"Comme les larmes montent aux yeux puis naissent et se pressent, les mots font de même. Nous devons seulement les empêcher de s'écraser comme les larmes, ou de refouler au plus profond.
Un lit en premier les accueille : les mots rayonnent. Un poème va bientôt se former, il pourra, par les nuits étoilées, courir le monde, ou consoler les yeux rougis. Mais pas renoncer."
René Char
(Le Bâton de rosier)
que sur les cendres étouffées
dans la vieille chaleur grise
le frais bourgeon préservé
d'un verbe rieur et fou
éclot
en nos matins doux d'amertume
le mot comme la larme
comme l'alarme
est tombé sur le drap