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Billet de blog 17 juin 2009

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De la tolérance, de l'intolérance, de la victimisation..., ou : "Car le monde sera ce que tu le feras..."

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« La tolérance n'est point de l'indifférence, elle n'est point de s'abstenir d'exprimer sa pensée pour éviter de contredire autrui, elle est le scrupule moral qui se refuse à l'usage de toute arme que l'expression de la pensée » JF Revel.

« ...qui se refuse à l'usage de toute arme... » La manipulation de l'information est-elle une arme? Oui, redoutable!

Ces jours-ci un fil, ici su Médiapart, portait sa réflexion sur la tolérance.

A peu près, une quinzaine de bons esprits médiapartiens s'y sont lancés et ont maintenu un dialogue intéressant mais plat, plutôt qu'un débat, qui s'est prolongé entre eux sur 62 commentaires.

Rien n'a été tranché, ce qui est logique. Est-il possible de relativiser ou de tracer les limites ou les contours de la tolérance?

Et puis, le sujet pouvait rester consensuel tant qu'il ne nous était pas proposé par l'un des CHAMPIONS que nous portons comme une croix en guise de bâton, non pas pour nous appuyer dessus mais pour cogner avec, sur l'autre, ces derniers temps.

C'est peut-être là l'une des raisons du nombre limité d'intervenants, alors que le thème était riche et inépuisable!

Pour ce qui est de l'intolérance, il suffit de se reporter sur certains fils, articles ou partis pris et lire les commentaires.

Et pourtant, Médiapart n'est que pâle réplique de ce que l'on peut lire ailleurs.

Le dernier exemple, le coup de tocsin sonné hier par Laurent Mauduit dans son « parti pris » à l'issue de la dernière réunion des Universités Populaires Participatives Citoyennes, proposées par l'Association Désirs d'Avenir, animées par sa fondatrice, Madame Royal.

Lequel de ses mots: Royal, Universités, Populaires, Participative, Désirs d'Avenir... ont été l'élément mécanique déclencheur du hallali à l'encontre d'un groupe de citoyens réunis pour tâcher de mieux comprendre la vie de tous les jours?

Ou alors, c'est de les avoir débités tous ensemble, ces mots, sur un même paragraphe?

Ou alors, et ce serait le comble! est-ce parce que le nom de Sarkozy n'a pas été prononcé durant plus de deux heures...? comme le signale avec tant de à propos l'auteur du compte-rendu de cette réunion?

Ou alors, est-ce uniquement le contenu du « parti pris », jamais si bien nommé, partiel, insidieux et pervers ?

Pervers à mon avis, parce que l'auteur (j'ai du mal à lui accorder le bénéfice du doute cette fois) a suffisamment de la bouteille, du savoir-faire et de l'expérience pour ne pas ignorer ce qu'il allait provoquer avec pareil compte-rendu de la réunion qui commence par

« C'est une étrange «université populaire participative» que Ségolène Royal a organisée... Non pas à cause du thème du débat, assez logique en ces temps de tempête sur la capitalisme : «Quel nouveau modèle de développement économique et social pour l'après-crise?». Mais à cause de la personnalité des intervenants que l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle avait conviés pour apporter leur expertise : pour certains d'entre eux proches ou amis de Nicolas Sarkozy, ils ont été plusieurs à défendre les vertus du libéralisme et de la flexibilité dans des termes pour le moins inattendus. Et en tout cas dans des termes qui ne seront pas de nature à redynamiser la gauche, au lendemain de sa débâcle des élections européennes »

Pervers lorsque l'on s'arrête sur ces "amis" ou conseillers de Monsieur Sarkozy, par exemple, le syndicaliste Edouard Martin, qui n'est même pas cité et qui a reçu, c'est vrai, le Président lors de son voyage de noces à Grandange...

Voici son intervention pour ceux qui souhaitent savoir de quoi et de qui l'on parle

http://www.dailymotion.com/video/x9lk6j_edouard-martin-sur-la-crise_news?from=rss

Toutes les autres interventions sont également à disposition sur Dailymotion.

Ma réflexion à ces propos a été de souhaiter que le destin de l'Université Française ou des libertés individuelles ne soit jamais livré aux mains de si brillants défenseurs de l'hégémonie de la pensée. La nomenklatura.

Dans ce cas précis, comme dans bien d'autres, la plupart de commentaires où l'invective et, par conséquence, l'inventive sont les plus fortes, proviennent de ceux qui reconnaissent facilement « je n'y étais pas... » mais s'alignent sans plus sous la bannière de celui qui leur donne l'opportunité de faire éclater leur haine et frustration en provenance directe, à mon avis, de la victimisation du MOI.

Parmi ceux qui se classent à la gauche du Père et qui font abstraction totale de la possibilité d'être un jour à la gauche d'une éventuelle Mère, beaucoup passent son temps à démolir le responsable politique qui n'est pas le choisi pour mener leur combat personnel, et très peu d'entre eux passent un minimun de temps à analyser leur propre comportement civique.

En fait, il se choisissent un messie et se posent en victime propitiatoire en attendant l'arrivée du sauveur. Ce comportement est peut-être exploité par certains mais le principal responsable est celui qui se expose ainsi, au moins autant que celui qui en connaissance de cause en abuse. Dans tous les cas, l'effet miroir regne.

De ce type de "victimes", la principale ennemie est Madame Royal malgré le côté sécurisant du bouclier qu'ils se sont constitué avec les erreurs, bourdes et imperfections que cette pauvre femme commet sans cesse.

L'exemple le plus récent ce sont ces réunions de formation qui donnent la parole et l'écoute, ensemble, à de citoyens et experts, divergents entre eux.

Alors qu'à côté l'on ne propose rien, cette démarche est dépréciée et combattue, quitte à la suivre immédiatement lorsque reprise par le dieu sous lequel on cherche la protection. Pourquoi?

Le principal reproche qui lui est fait est d'avoir perdu les élections présidentielles. Sans rentrer dans le factuel ni l'événementiel de cette période exaltante pour beaucoup et laissant de côté le fait que dans ce type de scrutin il ne peut avoir qu'un seul vainqueur, il faudrait essayer de rationaliser le pourquoi de tant d'haine?

En quoi son action et l'envie qui donne à certains d'entre nous d'y participer et alors que dans ses discours elle tâche de fixer haut la barre du respect mutuel, en quoi et pourquoi pas mal de gens se sentent si déstabilisés?

"Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge"

Accrochons le chiffon rouge dans nos coeurs et nos têtes et arrêtons "la embestida" dès qu'il est agité devant nos yeux pour la provoquer. L'attaque irrationnelle est inutile et ne mene pas loin.

"Car le monde sera ce que tu le feras"

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