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Billet de blog 10 octobre 2013

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Les Femem et le juge espagnol...

  

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Petit bol d'air libertaire au milieu des "affaires" de tous genres qui secouent la société espagnole: corruption, prévarication, despotisme au plus haut de l'échelle sociale civile comme politique (et parfois, malheureusement aussi à tous les niveaux de cette échelle civile: le travail au noir et les petits arrangements "pour s'en sortir" qui en découlent); petit coup d'air frais donc soufflé par un juge espagnol qui a libéré dans la journée ces Femem arrêtées et accusées de trouble à l'ordre public:

"Dan la réalité sociale du temps actuel no semble pas raisonnable assimiler la manifestation citoyenne en se dénudant le torse à un épisode capable de produire subjectivement une perturbation grave de l'ordre public..."

Seulement les cris (et non pas son contenu sémantique) pourraient avoir perturbé la session et donc être considérés comme délit  "Bien difficilement pourrait se soutenir l'idée d'être en présence de faits graves... " a explicité le juge.

http://www.publico.es/473787/mostrar-los-pechos-en-el-congreso-no-perturba-el-orden-segun-el-juez?src=lmvn

A l'heure du retour à marches forcées de la part du gouvernement de droite (extrême?) à un passé obscurantiste, de régression sur les avancées sociales et surtout sociétales conquises ces dernières décennies, cette décision et ces mots recentrent le débat et font espérer...

http://blogs.mediapart.fr/blog/jnspqd/290513/appel-brigades-internationales-demande-de-signatures-sur-petition-lintention-du-ministre-de-leducation-e

Les Femem manifestaient contre la loi en discusion proposée par le ministre de la Justice Ruiz-Gallardon (qui fut considéré "grand progressiste centriste" par pas mal d'espagnols - ils tombent de haut, ces naïfs) qui remet en cause la loi adoptée en 2009 et 2010 autorisant le droit à l'interruption de grossesse avant la 14ème ou 22ème semaine...

"Le droit à tuer..."

titraient les voix très catholiques d'une certaine presse: http://www.catolicidad.com/2010/02/el-senado-espanol-aprueba-criminal-ley.html

Les mêmes qui approuvent que des enfants nés soient exclus des cantines si leurs parents sont en retard de règlement:

 Les mêmes qui accordent aux fonctionnaires d'une région dirigée par la secrétaire nationale de Parti Populaire, 

à la charge du contribuable, évidemment, dispense de travail pour assister à la messe en honneur de Saint François d'Assise, malgré l'article 16 de la Constitution qui déclare l'Etat espagnol "aconfesional"

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