On considère souvent la publicité, comme quelque chose qui est en-dehors, qui ne s'insère pas dans la société à une place réellement identifiable, sinon de faire de la réclame pour des produits ou des services ou un mélange des deux.
La publicité n'est pas politique laisse-t-on entendre. Elle se voudrait un peu artistique de temps en temps, mais elle n'y prétend pas réellement, elle se contente d'être créative.
Elle est innocente d'une certaine façon, parce qu'elle annonce son but : essayer de convaincre le badaud, en un mot achalander, et rien d'autre.
Ce qui lui permet de se soustraire à toute critique sur les formes de langage employé ou à l'implication sociale que pourrait avoir un message tant que celui-ci respecte les recommandations de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité . (ARPP)
Il y a cependant quelques mouvements de protestation concernant par exemple l'image de la femme, ou des messages jugés blasphématoires ou mensongers, ou contraires aux bonnes mœurs, ou portant atteinte à certains groupes sociaux.
Ces plaintes se font par rapport au respect ou non de la charte compilant les recommandations de l'ARPP.
Dans son article 1.3 l'ARPP stipule que D'une façon générale, toute représentation dégradante ou humiliante de la personne humaine, explicite ou implicite est exclue, notamment au travers de qualificatifs, d'attitudes, de postures, de gestes, de sons, etc attentatoires à la dignité humaine.
La recommandation vise le contenu du message, et pas la cible, c'est à dire le passant, le client potentiel.
Ne peut-on pourtant penser que quand on s'adresse à des gens adultes, dont on devrait respecter à priori l'intelligence, avec des ploufs et des gloups il y a une représentation (implicite) humiliante ou dégradante de la personne humaine !

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