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Billet de blog 4 novembre 2017

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Diois 2050

Le Diois, trou du cul du bout du monde, en déshérence depuis la révolution industrielle, dont le pouvoir ne pense qu'à se décharger, jouit pourtant d'atouts non négligeables. A condition de changer de point d'application.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Projet Diois 2050.

Un petit préambule, d’abords. Quelle est la différence entre Écologie et Économie ? Si on suit l’étymologie, cela tourne autour du foyer - Oïkon -, l’endroit ou l’on vit. La différence réside,dans ce que pour l’économie, le foyer se résout au foyer familial, avec les biens et terres y attenant, « que l’on gère en bon père de famille », la micro économie. Le « bon père de famille » a le droit, et même le devoir, de transformer les éléments naturels, sauvages donc sans valeur, pour les valoriser en biens commercialisables, dont les bénéfices seront réinvesti dans le capital, on servirons à accroître le bien être. Dégrader l’environnement - offert par Dieu – pour augmenter la richesse, preuve matérielle de l’élection divine, est presque une mission sacrée ! Plus on est riche, plus grande est l’élection ! L’économie est matérialiste.

Pour l’écologie, la perspective est différente, le foyer, c’est tout l’environnement. L’environnement est vivant, et l’homme n’est qu’un acteur – sacrément puissant - de cet organisme. On peut parler de symbiose - en théorie . Pour l’écologie, l’environnement – donc nous – coévolue en permanence, visiblement ou invisiblement. C’est du ressort de l’effet papillon. Selon les principes de l’énergétique chinoise, un dysfonctionnement dans une zone peut parfaitement générer d’autres dysfonctionnements dans d’autres zones, encore plus graves ! Et selon les lois de la cybernétique, si on bloque un flux d’énergie, celle ci peut s’accumuler, et finir par faire exploser le système. Si elle se conjugue avec un ou plusieurs autres flux, l’effet peut être dévastateur.

A quoi pourrait ressembler le Diois en 2050 ?

A priori, extérieurement, géologiquement, peu de changements notables. Plus vert, peut être. Pour ce qui est des activités, là il y a changement. Le Diois a toujours été une zone rurale, plus ou moins autarcique, mais voie de pénétration vers l’Italie, donc zone d’échanges, renforcée par l’ouverture de la voie ferre. La tentative d’industrialisation textile était justement liée à cette position intermédiaire. L’industrialisation de la guerre y mit fin. A part quelques activités de niches, à haute valeur ajoutée, la Clairette, le tourisme, le Diois n’était donc pas intégrable dans l’économie libérale. Donc le diois est resté sur la touche, réserve à mal pensants, contestataires et marginaux de tous poils. En plus, des partageux, des collectivistes !!! Une épine dans le pied insupportable pour les libéraux ! L’idée étant, pour les libéraux, de le laisser crever, de l’étouffer, en asphyxiant progressivement tous les services publiques – l’abomination collectiviste qui empêche la privatisation générale - pour y installer un capitalisme heureux.

Quelles activités étaient développée dans une ville avec l’avénnement de la renaissance ? Nous étions alors dans une économie de petite région, subvenant à ses besoins. Avec des échanges extérieurs, limités par les transports. La principale activité était la terre. Dans le cas présent, des activités manufacturières seraient présentes. Et dans la situation énergétique déjà post cataclysmique, la première chose qui disparaît étant la culture, la conservation de l’exomémoire deviendra un avantage considérable, car le bassin bénéficierait alors d’un capital intellectuel suffisant pour s’octroyer le statut de pôle universitaire. Sans guère de concurrence ! Et donc un avantage comparatif énorme pour des décennies, voire des siècles ! Un passage massif à la permaculture, donc une agriculture foisonnante montant en fréquence, des activités manufacturières avancées et diversifiée, de la main d’œuvre qualifiée et abondante, un pôle universitaire fourni : Un quinté gagnant pour le Diois en 2050.

Tout d’abords, accordons nous bien sur quelques préalables.

