Le YoYo des places financières, le désespoir des sans emplois de Madrid, tout accuse les abus d’un système ploutocrate au service exclusif des puissances d’argent.
Ce discours est vieux comme le monde tout comme les abus et les révoltes car il existera toujours des profiteurs qui profitent et profitent et profitent, tant qu’ils ne sont pas arrêtés.
Et ce sont les plus critiquables d’entre eux qui nous menacent d’un effondrement des dettes et de la croissance et de tout ce sur quoi repose leur fortune , mais certainement pas celle des manifestants d’Afrique du Nord ou d’Espagne. Car enfin pendant ces 10 ans de prospérité espagnole, les promoteurs sont devenus millionnaires, les banques ont distribué autant de bonus que de prêts, les industriels ont fabriqué et ont thésaurisé… mais aujourd’hui ce sont les ouvriers, les employés et les modestes qui doivent payer la faillite d’un système dans lequel cet enrichissement de quelques uns ne devait pas avoir de fin.
Vieux combat entre les profiteurs et les victimes. Parfois le balancier est du coté des plus forts et de leur absence de morale.
Parfois le balancier repart vers les plus faibles et le besoin de morale.
Nous sommes actuellement à cette charnière . Il suffit de pas grand chose pour que tout bascule, non pas dans le chaos dont nous menacent ceux qui ont tout à perdre, mais dans un nouvel ordre des choses plus éthique et plus équitable.
Ce n’est rien d’autre, ce n’est rien de plus que demandent les jeunes de la place Tahir ou de la Puerta del Sol.
L’Internet est le vecteur de ces nouvelles aspirations qui ne sont qu’équité, morale et bon sens. Non seulement l’Internet permet de propager la dénonciation des abus, mais il permet aussi de se regrouper physiquement ou virtuellement pour créer un mouvement profond.
Finalement ce qui me fait le plus rire c’est que c’est SARKO lui-même qui, sur une mise en scène de Publicis pour son « eG8 », va célébrer le plus grand sommet mondial à le gloire de l’internet qui va les balayer.