esclaves aux temps
des indicibles traites
les hommes aux fers
sous le fouet du frustré
nues les femmes
devant langues sifflantes
les serpents
les gnomes
les petits du calot
dans nos rues
toujours
à reprendre les gestes
d'une histoire connue
Je me penche sur toi. Encore, je te situe. Le même, la grimace sans gène sur ton front, sur ta face. Tu me fatigues, étron. D'ailleurs, la fatigue de l'âge, n'est-ce donc pas cette erreur aigre perpétrée à l'envie, cependant vouloir accroire en toi mon trou du cul terreux ? Mes cheveux, enfin ce qu'il en reste, se blanchissent tellement qu'ils virent au transparent devant tes frasques fourbes infusées dans l'ordure qui te mènent au podium. Tu pues, tu chies, tu merdes !
Homme - ma bouche pimentée d'un fou-rire -, au juste quoi, qu'est-ce que ton nom ? Folle engeance grotesque, tu pourris en vitesse dans ton confort hors-sol loin de la " vérité qui te fit naître ". Depuis qu'on te le dit, tu n'entends toujours pas ! Je me laisse conduire dans la grasse chaleur du gros verbe criard. Je n'aime guère cela.
De la fosse, me demande, tu ne peux en sortir qu'au prix d'une extinction.
Mais j'adoucis ma voix. Quelques-uns de tes frères ont vu d'autres chemins que celui du mensonge. Leurs révolutions, pourtant, n'ont jamais rien dénoué. Sans cesse l'ordre des anciennes conventions revenu au galop a démenti leurs œuvres. Ça te colle à la peau, cette absence d'élégance qui mine tout mérite.
La proie de l'homme c'est l'homme et cette " délicatesse ", la venue d'un printemps, ce sensible désir franc qu'on suppose en un trop court instant dans une chair vive, n'est qu'une vile théorie pour la rapacité des crocs.
esclave
dans le flux de ton sang
à redéfinir
l'autre
esclave
dans le reflux de son sang
esclave
à poser dessous toi