Si la Planète nous expulse, et que le climat devient surréaliste, nous avons toutes les chances de nous retrouver à 40 000, voire plus. En été, nous plafonnons à 50 000. Et si nous voulons bien considérer les infos qui défilent sous notre nez très régulièrement, cela ne se fera sans doute pas vraiment dans l’ordre et la discipline, ni dans un optimum sanitaire. Nous sommes les prochains sur la liste ! Et il est improbable que la solidarité internationale puisse alors grand-chose pour nous. Sauf si…..

Parce que les conséquences d’un épisode « post cataclysmique » sont parfaitement prévisibles. Le problème étant qu’on ne réagit, en général, qu’après….. C’est tous les jours dans les pays en voie de sous développement. Mais les média, emporté par l’accélération, passent vite à autre chose.

Alors, si on se décidait à anticiper ? Quelle forme d’économie, de société, serait capable d’encaisser un choc aussi violent ? Quels moyens, quelles infrastructures faudrait – il développer ? Quelles ressources utiliser ? Quelles énergies déployer ? Quel « capital » ? Ou plutôt, quels capitaux ? Si régression énergétique il y a, jusqu’où faudra – t-il remonter ? Quelles technologies « modernes» pourrons nous adopter ? Par contre, l’expertise des ONG pourrait s’avérer précieuse pour préparer.

Remontons un peu dans l’histoire, et examinons à quoi ressemblait, disons, au début du 19 éme siècle, ou au 15 éme une ville dotée d’une université, une agglomération de 40 000 âmes ? Quelles activités ? Quelle agriculture ? Quelle occupation des sols ? Quelle architecture ? Quel urbanisme ? Quelles structures sociales ? Quelle énergétique ? Quels moyens de transports ? Quelles adaptations à certains acquis modernes – l’idéologie anglo saxonne mise de côté – pourrions nous échafauder pour obtenir une société démocratique, juste, suffisamment horizontale, apaisée, biosphériquement durable, suffisamment stable pour perdurer, pour être transmissible. Humaine !!! Ringarde ! Ricaneront certain(e)s. Dans les années 70, les ringards, c’étaient les néo ruraux et les écolos !! Et maintenant ???

Si l’on suivait à la lettre la doxa de la souveraineté alimentaire, on s’occuperait d’abords de l’agriculture. Mais, sauf à vouloir revenir au bâton fouisseur et aux pierres taillées- ce qui ravirait les écolos profonds qui refusent toujours leur propre humanité - , il faut des outils, et pour disposer d’outils…. A quel moment, avant que les carburants fossiles ne l’emportent, l’outillage agricole fut il le plus performant ?

Au fait !!!!

Là, il faudra choisir ! Je nous vois mal nous passer de métal. Par exemple ! Donc, nous devrons maîtriser – l’échelle est à définir – la métallurgie. Inutile d’envisager un haut fourneau (phase liquide) , beaucoup trop gourmand. Donc un « bas fourneau », pouvant recycler les métaux existants. Probablement aussi un laminoir ! Si on sait rester modeste, un ou une batteries de concentrateurs solaires hémicylindriques devraient faire l’affaire. Je pense d’ailleurs que c’est le meilleur rapport taille-rendement- prix. A huile, ou avec pile à combustible. Blindé IMN, évidement. Deux branches d’activités ! Les grands parcs photo voltaïques, les méga éoliennes sont trop fragiles et non renouvelables. Par contre, une centrale éolienne adossée…… Et merdre à certaines règles des monuments historiques. Le Diois n’est pas un musée, c’est un lieu vivant. On peut couvrir les bâtiments publiques de capteurs !

