Depuis 15 jours,des tentes se sont installées dans un quartier populaire de Tours. Des familles de pesonnes migrantes avec enfants lassées de faire en vain le 115 chaque soir ont érigé un campement avec l'aide d'associations telles que le DAL,Chrétiens-migants,etc... Ils sont une quarantaine. Non loin des bureaux de l'association locale Chrétiens-migrants qui fournit la nourriture,la douche et les toilettes.
Bien-sûr, la police municipale est venue, bien sûr un huissier a pris des notes, et pourtant, il ne se passe rien. Les pouvoirs publics sont comme tétanisés.Le Préfet du coin donne bien quelques coups de menton, la Mairie se défausse, avec courage. Les instances religieuses regardent ailleurs.Les élus municipaux sont occupés, ils n'ont pas le temps de recevoir une délégation des associations solidaires.Restent les gestes d'amitié, les pacs d'eau apportés par les voisins, les fruits, les couvertures, dont il se pourrait qu'elles servent un jour, enfin les petites attentions qui rattachent les humains à leur condition commune.
Une issue, nous ne la voyons pas, ou plutôt nous la voyons trop bien: Un petit matin ensoleillé ou bien pluvieux et des gens en uniforme, matraque aux côtés ou à la main qui ont oublié qu'eux aussi sont des humains.A moins que .. Le préfet se réveille de bonne humeur et demande au Maire d'ouvrir des appartements vides depuis des années. Un gigantesque couscous est organisé sur le camp réunissant africains, Kosovars, mongols et bons Français,en uniforme ou pas.Bref, un moment de fraternité qui n'en finit pas sous ce soleil qui n'a décidément pas envie de se coucher.