Occupé comme vous l'êtes à la haute et lourde tâche de votre fonction, Monsieur le Président de la République Française, vous n'aurez pas le temps de l'écouter, d'ailleurs la qualité n'est pas très bonne, il n'y a que les images qui me plaisent bien, images d'une République en lambeaux et de femmes courageuses.
Les derniers paroles de cette célèbre chanson en honneur de la femme combattante, disent: "...de la même manière que nous avons combattu, nous promettons de résister..." Ainsi, soit-il!
Je me permets de vous les offrir, cette chanson et ces images, avec l'expression de tout mon respect, Monsieur le Président.
Ces paroles me sont venues à l'esprit, allez savoir pourquoi, lorsque j'ai entendu que vous qualifiez de monstrueux l'inqualifiable comportement d'opposante à votre politique de la part de Madame Royal, mais peut-être que je m'avance trop, comment savoir si vous les avez vraiment prononcées ces paroles à l'encontre de cette dame? les journalistes sont tellement méchants envers vous, et vous si mesuré.
Pardon, Monsieur le Président, pour les journalistes.
Pardon, donc, Monsieur le Président de tous les Français, des soucis que l'opposition vous cause.
Militante socialiste et opposante déclarée et sans complexe à votre politique, je vous présente des excuses en ma qualité de citoyenne mais aussi en tant qu'adhèrente au Parti Socialiste du manque d'aide que mon parti, et en général tous les partis de l'opposition, vous apportent.
Un chef d'Etat d'un pays démocrate doit pouvoir compter sur sa majorité mais aussi sur toutes les forces politiques opposées à la majorité parlementaire pour rétablir l'équilibre.
Or, ces forces politiques de l'opposition vous laissent dire et faire, et vous sans contre-pouvoir et n'ayant que peu de contrôle sur cet ego qui joue de tours à plus d'un, vous vous laissez aller... c'est humain, c'est normal mais c'est surtout la faute au silence de cet opposition dont le citoyen de ce pays passe son temps à se demander, mai où est-elle passée!
Pardon aussi pour tous les flagorneurs(euses) de votre majorité qui acceptent sans broncher vos insultes et vous laissent leur taper dessus pourvu que vous leurs faisiez miroiter un poste. Tenez, puisque nous y sommes, et veuillez bien excuser ma propre impolitesse de vous implorer de grâces mais, de grâce, n'accordez pas l'Education à Morano! Donnez-le lui à Lang si cela vous chante mais pas à Morano! Ce serait une trop grande punition pour les pauvr'cons que nous sommes et surtout trop énorme à reconstruire lorsque nous arriverons...
Je n'ai que quelques années de plus que vous, Monsieur le Président, mais avec le coup de jouvence donné récemment par votre admirable ministre des Affaires Etragères, excellent médecin par ailleurs, sans remède aucun depuis deux jours je me sens tellement rajeunir que bien que retraitée et sans aucune expérience de la chose politique sauf l'expérience de celui qui la subit, j'ai moi aussi la pêche (enfin, je crois que vous c'est la banane) et me sens en forme pour vous apporter par ces lignes quelques remarques écoutées par ci, par là, qui pourraient remplacer les silences de cet opposition absente.
En voici quelques unes:
Nous ne vous demandons pas de nous faire ni de tenir des promesses insensées telles qu'aller avec les dents chercher quoi que ce soit, gardez vos dents pour ce qu'elles sont faites, et surtout ne cherchez pas tant la croissance - qui est, nous le savons maintenant, préjudiciable au plus haut point pour la planète - mais essayez plutôt le partage équilibrée des richesses. Cela, si vous le voulez, avec votre énergie, vous le pouvez.
En revanche, nous vous demandons plus de respect et de prise en compte de réelles besoins des êtres humains.
Les Rollex, les bateaux de plaisance et autres broutilles, la plupart d'entre nous s'en contrefiche. Nous aimons des écoles remplies d'enfants, des universités qui travaillent avec des enseignants respectés et bien payés. Des services de la Santé et des Administrations qui remplissent leur rôle, qui ne sont pas présentés à la vindicte populaire et opposés à l'entreprise privée. Des entreprises privées à niveau humain, aidées et soutenues pas les pouvoirs publics. C'est, en fait, le Pacte Présidentiel de l'opposante qui n'a pas le droit de s'opposer d'après vos sbires, je vous présente par l'énième fois des excuses.
Également, sans aucune notion d'économie internationale, c'est vrai, nous n'aurions jamais renfloué les banques avec l'argent des contribuables sans leur demander de comptes sur leur mauvaise gestion passée (mauvaise pour certains, d'autres continuent de se remplir les poches) et sans prise de contrôle de la part de l'Etat (l'Etat c'est nous, n'est-ce pas, et "nous" c'est le contribuable). Nous avons comme l'impression que vous travaillez toujours pour les mêmes.
Tenez, par exemple, aujourd'hui vous vous emportez contre les bandes violentes, mais pour vous ce ne sont que les bandes de "pauvres" qui embêtent les honnêtes citoyens. Que faites-vous pour lutter contres les bandes violentes de "riches" qui mettent à mal notre économie et qui nous embêtent tout autant sinon bien plus?
Malgré le coup de jouvence, je sens que je commence fatiguer. Et puis je ne sais pas par où continuer, je manque d'expérience aussi à cet exercice.
Je ne voulais pas finir sans vous parler, Monsieur le Président, de cette tendance que vous avez à dénigrer et de votre détestation des hommes et des femmes intelligents, peut-être que vous aussi vous l'êtes. Il y a plusieurs degrés ou niveaux d'intelligence, mais ce n'est pas à l'aune du nombre d'élections gagnées que l'on la mesure, sinon nous serions encore à la lueur des chandelles et je n'aurais pas le plaisir et l'honneur de m'adresser à vous par internet.
Je tiens à rendre un hommage très appuyé à Monsieur José Luis Rodriguez Zapatero pour qui j'aurais voté si j'habitais mon pays de naissance et pour qui j'ai une admiration sans limites. Homme cultivé, aimable et déterminé, porteur et défenseur des valeurs humaines socialistes. Homme imparfait, humain donc.
Je tiens à rendre un hommage très appuyé à Madame Ségolène Royal pour qui j'ai voté dans ce pays que m'a accueilli il y a longtemps, pays que je respecte, admire et que j'aime. Mon admiration, également, sans limites à cette femme courageuse qui fait honneur à la Politique et à tous les individus humains, digne représentante des pères fondateurs du socialisme Français. Femme imparfaite, oui!