Je pense qu’il en ira de même pour le verre, ainsi que pour le plastique. Et s’il faut trier à la main, on triera à la main ! Les consommateurs feront peut être un peu plus attention s’il travaillent dans cette branche ! Il va de soi que plus rien ne sort du bassin, cela constitue du capital, et il y aurait même intérêt à profiter des « soldes » actuelles, pour investir. Cela fait donc, alors, plusieurs zones d’activités, et plusieurs branches d’activités à développer. De préférence, à portée de la voie ferrée, avec bretelles si besoin. Des emplois ???Avec toutes les précautions possibles, issues de l’expérience. Bien évidement, tout cela en dehors des surfaces cultivables. La frénésie délirante du massacre des terres arables doit cesser, et il faudra envisager la proscription de la spéculation foncière. N’en déplaise à certain(e). Et il est tout aussi hors de question de voir pulluler les surfaces commerciales. Pour vendre quoi au fait ? Vu que le commerce se sera fait Hara Kiri ! On pourra toujours recycler ces hangars en ateliers de réparation, de stockage divers et variés. S’ils ne sont pas démontés par les intempéries, et leur obsolescence annoncée ! Éviter la concentration et décentraliser.

Abordons maintenant l’aspect universitaire. Le principe de l’université, c’est de réunir l’information, de la transcrire et de la transmettre. Le médium, présentement est l’écrit. Cela a plusieurs implications : Il faut du papier. Des presses, des encres. Il faut donc ouvrir une filière fibre. Chanvre, lin, ortie et.c. Production, traitement et transformation, et production de papier. Fabrication d’encres. Matériel d’impression. De l’éprouvé, solide, réparable, même ancien. Avec système d’épuration et de recyclage sévère. Le livre devient un produit d’échange, interne et externe.

Pendant que nous explorons cette problématique, il faut remarquer que cette filière fibre va se chevaucher avec une filière fibres à usage textile. Celle ci intégrant alors le sériciculture, la laine – mérinos - , l’alpaga, le mohair, l’angora. Le problème de la condition animale se posant. Et là nous abordons tous les problèmes de traitements de transformations, toutes les activités et les technologies qui vont avec, à déployer. Sans compter la qualification et les conditions de travail et de vie des « travailleuses – travailleurs » On peut, légitimement, imaginer plus apaisé que la Chine, ou le cauchemar macronien, sans remonter non plus aux canuts … Encore que certaines techniques et outils ne feraient pas tache.

A propos de tache, pour teindre des tissu, fabriquer des encres, il faut disposer de teintures, de colorants. Belle ouverture sur des cultures de tinctoriales. Encore des activités et des « occupations » pour un nombre conséquent de personnes ! Qui a dit que le Diois n’avait pas d’avenir ?

Pendant que l’on baguenaude dans le secteur, si élevage il y a, fibre ou viande, il y aura des peaux. Alors, avec toutes les préventions écologiques de rigueur, on peut envisager une mégisserie et une tannerie . Et si cuir il y a, on peut le transformer : Un -ou plusieurs – ateliers de maroquinerie ; une chausserie. Activités, emplois, échanges et usage !

Alors, une filière fibres papier et une filière fibre textile, combien de foyers nourris et sécurisés ? De gens vêtus ? Quelles échanges possibles ?

Pédalons dans la culture, et voyons comment le Diois pourrait devenir Pôle universitaire. Pour mémoire, je rappelle que nous nous situons dans une perspective de transgression énergétique . Là encore, il faudra décentraliser le plus possible ; Que chaque « concentration urbaine » puisse être irriguée par le processus.

Tout d’abords, restons classiques. Lettres et Sciences humaines. Vu le plus gros de l’exomémoire, c’est de rigueur. Et puis, c’est bien la culture qui fait de nous des hommes, et non juste des primates ! Encore que….

Un pôle agronomique, enseignant toutes les techniques bio, dont la permaculture. Avec 50 hectares pour la pratique. PV, PA, Sciences du sol, maraîchage, arboriculture, polyculture élevage, pastoralisme, agroforesterie. Si vous voulez ajouter….

Puisqu’il aura des animaux, un pôle vétérinaire.

Un pôle biologie végétale. Quitte à me faire étriller par certain moustachu - quelqu’un envisagerait-il d’interdire la production de d’insuline par des bactéries génétiquement modifiées ?- , si un labo pouvait trouver comment les châtaigniers pourraient ne plus être allergiques au calcaire – ce qui pourrait permettre de nourrir des millions de gens !! - , moyennant certaines précautions, je ne me sentirais pas hérétique pour cela ! Une greffe par approche me suffirait.

