Les problèmes, les limites et les risques liés à nos énergies fossiles sont évidents. Les efforts de désintoxication, d’économie et de reconversion sont indispensables. Mais ceux-ci sont entravés par l’insatiable appétit du couple moteur ‘produire-consommer’ et sa croissance obligatoire.
Aussi, nous ne pourrons dépasser notre folie énergétique qu’en donnant de nouveaux objectifs à nos économies.
S’attaquer au débat sur la qualité et la durabilité de nos énergies est indispensable. Mais les problèmes que cela pose dépassent le seul problème énergétique et touchent notre modèle socio-économique qui demande toujours plus d’énergie.
Comment et quelle énergie nous consommons est un débat nécessaire mais insuffisant. Nous devons aussi nous atteler à la question de savoir pourquoi et pour qui nous produisons toute cette énergie.
L’énergie la plus facile à produire et la moins polluante est celle que nous ne consommons pas !
Il est temps de s’attaquer au modèle quantitatif lui-même, qui constitue le modèle directeur de nos économies. Il est nécessaire d’imaginer un modèle plus sobre qui en reposant sur plus de Qualité, nécessite moins de quantités.