le jour est comme le jour
indispensable et lourd
à faire ce que pouvons
disperser la chaleur
le souvenir des poussières
quelques vieux charmes pâles
dans nos soutes fermées
nos navires en cales sèches
la nuit sera la nuit
pleine d'insuffisance
mais belle
aux étoiles disparues
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autour de la nuit
je tourne
sans décision offerte
sans choisir une étoile
ni même la plume d'un lit
les mots sont bien trop secs
après ses jours trop blancs
j'ai jeté un filet
le sommeil ne mord pas
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la politique des nerfs
et les veines affolées
regarde le vent
renifle
le lampadaire tombé
à tes genoux
sous fumées fumigènes
un autre jour
une aube verte
noire
rouge
la belle ornière
à s'émerveiller
des chardons nouveaux
qui bordent nos caresses