Un pôle biologie animale.

Un pôle neurosciences et sciences cognitives, Avec les développements actuels, il y a du pain sur la planche A relier avec la neurochirurgie à l’hôpital.

Un pôle sciences de la Terre et géohistoire et géographie..

Un pôle histoire.

Un pôle Arts.

Un pôle technologies et sciences expérimentales.

Il ne faut pas croire, mais un pôle universitaire occupe beaucoup de personnel, qualifié, car les étudiants et les enseignants nécessaires pour accueillir tou(e)s les passagers, les nourrir, les loger, faire tourner la boutique, cela fait du monde. Et il faut trouver les modalités d’usage! On peut faire preuve de créativité et d’invention ! A ce propos, j’aimerais glisser, en passant, quelques suggestions pédagogiques. J’ignore si l’un(e) d’entre vous a lu 10 Sur l’échelle de Richter. De la SF US. Mais il y a dedans, une machine très intéressante. Le fonctionnement est incertain, mais l’idée est intéressante. C’est une machine qui permet de suivre et d’anticiper les mouvements tectoniques. Et j’ai vu un docu, dans un vaste hangar, un énorme globe, avec un chariot à bras télescopique qui tourne autour pour l’observation. Un ensemble de projecteurs – si j’ai bien compris- envoie sur ce globe des images sur l’évolution climatique et végétative. Avec les progrès stupéfiants des études scientifiques sur l’évolution de la géohistoire, l’évolution des climats, l’évolution du vivant, végétal et animal, l’évolution humaine, et celle des techniques d’animation 3 D déployée dans les jeux vidéo, pourquoi ne pas constituer une équipe, en fait des équipes, car il faut collecter l’information, lui donner corps et vie, et produire un hologramme racontant la formation de la Terre, sa colonisation par la vie, le foisonnement, la diversification, les ères, les grands sauts, les grandes extinctions, les clashs, les grandes reconquêtes, l’évolution de la vie vers la conscience, l’émergence de l’Humanité. La Vie. Comme objet pédagogique, il est difficile de faire mieux, et plus « moderne ».Un projet pour le 3 éme millénaire !!! Bien sur, l’idée même du projet va faire pousser des scrofules à bon nombre d’involués, et susciter leur ire ! Mais il faudra bien un jour clore le bec à ces attardés religieux ?

En attendant, il y aurait motif à rassembler une sacré matière grise, des technologies, pour un projet transculturel et polytechnique ! Et l’occasion de former pas mal des gens. Parce que si le projet aboutit, il faudra assurer l’entretient, et qui sait, la reproduction pour l’exportation. Pas passéiste pour deux sous ! A titre personnel, je rajouterais volontiers un télescope, optique, et un télescope non optique. Et encore, intégré dans une station météo, à l’abri dans une tour, mise aux normes de sécurité, une colonne de mercure de 15 mètres de haut. Ne craint pas les coupures se courant. Toutes ces installations devraient, évidemment être super blindées IMN, et reliées, tant qu’il se pourra, aux autres réseaux scientifiques planétaires ! Le Diois vient au monde, et le monde vient au Diois !!! Quand je parles de pôle universitaire dans le Diois, si farfelu semble – t il, je suis très sérieux, je ne parle pas d’abstraction fumeuse, mais d’un potentiel pouvant modifier l ‘avenir du Diois, des dio(se)s!!Et de nous propulser dans la cogénération de l’évolution ! Cela aurait certes un coût, mais sur un projet pareil, unique au monde, on doit bien pouvoir trouver des financements ! En espérant ne pas se le faire piquer avant !

On peut aussi imaginer une sorte de service civil régional, mais aussi international, un peu sur le modèle de Jeunesse et reconstruction, sur deux ans, ou les jeunes, nourris, logés blanchis, moyennant la main à la pâte selon un quota, pourraient se former à divers activités agricoles, manufacturières, artisanales, technologiques, culturelles, comme ouvrir le livre, qu’ils pourraient utiliser dans leur propre vie. Sans compter la découverte d’autres horizons, d’autres cultures, d’autres gens !!! Une formation citoyenne culturelle, humaine !!! Le Diois, comme centre de formation européen ?!?! L’Humanité va naître dans le Diois, l’Europe aussi , qui va s’y initier. Depuis que l’aigle s’est posé sur l’astre de la nuit, tout ce qui était scelle sera révélé !

