"Mais qu'est-ce qui ne va pas se passer maintenant?
Que peut-il nous arriver de plus
dans ce cirque brulant
que nous devons partager?
Qu'est ce qui ne va pas se passer demain?
Renouveler les illusions
pour ne pas défaillir...?
Ô Liberté,
divine Liberté,
je veux sortir,
prends, ouvre la porte...!
Ô Liberté,
glacée Liberté,
je veux sortir,
prends, ouvre la porte...!"
Ce sont les mots de l'improvisation de Manu Chao pour partager la détresse du peuple grec.
Et les nôtres, des mots, des questions? Mais que ne va-t-il se passer demain...?
Ce matin, démunie ou simplement cherchant à maintenir le souffle de "l'illusion pour ne pas défaillir" je retombe dans l'obscurantisme ancestral qui sommeille en moi, tout en étant consciente du côté pleutre de mon attitude qui attend du seul peuple grec la réaction que nous, nous autres européens, semblons incapables de tenir, et donc, en plein mysticisme irrationnel: j'ai allumé une bougie qui se consume depuis lentement, et, franchement, si je pouvais exécuter la danse de la pluie pour invoquer dans le cas présent non pas la pluie mais le refus collectif et total à cet appel à la servitude volontaire de la part de rapacité propre à notre condition humaine, je le ferais!
En fait, je vais le faire malgré tout... que ce ne soit que virtuellement!
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El Roto - EL Pais - 5/7/2015
Et voilà que ma bougie se met à trembloter, elle arrive au bout, je vais la changer..