Combats de rue, bandes armées incontrôlables, dictature prête à tout pour rester au pouvoir, alliés inconciliables, etc. ;. Tout en Syrie est en place pour que la guerre civile actuelle ne trouve pas de solution. Et pourtant !
Et pourtant il existe toujours des solutions qui bien qu’utopiques n’en sont pas moins plausibles, voire possibles.
D’abord, il serait intéressant qu’au lieu de prôner la livraison d’armes aux insurgés, la communauté internationale (Occidentale) commence par décréter un embargo total des livraisons d’armes et munitions à toute la Syrie. Pour cela il faut que Russes, Chinois, Français, Américains, Anglais, Israéliens, etc, acceptent ensemble d’arrêter d’alimenter à leurs frais (et avec nos impôts) les combattants de tous bords. Cette proposition me semble beaucoup plus généreuse que les aides « équilibrées » qui permettent au conflit de s’éterniser et aux armes de créer de nouvelles armées rebelles.
Quant à la solution politique, puisque Bachar est prêt à tout pour rester au pouvoir, il faut lui permettre de garder sa position de Président tout en lui faisant accepter une évolution de la constitution et des élections à terme de 2 ans. Cela permettraient aux différents partis de soutien et d’opposition de s’organiser et de se rassembler dans un cadre démocratique et surtout pacifique en déplaçant le terrain de lutte. Cette nouvelle priorité aurait l’avantage d’être moins meurtrière que de laisser les combats de rue mesurer le poids de chacun et permettrait surtout d’offrir un nouveau terrain d’expression qui rencontre le soutien de la communauté internationale et obtienne une légitimité qui fait actuellement totalement défaut à tous les belligérants.
En échange de son maintien au pouvoir, Bachar devrait idéalement s’interdire aussi d’armer et manipuler ses amis au Liban… tandis qu’Israël devrait accepter de tenter une normalisation de ses rapports avec son voisin. Une normalisation avec le voisin Libanais ne peut être basée que sur la prospérité et une coopération « win-win » car les deux pays pourraient être complémentaires comme France –Maroc ou Allemagne-Pologne (je sais que vous allez contester ces exemples, mais l’important n’est pas là). L’important est qu’Israël accepte d’avoir avec ses voisins un modèle d’échange enrichissant puisqu’il y a des capitaux et de la main d’œuvre dans cette région qui a connu la prospérité avant que la violence ne devienne le seul langage officiel..
Le monde est épuisé par l’affaire Syrienne et toute proposition qui permettra de stopper les assassinats sera la bonne, même si Bachar doit rester encore au pouvoir, pardonner et accepter à terme une expression représentative des différents partis de la population.