Je lis sur "El Pais", au milieu de tous les horreurs qui à mes yeux montrent l'impossibilité à ce jour pour les individus de notre espèce de changer de paradigme sociétal ou comportemental, par exemple, en allant régler de guerres par d'autres guerres ou en acceptant les conséquences du nucléaire pour l'Humanité, je lis donc une nouvelle assez insignifiante qui pourtant me touche et me plonge en un retour en arrière nostalgique, c'est l'annonce du décès d'Elisabeth Taylor.
Je ne saurais pas bien classifier les émotions qui me submergent au souvenir des après-midi passés dans les cinémas de quartier de mes jeunes années, à voir en continu les séances de double films qui permettaient une fois que l'on était dedans de revoir plusieurs fois "las películas" qui y passaient.
A une époque, et ce fut l'époque de mon adolescence, dans mon pays pour avoir le droit à la plupart de films de cette fascinante actrice, Elisabeth Taylor, il fallait souvent tricher pour rentrer dans les salles de cinéma, en commençant par subtiliser au préalable et en catimini le document d'identité d'une soeur ainée, eh, oui! souvent pour avoir l'accès aux films de cette diva ne pas avoir ses 18 ans était rédhibitoire!
Et c'est qu'au de-là de la sublime beauté de cette femme, il y avait aussi la beauté des James Dean, Montgomery Clif, Robert Wagner... qui étaient ses partenaires.
Mais pas seulement, c'était en plus rentrer dans le monde de Tennessee Williams, Edna Ferber, Edward Albee dont les lectures n'étaient pas tellement à notre portée. Oui, bien d'émotions qui remontent et qui sont difficiles à identifier mais encore plus difficiles, sans doute, à comprendre par les plus et moins jeunes qui n'ont pas grandi en autarcie politique et intellectuelle.