Maintenant, attaquons nous à faire fleurir et fructifier la biomasse. Jadis, dans la région des Pyrénées, les agriculteurs, initiés aux techniques agronomiques, étaient considérés comme des magiciens. Ce qui, en un sens, n’était pas faux. Ils se reconnaissaient entre eux par le port d’une patte d’oie, et étaient dénommés les Pedzouilles! Il semblerait que la coquille Saint Jacques en soit une relique. Le sens en a été singulièrement dévalorisé ! Traiter quelqu’un de pedzouille maintenant manifeste bien en quelle estime on tient la paysannerie !

Alors, reconfigurons le tableau. Savez vous comment et ou est née la permaculture ? En Australie!!Quelques calus ravis locaux, encore des urbains cultivés qui retournaient à la terre. Ulcérés de constater comment des zones entières de terres qui avaient été fertiles et verdoyantes, avaient été stérilisées, érodées, par la bêtise anglo saxonne. Il ont donc décidé d’inverser le processus de désertification, et d’utiliser les processus végétatifs naturels de colonisation végétale. Cela a marché!!! Et c’est « contagieux » Cela foisonne, avec des « rendements » ahurissants. Sur des surfaces ridicules. Un salaire sur 8 000 m 2 ! Ah ! C’est du boulot, et presque tout est manuel. Un âne au dessus de 1 hectare ! Et épisodiquement. Ce n’est pas enseigné par la FNSEA, on s’en doute !

Vu l’état de certains travers, et comme la forêt de pins noirs arrivent à maturité, et qu’il va bien falloir les remplacer pour éviter que le désastre du 19 éme se renouvelle, et on évitera l’enrésinement massif pour favoriser les feuillus. Pas tout, car les résineux, acidifiants, restent utiles sur des terres basiques. Donc, énormément de fruitiers. Beaucoup de figuiers, je tenterais bien la noix du Brésil, et pour ce qui est des résineux, pourquoi pas des Sequoias. Nous en avions avant Wurms 4. Des pins parasols – les pignons, c’est bon ! - des Cèdres de l’Atlas, des chênes verts, des chênes lièges, Nous devons développer une méga flore arborée. Faire monter en fréquence notre écosystème.

Si l’on veux satisfaire aux besoins de base – il faudra accepter des sacrifices – nous aurons besoins de davantage de terres travaillables. Qu’ont fait les parpaillots en Ardèche, en Ariège, les incas en Amérique du sud ? Pour faire face à une recrudescence démographique, les incas ont terrassé 120 000 hectares  !!! Bon ! La main d’œuvre n’était pas coûteuse, mais une terrasse de 2 m de hauteur / 100 m, pour semer deux raies de maïs …. Dans l’état actuel des choses, je pense que 2 000 -2500 hectares seraient suffisants. Je pense que sur certaines parcelles, on pourrait implanter des serres semi enterrées,, verre, 60X20, maçonnées, -poutres en lamélé-cloué. J’en vois bien une série sur le léger travers entre Le Clos et le GRETA ? Voir plus loin. Plein sud, En plus des cultures vivrières, il faudrait en consacrer plusieurs – sol dallé, aire devant x2, dallé aussi, mais pas étanche, pour héberger des containers roulants, contenant des cultivars arborés, tropicaux, ou équatoriaux,y compris des Jacques, tant pour la P A que pour la faune sauvage, qui, si le climat évolue suffisamment, pourrons servir de portes semences, et seront alors cultivables. Il y a l’embarras du choix Tenir en compte la gourmandise hydrique de certains cultivars. On peut envisager des chevaux pour les déplacements. L’emplacement très bien exposé, pourrait également accueillir des séchoirs solaires, de grandes tailles.

