parti a guidé les masses vers leurs émancipations. Cette jeunesse communiste révolutionnaire, savait que, la solution, face à la dictature bourgeoise, c’était la dictature du prolétariat, fruit de la révolution.
La jeunesse révolutionnaire communiste croyait à la révolution, comme celle qui s’était cristallisée dans l’URSS de 1917, entres autres. Mais, après des années d’opportunismes et de révisionnismes, la jeunesse communiste révolutionnaire du PCF n’est plus que l’ombre d’elle-même. Son objectif n’est plus l’émancipation des masses, mais les luttes parlementaires et leurs élections.
Les dégâts dans la jeunesse ouvrière ont été incommensurables. Le PCF avait abandonné la classe ouvrière et, cette trahison, avait entrainé dans sa chute sa jeunesse communiste militante. Dans les années 1990, le PCF entrainait sa jeunesse militante dans une sociale-démocratisation, qui consolidait le courant opportuniste-révisionniste à l’intérieur du parti.
Le processus de liquidation du PCF s’était déroulé sur une trentaine d’années. Ce processus de liquidation, avait commencé avec l’abandon de la dictature du prolétariat. C’est George Marchais, qui avait annoncé l’abandon de la DDP, à la télévision, en 1976.
Rappelons que, Lénine, disait : « seul est Marxiste celui qui étend la reconnaissance de la lutte des classes à la reconnaissance de la dictature du prolétariat ».
Quels ont été les conséquences de l’abandon de la Dictature du prolétariat ?
Après cette trahison, le PCF abandonnait la classe ouvrière. Il défendait ainsi « le peuple » ou « les gens », prônait le parlementarisme comme forme principale de lutte, s’exonérant ainsi des luttes extra-parlementaires, prônait la conciabilité des classe (d’où la défense « du peuple » ou « des gens » et non de la classe ouvrière) qui, en réalité, ne peuvent pas être conciliables.
Mais s’était aussi l’abandon de la nécessité d’une révolution non pacifique, l’abandon des ouvriers à l’intérieur des entreprises, renforçant au passage le pourrissement du syndicalisme de classe. Il s’ensuit que le PCF ne défendait plus l’idée de la destruction du mode de production, mais de sa modification par addition de changement : le social-réformisme. Abandon du Marxisme-Léninisme comme guide idéologique et adoption du « socialisme aux couleurs de la France », jetant aux décharges de l’oublie le concept de socialisme-communisme.
Surtout, cette trahison a engendré l’abandon de l’analyse matérialiste de l’état :
Le Marxisme-Léninisme a pour base le matérialisme dialectique, la force qu’un communiste révolutionnaire détient dans son analyse du mouvement dialectique. L’abandon de l’analyse matérialiste de l’état a renforcé le retour de l’idéalisme dans la jeunesse militante, consolidant ainsi leur social-réformisme.
La Dictature Du Prolétariat est la forme d’expression de classe du prolétariat, et en l’abandonnant, on s’exonère d’une analyse juste de l’état bourgeois comme étant l’outil de domination de sa classe. Le PCF entrainait, intentionnellement, sa jeunesse vers la ligne politique adoptée l’or du 20 ème congrès du PCUS (parti Communiste d'Union Sovietique).
Ce congrès avait été initié par Khrouchtev, où il prônait « une voie parlementaire et pacifique au socialisme ». Evidemment, cette « voie » était possible que par une entente avec la Social-Démocratie. Dans les années 1960, la jeunesse du PCF, toujours bloqué par le doute, était englobée dans les changements néfastes de son parti.
Car, cette année-là, le PCF avait choisi une alliance avec la SFIO (actuel PS). L’opportunisme-révisionnisme du PCF continuait son cheminement destructeur pour la classe ouvrière, en affirmant une alliance nécessaire avec la Sociale-Démocratie. Ils s’étaient entendu pour un programme qui mènerait vers une « transformation démocratique et sociale », afin d’atteindre la voie du socialisme. Le communiste « acceptable » pour la classe bourgeoise était né. D’où les mots d’ordres tel que « l’humain d’abord » !
