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Billet de blog 29 avril 2022

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Un quinquennat sous le signe de la récession

Les tendances macroéconomiques nous prédisent un quinquennat de crises et de conflits sociaux

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A entendre les commentateurs se limitant à la croissance de l'année précédente (+7% en 2020), on a l'impression que la croissance était très forte et que la stagnation actuelle est un accident. Nous sommes plutôt sur une tendance de croissance faible ou nulle.

Illustration 1

Source : Insee

Si on se fie à la baisse du chômage on ne que être étonné. Celle-ci n'est donc pas alimentée par un surcroit de richesse très important mais ne peut être que le résultat de la marchandisation accélérée de l'emploi au profit du travail.  Ou autrement dit que la création d'emploi ne provient du partage de la richesse nouvelle produite mais par le partage de l'ancienne richesse créée, bref par une baisse des niveaux de vie moyen et à la précarité.

Cette baisse des niveaux de vie moyen n'est peut être pas directement perceptible car masquée par "le quoiqu'il en coute" et la zombification d'une partie de l'emploi privé. Car l'autre canal de la baisse du chômage est celui de l'endettement des entreprises privées et des pouvoirs publics. Avec la difficulté claire que la stagnation de la croissance rend plus difficile le remboursement des échéances. Ce qui expliquerait également, en partie, la tendance inflationniste ( qui ne résulte pas seulement de la désorganisation des chaines de valeurs) mais de l'excès de liquidités lié à l'endettement par rapport aux capacités réelles de production. Bref derrière ces statistiques s'amoncellent les nuages. Le risque d'une véritable récession profonde est a craindre par stagnation des niveaux de vie, par excès d'endettement et stagnation des gains de productivité. Sachant qu'il s'agit de boucles rétroactives.

Ce quinquennat sent donc la poudre et l'approfondissement néolibéral ne se fera pas sans heurts pour ces raisons macro-economiques. Si l'Etat baisse les impôts, il n'aura pas de marges de manœuvres contracycliques. 

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