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Le prince Salman al Saoud limoge le ministre du pétrole Ali al Naïmi avec objectif de ne plus être dépendants du pétrole / 11 millions de barrils par jour prévus avant l'été
The shakeup in Saudi Arabia 's cabinet this weekend that brought Ali al-Naimi's 20-year tenure as oil minister to an end is another sign the kingdom is prepared to flex its muscles in the Middle East, Again Capital founding partner John Kilduff said Monday.
"You're going to see a much more robust Saudi Arabia going forward. There's no question about it," he told CNBC's "Squawk Box."
"You're going to see more action, direct action on their part going forward. It's going to make a lot more volatility."
The majority Sunni Muslim kingdom is waging war against Shiite rebels in neighboring Yemen. The conflict has been directed by Saudi Deputy Crown Prince and Defense Minister Mohammed bin Salman, who is also guiding the country's new economic blueprint laid out last month .
Saudi Arabia is likely to continue its policy of maintaining high crude production, which keeps oil prices from rebounding until high-cost producers like U.S. shale frackers curtail output, Kilduff said.
That policy is also closely linked to its rivalry with Iran, which is seeking to regain market share after its crude exports were limited during years of sanctions that were recently lifted, he noted.
Kilduff said Al-Naimi tended to focus on the business of guiding oil markets and was content to allow the United States to do the heavy lifting in the region. He noted that President Barack Obama has called on Gulf states to take a more active role in the region, and he said that outcome will likely come to pass.
"Sort of the same ways the Israelis take care of business on their own, the Saudis aren't going to wait for us to carry the water for them any longer," he said.
The Saudis could ramp up production by about a million barrels per day as they begin to burn crude to meet electricity demands during the summer months, he said.
"They'll hit the 11-million-barrel-per-day mark come summer here. That's going to, I think, upset this market again."
Ali Al-Naïmi, le ministre du pétrole de l’Arabie saoudite, qui est aussi l’homme le plus influent au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a été limogé samedi 7 mai, a annoncé la chaîne de télévision d’Etat Al-Ikhbariya. M. Al-Naïmi a été remplacé par Khaled Al-Faleh, nommé ministre de l’énergie, de l’industrie et des ressources minières, selon un décret du roi Salman, qui a procédé à un large remaniement de son gouvernement.
Le limogeage de M. Al-Naïmi intervient alors que l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, poursuivait depuis près de deux ans une politique pétrolière ayant conduit à un effondrement des cours sur les marchés internationaux.
Mais M. Al-Naïmi, qui a toujours pesé de son poids pour influencer la politique de l’OPEP, aurait fait savoir dès le début de cette année qu’il souhaitait partir à la retraite à l’occasion du remaniement ministériel de mai, avait rapporté en janvier le quotidien britannique Financial Times de sources industrielles énergétiques.
« L’homme le plus puissant au monde »
« Ali Al-Naïmi reste l’homme le plus puissant au monde dans le domaine pétrolier », avait écrit le magazine américain Forbes en 2014, le classant au 50e rang des personnalités les plus puissantes du globe. Né en 1935, M. Al-Naïmi a notamment étudié à l’université de Stanford avant de devenir en 1983 président du géant pétrolier Aramco. En 1995, il avait été nommé ministre du pétrole, poste qu’il avait conservé malgré les deux remaniements ministériels majeurs opérés par le roi Salmane depuis son accession au trône en janvier 2015.
Au moment où le royaume, première économie du monde arabe et premier exportateur de brut, est fortement affecté par la chute des cours, le vice-prince héritier Mohammed Ben Salman a annoncé le 25 avril l’intention de son pays de vendre en bourse une partie du géant pétrolier Aramco et de se doter d’un fonds souverain de 2 000 milliards de dollars, le plus grand du monde, dans le cadre d’un vaste plan visant à réduire sa dépendance du pétrole. Le plan, présenté comme « une feuille de route » pour le développement du royaume durant les 15 prochaines années, est destiné à diversifier l’économie saoudienne qui dépend à plus de 70 % du pétrole au moment où les prix du brut sont en chute libre depuis environ deux ans.
Lire aussi : L’Arabie saoudite veut réduire sa dépendance à l’or noir
Outre le limogeage de M. Al-Naïmi, le souverain saoudien a dissous le ministère de l’électricité et de l’eau alors que la réduction des subventions de l’Etat dans ces deux services publics avait suscité des remous dans le royaume, engagé dans une politique d’austérité en raison de la chute de ses recettes pétrolières. Des ministres ont changé de portefeuille et un nouveau gouverneur de la Banque centrale a été nommé.
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