C'est en 2013 que paraît en France le livre de Svetlana Alexievitch "La fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement".
Svetlana Alexievitch sera nobélisée en 2015.
Dans ce livre un long chapitre est consacré à l'histoire d'amour rendue impossible entre Margarita, une Arménienne de Bakou et Abulfaz, un Azeri à la chute de l'URSS et au moment des tensions interraciales en Azerbaïdjan. Mais en même temps que cette histoire se raconte, c'est en arrière plan toute la destruction sociale, la violence qui s'est abattue sur l'Azerbaïdjan qui est montrée.
Cet "art" du récit de Svetlana Alexievitch apporte le souffle de la vie, de l'humanité, de l'histoire d'individus pris dans une tourmente dont ils ne comprennent pas qu'elle s'abatte sur eux et dépasse le discours des enjeux politiques, sociaux, nationaux, financiers, diplomatiques, territoriaux dont on nous abreuve.
Encore une fois l'histoire se raconte par le prisme des "leaders" ou par celui des peuples. Et ça ne fait pas du tout la même histoire.
Le langage littéraire contre le langage politique.
Il y a un an environ, j'avais enregistré en 4 séquences d'un quart d'heure ce texte : "où il est question de Roméo et Juliette...seulement ils s'appelaient Margarita et Abulfaz".
Peut-être est-ce le moment de le réentendre.
La fin de l'homme rouge - Margarita et Abulfaz première partie
La fin de l'homme rouge - Margarita et Abulfaz deuxième partie
La fin de l'homme rouge - Margarita et Abulfaz troisième partie
La fin de l'homme rouge - Margarita et Abulfaz quatrième partie
Bonne écoute !