Réveil docile. Le chien heurte le loup mais sans lui faire de mal. Se regardent, les deux, et, comme presque désolés, s'écartent lentement. Comme le sourire de l'aube. Ils ont très peu de temps, pourtant prennent l'espace et l'aiment comme il est.
Nous buvons nuit et jour. De cette eau fraîche et folle.
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Maintenant dans le déclin de la fatigue, dans le dérisoire confiant, j'irai me reposer. Même sans le sommeil totalitaire, le rêve dicte son heure. Les pierres ont des visages et se meuvent dans le cours argenté d'une rivière sans eau. Je parle du flot du vent dans ma tête petite et folle.
Je bois le songe avec mes mains.
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Tu vois les choses posées. Si simple, s'il n'y avait qu'elles. Parce que je prends la tasse et bois. Parce que je la repose quand j'ai bu. Comme le crayon pour écrire et la marmite pour le manger. Ce serait si simple. Le chemin pour les pas, le ciel pour les nuées, l'arbre pour l'oiseau. Je ne forcerais pas et supposerais la seconde passée comme une vie. Si simple.
Le corps n'a pas dit son dernier mot que déjà l'esprit délibère.