l'aube aux questions des oiseaux
j'imagine
l'herbe foulée
la chance du jardin
prendre des nouvelles
De ma fenêtre je vois le panneau " stop " de la rue des fontaines. Il me nargue toujours. Avant, peut-être m'amusait-il !? Au matin, après volets ouverts, je lui disais : " Bonjour ! Que veux-tu que j'arrête ? ". Je répondais pour lui puisqu'il reste muet, planté dans sa fonction. J'inventais l'injonction : " Arrête tes conneries ! ". J'essayais de savoir quelles conneries j'avais faites me promettant parfois de donner des nouvelles à d'anciens vieux amis dans le lointain du temps. Ou cesser de fumer, ou faire des efforts pour un peu de ménage, ou même prendre soin avec plus d'assurance de la terre où je vis. Il me nargue toujours. Une voix aujourd'hui dans ma petite tête, quand mes yeux du sommeil revenus semblaient découvrir l'heure, sachant que je resterais là, planté moi aussi en haut de la rue des fontaines, une voix dans ma tête : " Si donc rien ne s'arrête, tu ne peux t'arrêter ! Regarde à gauche, regarde à droite, regarde encore à gauche et allonge le pas ! Et, dans l'instant du " stop ", dirige ta pensée vers tous ceux qui attendent ! "
prendre des nouvelles
de nos anciennes vagues
des printemps abolis
nous avons ce temps là