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Billet de blog 21 décembre 2011

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le B A-BA de AAA devenant BBB

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Notre vieille Europe aime donc se faire peur et tremble comme une douairière dont on pincerait les fesses pour savoir si elle vit encore. Eh bien oui, elle vit encore et ceux qui voudraient voir la mort de l’Euro en seront pour leurs frais. Par contre ceux qui pensent qu’elle est sévèrement malade ont hélas raison.

En fait il s’agit d’un très sérieux chancre qui s’est installé partout et qui s’appelle finance !

Quel horrible remède veut-on encore lui donner, comme une saignée moyenâgeuse qui risque de faire mourir le malade alors que l’on sait parfaitement de nos jours que les saignées sont contre-performantes.

La saignée ici consiste à prêter de l’argent à la BCE pour qu’elle prête au FMI avec effet de levier et pour que le FMI prête aux banques avec effet de levier pour que celles-ci prêtent enfin aux Etats.

La seule chose certaine est que cela va enrichir les banques de recevoir de l’argent qui coûte 1 et de le prêter à 3,4,5,6 ou 29% ! Mais simultanément cela va appauvrir les Etats de beaucoup plus (merci l’effet de levier) et il faudra que les populations payent cela et en fin de compte permettent de sauver …les banquiers.

Et cela est encore le meilleur scénario, car l’histoire nous apprend (Voir QE1 et QE2) que le pire est à venir car si vous donnez 100 à un banquier pour qu’il relance les prêts aux Etats et aux entreprises, il y consacre 50 ou 60 et le reste il le joue à la roulette des marché pour gagner encore plus. Leur axiome est emprunté à General Motors « ce qui est bon pour la banque est bon pour les Etats ! ». Hélas, s’ils font de mauvaises affaires ce qui fort possible car il y a trop d’argent en circulation, ils vont revenir pleurnicher auprès des Etats pour que l’on « sauve le système ».

A quoi d’autre s’attendre lorsque ce sont les banquiers qui sont à la tête des négociations …et des Etats maintenant (Grèce et Italie dirigés par des Goldman-Boys !).

Et pendant ce temps nous avons des dirigeants qui ne pensent qu’à leur réélection et qui donnent l’impression (hélas véridique) qu’ils ne savent pas lire un bilan.

Bref, nos dirigeants par manque de compétence ou de courage et par abus de conseils de banquiers ont réinventé une pratique interdite pour vous et moi : la cavalerie.

Et ils hésitent toujours à taxer les transactions financières qui représentent 60 fois le PIB mondial et qui n'ont jamais produit un pain ou une bicyclette !

Et ils hésitent toujours à garantir nos épargnes en séparant les activités de banque des activité de finance.

Et ils n'osent toujours pas taxer les plus hauts revenus (au dela de 1 million/an) à 70% ou plus comme ce fut le cas dans les périodes de plus grande prospérité

Et ils hésitent à donner une féssée aux syndicats qui détuisent nos transports (avions et trans-manche !)

Et, et , et, bon, si on allait au bistrot ?

« Tu m’invites ? »

« Je suis à sec ; Je n’ai plus d’argent ! »

« C’est pas grave, il y a un distributeur de billets en face ! »

Bonnes fêtes et bons Bonus !

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