Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
C'est un soir sans rien. On rote au pays des double-cheese avec des beaux fusils d'assaut à balles réelles et blanches au sud et même ailleurs. Est-ce que ça m'intéresse ? Vous semblez suspendus, mais qu'est-ce qui changera dans l'heure des somnambules ? C'est le beau-monde qui tourne et le reste recule. J'ai un ami gorille qui se retrouve mort dans la forêt sans arbres, sa chair est boucanée. Il n'a fait que sourire sa vie de pauvre bête, on ne le voyait pas. Sa mort est du chagrin désarmé comme toi, comme une joie meurtrie dans la mer déserte. Les poissons étaient sans jambes, les hommes les bouffaient. Ils ont rejoint la lune. C'est un soir sans substances car le foie se repose et c'est l'esprit qui trinque. Ma belle est à son job dans une prison ouverte, il faut manger des pâtes et regarder le ciel quand on touche sa paye. J'ai fait du feu au chat car moi je n'ai pas froid. D'ailleurs, je n'ai plus froid, ils me l'ont supprimé, ils suppriment même ça. J'attendrai son retour mais je m'endormirai car moi aussi je bosse et mes épaules fondent. Si j'arrive à dormir avec les cris des vagues qui chaloupent les corps qui voulaient pour survivre un petit bout d'Europe. Les mots ne bercent rien au milieu des cadavres.
C'est un soir sans rien. Un "si peu" de lumière que j'invente une charge d'étoiles.
Ce qui s'invente s'évente aussi.
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