C'est en lisant ce matin le billet titré Nefertariri, que j'ai ouvert par erreur n'ayant pas remarqué la dernière syllabe, qui m'est venu à l'esprit un début de réponse à la question lancinante et terrible que chacun d'entre nous a dû, à un moment ou à l'autre, se poser.
En jetant un coup d'oeil à certaines périodes d'horreur de l'historie de l'humanité et pour la plus récente ce désir d'extermination qui semble anéantir, parfois de manière collective, tout sentiment de compassion entre individus de notre espèce - j'ai en tête du Rwanda, au continent américain lors de sa "conquête" en passant par les kmers rouges, les purges satliniennes ou le délire nazi et j'en passe - la question de savoir d'où peuvent bien sortir ces légions de missionnaires qui se dévouent au service d'une idée, parfois même partant d'un idéal, et qui finissent par anticiper et dépasser en cruauté les pires scripts prévus par les metteurs en scène pour faire plier les individualités et les consciences, m'a souvent traversée.
Et si simplement, tout ne commençait pas ainsi? La maladie, la folie, la frustration, l'égotisme, la jalousie, la stupidité...
Si je n'arrive pas vraiment à en vouloir à ces cloportes estropiés de l'affect et de la générosité, j'ai du mal à comprendre et encore moins à pardonner à la cohorte de ceux de la dernière heure, ceux du "je ne savais pas".
"On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare"
Oui, parfois ça sert de prendre une guitare!