ce qu'il faut d'aventures
sur le fil du temps
pour nous sentir saisis
par l'effroi
et le content du vivre
l'effroi aussi
fait partie de la merveille
sans lui pas de contentement
Mais certains proposent l'effroi comme importance première et restent, tels les papillons de nuit virevoltant autour du réverbère, dans l'attrait d'une lumière fixe. La lumière est un mouvement, non pas un leurre stable et sa brûlure. Ne pas considérer l'effroi comme aimant insurpassable - sa charge est neutre -, c'est un sas entre deux mondes, uniquement. S'il nous faut passer par l'effroi c'est pour mettre en scène la raison, disséquer un présent et ses effets pour élaborer l'après. Si nous avons peur c'est pour agir, réagir. Éteindre le brasier et demander de l'aide pour y parvenir ou bien le contourner et fuir devant les flammes. Avec effroi nous comprenons qu'il faut sauver sa peau.
Alon mèt ansamb ! *
Pour sauver ce qu'il nous faut sauver !
ce qu'il faut d'aventures
sur le fil du temps
pour nous sentir saisis
* unissons-nous (créole réunionnais)