nombre de députés élus par groupe:
- PP (16 ) Droite traditionnelle (en Espagne = droite à connotation franquiste, inutile de ma part d'établir de rapprochements... Et c'est pourquoi, à mon avis, en Espagne il n'y a pas besoin de promotion d'un parti d'extrême droite! )
- PSOE (14 diputados) Gauche historique, aujourd'hui social-démocratie
- Izquierda Plural (6) Gauche radicale
- Podemos (5) Gauche (mouvement avec quatre mois de vie, issu du 15M, "INDIGNADOS"
- Unión, Progreso y Democracia (4) Gauche de Rosa Diez (dissidente du PSOE)
- Coalición por Europa (3) Centristes, fédéralistes
- ERC-La izquierda por el derecho a decidir (EPDD) (2) Gauche
- Ciudadanos (2) Centre Gauche, social-démocratie
- Los Pueblos Deciden (1) Gauche, indépendantistes
- Primavera Europea (1) Gauche écologiste
Schéma et résultats obtenus aux élections européennes en Espagne en 2014.
Si l'on compare les deux schémas des résultats en France et en Espagne,
le vainqueur de la consultation est le même: l'Abstention.
En revanche...:
- la droite française FN, UMP, UDI, si je ne me trompe pas, obtient 51/74 sièges, soit autour de 68% des sièges. Toutes les gauches confondues (et, je me permets ce jugement: en pleine confusion mentale) 27/74 sièges, soit 32% des sièges.*
- la droite espagnole (je répète, pour moi plus proche du FN sauf dans les thèses délirantes racistes et encore... ou alors entre FN et UMP catholique-rance) et centristes obtient 21/54 sièges, soit 38% des sièges. Toutes gauches confondues (et aussi en pleine confusion, comme en France, mais moins) 33/54 des sièges soit 62% des sièges.
résultats presque inversés! L'abstention: mêmes causes, différents effets...
En Espagne, la surprise vienne du mouvement PODEMOS, créé en tant que mouvement politique constitué seulement début 2014, devenu en quatre mois d'existence légale la quatrième force politique, si nous tenons compte de ce scrutin pour ainsi définir le profil politique du pays, hormis le grand vainqueur: le caprice intellectuel à la mode, l'Abstention.
Le leader du mouvement, Pablo Iglesias Turrion - 1978 - (homonyme du fondateur du PSOE et de l'UGT, Pablo Iglesias Posse 1825/1950) jeune homme donc de 35 ans qui a su faire converger les indignations du 15M, reçoit en ce moment toutes le flèches empoisonnées des médias et politiciens de droite, jusqu'ici rien d'étonnant. Mais aussi, ô surprise, des médias et politiciens de gauche, Felipe Gonzàlez, qu'à l'évidence à mal vieilli, en tête.
Les principales critiques, faute sans doute de répondant politique à opposer, se situent autour de sa personne:
attitudes corporelles, manière de s'habiller (horreur totale: il s'habille chez AUCHAN!!!), cheveux longs, façon de vivre... Souvenir, souvenirs... A les écouter ou à les lire, c'est la France de 2006/2007 en marche en arrière.
Ce professeur de Sciences Po pour l'Université de Madrid, écrivain, présentateur de programmes "atypiques" à la TV non institutionnelle, ancien militant des jeunesses communistes, devenu partisan de la désobéissance civile, représente à lui tout seul tous les fantasmes de l'establishment qui ne souffre pas ce qui sort du rang. "Atypique" c'est un mot qui déstabilise l'ordre établi. Dissonance cognitive, récurrente et perverse pathologie humaine!
Les journaux de droite radicale et ses commentateurs voient en lui le prochain Lenin, et pour demain le début des églises brûlées... Les journaux et responsables politiques de la "gauche traditionnelle" n'arrivent pas à faire passer le hoquet, contraction spasmodique dont ils sont atteints depuis le 25 mai 2014.
* Les pourcentages sont approximatifs, ma calculatrice date... et moi aussi.