Et il faudra alors envisager de se souvenir des précédents incas, mayas, nabatéens, arabes même – l’Andalousie en garde encore les traces. Ils avaient élaborés des système de captage et de stockage extrêmement complexes. L’eau va devenir – elle l’est déjà – une denrée, une énergie sensible !

On discute beaucoup des effets possibles, du fait du réchauffement climatique, d’un possible arrêt du Gulf Stream, et donc d’un sérieux coup de frais sur l’Europe de l’ouest, Le Québec est à la même latitudes, et l’hiver est redoutable. C’est tout à fait plausible. Mais à l'Éemien, quand il faisait 4° de plus que maintenant, que le mer était 6-8 mètres au dessus du niveau actuel – il ne devait plus rester grand-chose sur la Groenland, il y avaient des palmiers et des crocos à Upsala…... Alors, si cela devait se produire, on peut x le nombre de serres par 3,4,5, et adopter un système de chauffage adéquat. On pourrait même s’inspirer de Québec et Montréal, et imaginer des zones entièrement enterrées, Il y ferait frais, en cas de fort réchauffement ! Mais cela ferait peut être beaucoup !

  Nous devons envisager une reconfiguration arboricole complète. Nous devons redevenir, autant que possible, frugivores. Le séchage peut permettre la conservation des fruits, et une consommation hivernale. En fruits secs. A ce propos, je pense qu’il faudra également revoir la viticulture.

Je ne suis pas en train de dire qu’il faudra renoncer à la culture d’exportation de la Clairette. Mais la diversifier. Ainsi, on peut envisager du raisin de table, du raisin de conservation, du raisin pour raisins sec, et du très sucré pour du raisiné. Parce que avec la transgression énergétique, le sucre va se faire rare, et coûteux. Et il se peut que le miel vale la peau du cul ! Et pour faire des confitures, des fruits confits, des pâtes de fruits, des barres énergétiques, il faut du sucrant. De plus, nous aurons besoin d’alcool, pour la médecine, les liqueurs (le vin de noix ). Le but est d’abord de satisfaire les besoins locaux, l’exportation, on voit après ! Je reviens sur la viticulture. Au 17 -18 éme, on a construit et aménagé les bâtiments occultes, abritant des grands meubles ressemblant à de longues étagères, un peu spéciales, avec des petits flacons contenant un morceau de charbon de bois, remplis d’eau, dans les quels tenait la queue, avec un morceau de branche, d’une grappe de raisin de conservation, consommable durant les fêtes de fin d’années. Pas besoin de chambre froide, ni d’électricité. Nos ancêtres avaient eu le temps d’expérimenter …. et de faire avec les moyens du bord !.Il faut juste des gens pour surveiller, L’élimination de l’humain dans la production, au nom de la compétition est une ânerie criminelle, digne de la pensée anglo saxonne !!!! On peut aussi envisager du vin de paille.

De quoi disposerons nous en 2050 ??? Combien serons nous ??? Il y aurait peut être à envisager un achat massif d’outils et de matériels - en tous genres – dès maintenant !!! Prévoir de constituer des stocks de graines, tant de céréales que de légumineuses, de semences, bien protégés !!! Voire du fourrage ! Au vu des précédents historiques, je crains un hiatus de 5 ans. Et, 5 ans, c ‘est bigrement long ! Cela impliquerai alors de reconfigurer sérieusement toute la P A ! Et la P V !!On pourrait dédier une centaine d'hectares à Cocopélli ! Comme banque de semences !

Quelles étaient les structures agricoles, jusqu’à la guerre ? Quelle S A U  ? Quelles tailles d’exploitation ? Quelle main d’œuvre ? Quelle énergétique ? Jusque dans les années 30, la majorité des fermes de petites tailles étaient largement autarciques, et n’échangeaient que pour des achats de vêtements, de produits non productible sur place, d’outillage. La plus parts des échanges se faisaient ai niveau de la communauté villageoise. Je ne dis pas que c’était mieux, ni qu’il faut revenir à ce mode. Tant s’en faut…... C’est juste que le tsunami industriel a tué ce mode. On peut faire beaucoup mieux !!! Et moins pénible, plus valorisant ! Encore faut-il le vouloir ! Mais on peut envisager de modifier la voilure actuelle, extrêmement fragile ! Mais c’est là ou cela risque d’accrocher. Qui acceptera un réforme agraire ? Si la transgression énergétique nous dégringole dessus, il n’y aura guère le choix ! Il faudra éclater ! Ne serait ce que pour limiter les coûts énergétiques des déplacements.

