la tyrannie du sort
s'il faut y croire
m'en serai-je moqué
un temps
je me lève et m'habille
symptôme habituel
chez l'homo-habitus
parfois je reste nu
mais je ne lâche rien
quand j'ouvre le volet
ma pudeur s'affole
et le café
bien sûr
en me grattant les poils
le soleil me profite
derrière la baie vitrée
j'ai le regard ailleurs
déjà m'assaille
le projet de mon être
s'il pleut c'est moche
quoique
s'il sèche c'est louche
quoique
le temps fait ce qu'il pleut
tout n'est pas toujours écrit
parfois s’enchaînent des événements
qui approuvent
l'imperfection du monde
j'attends l'autre réveil
et son petit câlin
et quelques oiseaux chantent
dans la couronne de l'arbre
tout peut être calme
dans ma tête agitée
cela dépend en fait
de la dose d'alcool
accordée
la veille au soir
au réseau de mes nerfs
avant que ne crépitent
tous les téléscripteurs
je repense au tabac
dans la fumée
électronique et menteuse
je ne sais pas où me mène tout ça
les doigts sur le clavier
font ce qu'ils veulent
des fois
le sort s'acharne
m'a dit l'ami
hier
n'ai rien su dire
dans le flot de ses larmes
déjà des cendres
derrière les feux des hommes