Si le ciel est permis, je me permets d'aller.
Je m'inspire de celui qui marche sur le port.
J'ai lu ses mots battant des haubans, des mats et des carènes.
Il est là-bas en cité phocéenne.
Son "dit" dit bien le trouble que nous subissons tous.
Mais je ne mange pas de loin toute sa noirceur.
Je laisse sa raison seulement alimenter la mienne comme un ajout d'épices à mon plat favori.
Je garde le pouvoir de trembler si je veux et où mon rire encore me donne le choix de mes veillées pensives.
Et puis je lis éros et quelques verbes de chairs.
Le désir toujours là d'assaisonner mon corps à de pleines caresses.
Quelques sonnets classiques où la nature se donne dans la clameur des sens.
Vers un chemin d'oubli je prends acte d'un corps qui résiste toujours mais pour mieux se donner.
Avril m'a demandé d'accorder des semis à une terre sensible.
Quelques petites graines qui prendront le temps de me poser quelques autres questions.
Il ne faut surtout pas que je me laisse aller à rabâchages vains.
Ici donc je t'embrasse lecteur infatigable qui trouve ce qu'il veut puisqu'il poursuit lecture.
Je t'embrasse et te suis dans mille découvertes.
Je découvre moi-même ce qu'il y a derrière les images que je taille.
Et je te dis courage.
Plus tard je te retrouve.
Si le ciel est permis, je me permets d'aller.