Il va falloir ralentir, revenir à une vitesse humaine, animale. Marcher !!! Revenir, probablement, à la traction animale. Le rééquilibrage de l’écosystème passe par le retour de la méga faune. Je n’exclus pas des moteurs au méthane, à l’huile, au gazogène – Renault a sorti jusque dans les années 80, des tracteurs à gazogène - , mais cela ne peut en aucune façon se généraliser. Les bio carburant sont une hérésie énergétique. Le hic, c’est que des chevaux de trait, cela se fait rare. Peut être un créneaux opportun pour le Diois : L’élevage de chevaux de trait, depuis l’Haflinger, jusqu’au Cobb. Un créneau d’investissement !!! Et puis si cela se refroidissait vraiment, ou pourrait toujours élever des rennes !!! Des grosses biquette, avec des bois….

.Et puis, avez vous idée du niveau de compétences aussi diverses que variées se conjuguant dans le Diois ? Avez vous idée de la concentration de matière grise en connexion dans le Diois ? Alors qu'une réaction en chaîne évolutive se profile et nous amène à une mutation planétaire ! Le Diois pourrait-il  être le locus d'une mutation de la biosphère ? De l'émergence de Homo Sapiens 3 ? Quel rôle l'exomémoire  peut elle jouer dans la transition d'un monde à un autre ? Dans l'évolution ?

Le problème principal, dans l’état actuel des choses, c’est de tenter une démarche vers la souveraineté alimentaire, la souveraineté énergétique – je me garderai de parler de souveraineté politique, étant donné la situation dans certaines régions - , alors que tout le système dominant actuel, néo libéral, par le biais de la mondialisation économique que permet la pléthore énergétique, bloque toute singularité, et entraîne tout le monde vers le précipice. Qu’ils soient de droite ou de gauche, tout le monde cavale vers le bonheur, le toujours plus, brides abattues. Personne n’ose remettre en cause la doxa du progrès, du développement, de la croissance. Des fois que cela s’enraye, qu’on y perde ! Sans voir qu’un pour ou l’autre, il faudra régler la note, et tirer – ce ne serait pas la première fois – un trait sur cette dette qui nous étouffe. Sur ce monde en pleine  mutation !

Nous Dioi(se)s, qu’avons nous à perdre ? Nos dirigeants – que nous élisons !!! -, qui ont une calculette et des certitudes à la place du cœur et de l’esprit, n’ont qu’une envie : Nous faire passer en Profits et Pertes, se débarrasser de nous. Nous renvoyer d’où nous n’aurions jamais du sortie : Une territoire en voie de sous développement, comme tant d’autres pays dits « en voie de développement ! » Pourrions nous oser ? Ne serait-ce que tenter l’expérience d’un développement alternatif au niveau d’une petite région ? Cela pose une question. Celle du financement ! Puisque le système s’en tamponne la coqillard, pourrait – on imaginer le doubler – sur sa gauche ou sur sa droite ? - en tentant une opération ( voir précédent avec la Larzac ) de financement participatif européen, voire plus large encore, certaines ONG pourraient y trouver matière à investissement ? S’appuyant sur une fondation, par exemple ! Et sans garantie de rapport, en plus ! Par conscience biosphérique !!! 200 plaques pour le Diois, pour donner une chance à l’exomémoire, à l’Humanité, à Sapiens 3 !!! Intéressant test sur l’évolution de la perception du monde, sur ce que désirent réellement les humains.

Peut – on considérer ceci comme l’appel de L’Arche de Néo ?

Le vieux dans la montagne.

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