Je me pose la question mais je ne trouve pas de réponse.
Le contenu de ce discours, écrit et déclamé par Charlie Chaplin alors que l'histoire avait déjà basculée, me donne de frissons et de lueurs d'espoir. (Dommage qu'en français il perde de sa superbe).
Ce ne sont pas, pourtant, de la même nature que les frissons froids que j'obtiens de ma part lorsque j'écoute les discours actuels qui me rappellent, par rapprochement d'idées, le triste sire, mais bien réel, Goebbels avant que l'histoire ne bascule.
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Mais, que fais-je si ce n'est pas bêler et frissonner avec mes moutons congénéres, bien cachés sous nos pseudos, du haut de batailles intellectuelles de salon qui finalement ne tendent à autre chose qu'à bien démontrer la supériorité de MON esprit et le bienfondé de MON raisonnement rationnel sur tous les autres.
Et surtout MA supériorité sur ces "pulsions déplaisantes" venant de la part de gueux et gueuses qui veulent exprimer et dénoncer "quelque chose" parce qu'ils/elles le vivent et le subissent tous les jours mais dont leurs expressions sont refoulées et méprisées parce qu'ils/elles, les gueux et gueuses, ne parlent qu'un langage délétére, nuisible aux esprits trop supérieurs mais si délicats de la nomenklature.
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A quand les enquètes et les mises en lumière par les journalistes, lorsque les faits ne concernent pas un journaliste, des dérives et atteintes à nos libertés publiques et au respect des citoyens lors des actions des forces républicaines de l'ordre public? Forces républicaines, que nous voulons et tenons tous à conserver, mais que dans ces cas précis nous pouvons appeler sans compléxe du "désordre républicain "?.
A quand une presse qui enquète et informe? par exemple sur:
- 560.000 gardés à vue, soit 1 citoyen s/100. (Heureux les 99 autres, mais attention aux faux pas... un verre de trop, une documentation perdue ou un voix dissonante...)
- Rafles dans les écoles et expulsions sans ménagement ni consultation dans les 24 heures des citoyens du monde, pas chancheux eux, pas Français eux. (Mais attention à ceux qui ne le sont pas de "plusieurs générations"... voir les attestations à fournir lorsque l'on vous demande un certificat de nationalité française, obtenue par mariage, par exemple, après 36 années de présence, procréation de petits français, vie et travail ainsi qu'impôts dans ce pays)
- Interpellations et entrées fracassantes des gendarmes dans les écoles et lycées, avec chiens policiers et fouilles au corp des gamins et gamines, les gueux et gueuses de l'Ecole Publique, dans un silence assourdissant des médias et du Rectorat. (Mais, là, restez tranquilles bonnes gens qui envoyez vos gosses à l'Ecole Privée payée avec les sous de tous les contribuables. Ces interpéllation musclées ne risquent pas de vous arriver, la racaille nous savons où elle se niche).
- Remise à jour pour finir avec cette racaille de la solution génétique sarkozienne. Tombée pour un temps aux oubliettes? non, simplement rémisée. Dans ces temps de disette il faut auto-justifier l'échec et rechercher des coupables (rapprochement malgré moi avec le triste sire cité plus haut) et bien sûr, ils sont tous trouvés, penchons-nous sur les berceaux des gueux, c'est là que nous les trouverons, les coupables.
Et pour ceux un peu plus âges qui sont passés au travers de ce maillage, enfermons-les dès 12 ans...
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Pesonnellement, je proposerai une solution certainement moins contraignante et coûteuse, avant de passer à l'étude des berceaux à venir.
Je propose que cette étude soit réalisée sur l'historique des enfances et les prouesses à partir de l'âge de trois ans de tous ceux, adultes politiciens (ils doivent savoir de quoi ils parlent), qui proposent ces solutions, mais aussi sur leurs rejetons devenus adultes.
Je dis moins coûteuse parce qu'en prime sur le concept spéculatif, nous aurions la confirmation de la théorie...Mais ce n'est qu'une idée que n'ira pas très loin, je le crains.
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Et puis, après ces digressions de ma part, dignes d'une médiocre mais bavarde langue de bois, je reviens sur ma question sans réponse à propos toujours de situer ou définir ce que nous appelons "la langue de bois".
Par exemple, ce discours de Chaplin, qui exalte nos espoirs d'une humanité meilleure, ne se dénie-t-il de lui même devant la réalité de notre propre nature et capacité humaine aux actions qui pourraient renverser cet ordre de choses récurrent, inéluctable pourrions-nous dire, depuis le temps de notre espèce?
N'est-il donc pas, ce discours, de la plus belle expression de la langue de bois?
Je me le demande.