Le PCF et sa jeunesse, dans ces conditions qui consolidaient les chaines de la classe ouvrière à leur exploiteur, ont décidé de vendre leurs principes à l’ennemi. La cristallisation de l’opportunisme-révisionnisme dans le PCF, ainsi que l’abandon de tous ces fondamentaux de luttes, de leurs principes, ont engendré leurs extensions néfastes dans tout le Mouvement Communiste Français.
Le socialisme n’était plus le but principal, l’essentiel, et il s’ensuit que l’idée d’une « étape intermédiaire » a imbibé le MCF (mouvement communiste de France). L’étapisme est la principale théorie opportuniste dans le Mouvement Communiste Français. Cette théorie a des conséquences néfastes pour la classe ouvrière, car les jeunes militants sont éduqués dans le cadre de cette étape intermédiaire.
C’est-à-dire qu’ils sont éduqués dans la perspective d’alliance avec la Sociale-Démocratie, détaché de la question de la révolution socialiste. Les jeunes n’adhèrent plus dans un parti de révolutionnaire, mais dans un « parti de gauche ».
Les jeunes militants du MCF ont été déformés idéologiquement par plus de quarante années d’opportunisme et de révisionnisme. A l’image du Front de Gauche, qui assume de passer par « une révolution par les urnes » ! Retour des illusions constitutionnelles, tel les Cadets à la Douma d’état, en Russie, après la révolution de décembre 1905.
De part cette théorie opportuniste, la jeunesse du MCF est éduquée sur les bases de classe de cette étape intermédiaire qui, d’ailleurs, avait condamné par le KKE (parti communiste de Grèce) comme étant une théorie opportuniste dans les pays impérialistes.
La classe ouvrière est sans parti, orpheline, et il est plus que temps qu’elle soit dotée d’un véritable parti communiste révolutionnaire, Marxiste-Léniniste, reconnu par la classe comme son avant-garde.
D’ailleurs, dans le Mouvement Communiste Français, ces derniers temps, ce « vide idéologique » a été démasqué sur le plan géopolitique. Le manque de connaissance du matérialisme dialectique additionné à l’opportunisme-révisionnisme a engendré des défaillances d’analyses graves.
La France est avant tout un pays impérialiste, qui se nourrit de la misère des masses dans leurs colonies. Le drapeau tricolore est taché du sang du prolétariat des pays exploités.
Les deux défaillances d’analyse graves sont :
1-Sur l’impérialisme : les contradictions inter impérialistes démasquent l’opportunisme contemporain : tel la Chine ou La Russie. Ces deux pays défendaient la Syrie, en s’opposant à l’impérialisme des Etats-Unis et des pays de l’EU, tel la France. Mais, la Chine et la Russie de Poutine, ne défendaient pas la Syrie sur des bases anti-impérialistes, mais sur les bases de leurs intérêts capitalistes. En se positionnant pour la Chine et la Russie de Poutine, ils se positionnaient donc pour le capitalisme contre le prolétariat !
2-La question de la sortie de l’UE : Certaines organisations ont adopté « une étape nationale » pour sortir de l’UE, mais détaché de la lutte pour le socialisme. En d’autres termes, il faudrait sortit de l’UE sur des bases nationales, et ensuite seulement, on adopterait comme axe central, la lutte pour la révolution et le socialisme. Le PCF et le PGE, eux, défendent l’UE des monopoles et présente des illusions telles que « l’Europe Sociale », etc…
Penser sortir de l’UE dans le cadre existant, c’est créé des illusions sur un « alter capitalisme » ou un capitalisme national : on aurait le même contenu de classe. D’ailleurs, cela ressemble, étrangement, à la théorie de Proudhon : cette théorie disait qu’il y avait « le bon capitalisme », c’est-à-dire celui à investissement productif, et le « mauvais capitalisme », celui à investissement spéculatif.
