JM Vergès (avatar)

JM Vergès

Abonné·e de Mediapart

56 Billets

0 Édition

Billet de blog 7 juin 2010

JM Vergès (avatar)

JM Vergès

Abonné·e de Mediapart

Ecolonomie : Un pari Pascalien

JM Vergès (avatar)

JM Vergès

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Notre monde matérialiste est dominé par le culte du quan­titatif et de l’Avoir. Les conséquences sur nos sociétés, comme sur la planète, constituent de vraies menaces et posent de vraies questions qui attendent de vraies réponses. Pour la majorité d’entre nous, il y a plus de résignation que de révolte ; plus de passivité et d’attente que de conscience et d’action.

Mais nous ne sommes pas obligés de rester dans cette immobilité et pouvons tester une nouvelle attitude qui est de se donner de nouvelles orientations plus éthiques et respectueuses. Cela se peut, cela se doit, en réintroduisant le Qualitatif dans nos choix et dans nos décisions.

Nous vivons en état de crise permanente, crise écono­mique, crise sociale, crise financière, crise morale, crise écologique, etc. Le rétablissement du Qualitatif dans toutes les activités, comportements et décisions humaines permet d’agir à la racine des maux que nous engendrons et subissons.

Il est évident que notre environnement se dégrade lorsque l’activité humaine pollue les rivières, assèche les nappes phréatiques, rejette ses polluants dans l’air que nous respirons ou fait disparaître des ressources naturelles qui nous feront cruellement défaut demain.

Il est vraisemblable que l’évolution des activités humaines telles que nous les pratiquons encore, nous font évoluer vers des seuils de risques notamment écologiques que nous connais­sons encore mal, mais dont il est certain qu’une fois qu’ils auront été franchis, il sera trop tard pour revenir en arrière et nous aurons énormément de mal à en maîtriser les conséquences...si elles sont encore maîtrisables.

Au-delà de la perte vraisemblable de compétitivité de notre modèle économique dominé par une ploutocratie insatiable face aux pays dits émergents (bien qu’ils soient plus vieux que nous), quelques prophètes nous parlent d’une montée des mers pouvant aller jusqu’à menacer la Hollande, le Bengladesh, les atolls du Pacifique et Venise; entraî­nant la migration d’un milliard de ‘réfugiés climatiques’, comme aux pires siècles des migrations qui ont sonné la fin de Rome et l’installation des Francs dans la Gaule.

D’autres pointent la rareté de l’eau douce au point où elle deviendra (après le pétrole) l’enjeu de nouvelles guerres de plus en plus violentes car elles toucheront à la survie même.

Les tensions sociales entre communautés iront jusqu’à la guerre civile, ou tout au moins le développement de groupes « hors-la-loi », délibérément

Certains considèreront que la route qui est devant nous est longue. Longue, car il y a beaucoup à réaliser et beaucoup de monde à persuader. Mais en réalité la route est courte, car elle commence dès le premier pas. C’est l’ambition de la direction et le moment du départ qui comptent.

Le train est en gare. La direction est celle de la Qualité. Et l’heure du départ, c’est maintenant.

Dans un monde qui succombe sous le matériel depuis que le couple production-consommation est au centre du système socio-économique, comment est-il possible de résister à son unique culte?

Seul l’immatériel peut équilibrer le matériel.

Seul le Qualitatif peut équilibrer le quantitatif.

Notre civilisation est arrivée à un point suffisamment avancé pour pouvoir et savoir intégrer une quatrième dimension, celle du Qualitatif, à coté des autres moteurs historiques de nos sociétés que sont les entrepreneurs, le travail et le capital.

Le Savoir et le Pouvoir sont là, il ne manque que le Vouloir.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.