La question de la sortie de l’UE doit être liée à la question de la révolution socialiste, la lutte anti-impérialiste, et la lutte contre l’UE des monopoles. Toute ces déviations confirment l’opportunisme-révisionnisme du MCF, et consolide le fait qu’ils n’ont plus le Marxisme-Léninisme comme guide idéologique. Ils sont totalement « déconnectés » de la classe ouvrière.
Il s’ensuit une question :
Quels sont les classes antagonistes?
Les classes antagonistes sont la classe bourgeoise et le prolétariat en contradiction inconciliable. La négation de l’affirmation doit nécessairement détruire ce qui l’a engendré, atteignant la négation de la négation, créant une nouvelle société.
Il s’ensuit qu’il ne peut pas y avoir d’état intermédiaire entre l’état bourgeois et l’état prolétarien. L’état prolétarien, de part un processus déterminé et dans une période non définie, s’éteindra, dans le même temps que s’éteindront les contradictions de classes antagonistes, afin de laisser la place au communisme.
Nier cela s’est nié le Marxisme-Léninisme et, donc, abandonné la classe ouvrière et le prolétariat. La dictature du prolétariat est la seule réponse possible à la dictature bourgeoise, et cela, ne pourrait se réalisé que par la révolution socialiste : sans étape intermédiaire.
Le révisionnisme est l’ennemi du progressisme. Le parti de la classe ouvrière doit être progressiste et guidé la classe vers son émancipation. Le progressisme du parti de la classe, doit être basé sur les principes Marxistes-Léninistes.
Car, la jeunesse de ce pays a été plongée dans le bain acide du capital. Chômage, travail précaire, étude qui ne mènent à rien, etc….le capitalisme absorbe le dynamisme de la jeunesse pour créer le profit, la plue-valus et la laisse dans sa galère. La jeunesse est enchainée au piège de la consommation.
Quand elle prend la décision de militer, elle est déformée idéologiquement. La dégénérescence du capitalisme engendre chez les jeunes une consommation de drogue et d’alcool, qui les rendent manipulables et flexible pour le capital.
Combien sont-ils à vivres dans la misère et à se demander, pourquoi eux et leurs enfants, bénéficient, à peine, de ce qu’il leur faut pour vivre ?
En face d’eux, en réponse à cette question, c’est une mystification de la politique droite/gauche, une alternance du pouvoir PS /LR. La même classe bourgeoise. Certains ont compris toutes ces contradictions, et ils se présentent tel des représentants des intérêts de la jeunesse.
Sur ce terreau fertile par la misère, pousse une semblance de contradiction avec le gouvernement bourgeois en place. Des « beaux parleurs », tel Alain Soral, attire la curiosité de la jeunesse et, de par leur talent d’orateur, cible la jeunesse pour consolider les chaines de ces jeunes avec le capital. Ou alors, certains jeunes, parfois même, issus de l’immigration, font des « quenelles » !
Ceux qui manipulent ces jeunes sèment la confusion dans cette jeunesse et ils sont des conditions de conservations du capitalisme. Ils veulent enfermer la jeunesse dans le cadre du social-réformisme, sans remettre en cause les véritables racines de tous ce mal : le capitalisme. Le mode de production capitaliste est la base sur lequel s’élève une superstructure qui en est le reflet.
La lutte contre les reflets n’a aucun effet, si on ne s’attaque pas à sa base, c’est-à-dire le mode de production du capital. Les « Soralien » et les « quenelles » sont utiles pour le capitalisme et son une condition de conservation du mode de production bourgeois. Faite la révolution par les urnes !
Cette confusion, intentionnellement créée, poussant la jeunesse dans les bras de l’ennemi, sont les résultats, entres autres, de l’absence d’un véritable parti communiste révolutionnaire. Mais ces contradictions pousseront les masses à percevoir tous les mensonges dont ils sont les victimes. La classe ouvrière et le prolétariat s’émancipera, guidé par son avant-garde, et agiront sur les rapports de productions capitaliste existants.
Le PCF usurpe le nom de communiste et donne a mangé à la classe exploiteuse. Le PCF a trahit la classe ouvrière et la laisser sans défense, tandis que le MCF a suivi cette décadence idéologique, livrant la classe ouvrière à la classe dominante.