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Billet de blog 24 novembre 2008

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L'inéluctable légitimité, par Fred Vargas. Plus une question personnelle.

C'est un choix personnel de vous le dire avec les mots d'une auteure écrivain contemporaine.Choix justifié parce que ce sont les mots d'un individu pas engagé politiquement du même bord que moi. Ce qui, à mon avis, valorise son opinion parce qu'elle se démarque de la majorité des opinions, parfois bien trop violentes, ici exprimées mais qui ne cachent en réalité qu'une opposition partisane.D'autre part, avec beaucoup d'humilité de ma part, Fred Vargas manifeste avec meilleur style littéraire le fond de ma pensée qui est à peu près le même à propos du sujet qui nous occupe et divise:

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est un choix personnel de vous le dire avec les mots d'une auteure écrivain contemporaine.

Choix justifié parce que ce sont les mots d'un individu pas engagé politiquement du même bord que moi. Ce qui, à mon avis, valorise son opinion parce qu'elle se démarque de la majorité des opinions, parfois bien trop violentes, ici exprimées mais qui ne cachent en réalité qu'une opposition partisane.

D'autre part, avec beaucoup d'humilité de ma part, Fred Vargas manifeste avec meilleur style littéraire le fond de ma pensée qui est à peu près le même à propos du sujet qui nous occupe et divise:

L'inéluctable légitimité, par Fred Vargas, 24/11/2008 :

"Non, ce qui advient au PS n'a rien d'exceptionnel ou de "pathétique" comme on peut le lire ici et là.

Certes, la lutte pour l'élection de la première secrétaire est cette fois singulièrement rude. Mais les processus de désignation des dirigeants, et les combats internes qui les accompagnent, ont tout de même trente mille ans d'existence. C'est dire si l'on a du recul pour les examiner. Et donc pour savoir que, si de multiples facteurs diffèrent lors de ce processus (par exemple le mode de sélection), il existe en revanche un élément invariant, independant du temps et de l'espace, et c'est la légitimité de la désigantion.

Que cette légitimité soit fondée sur l'épreuve physique, ou le droit du sang, ou le rang d'aïné, ou, dans nos sociétés démocratiques, sur le vote, elle est violemment ressentie comme incontournable. Qu'il s'agisse de choisir le président d'une petite association locale ou de reconnaître l'héritier du trône d'Angleterre au XIe siècle. Hors cette légitimité, dominent les sentiments d'usurpation, d'injustice, de spoliation, de manquement à l'honneur, tous motifs négatifs qui rendent introuvable, et durablement, un quelconque apaisement.

Sans l'octroi de la légitimité, les tourments des combats antérieurs ne peuvent ni se clore, ni s'effacer. Le groupe n'a pas alors d'autre issue que de se fracturer, portant l'affrontement au paroxysme, parfois inoubliable.

On a entendu dire qu'il fallait "faire taire les rancoueurs", être "raisonnables", en bref s'en tenir là.

Conseils lénifiants qui vont en véeité à l'encontre du bon sens, tant il est vrai que la raison, dans certte situation sans vainqueur admissible, est bien la recherche obstinée de légitimité, coûte que coûte.

On a entendu dire aussi qu'il y avait des mauvais perdants. Mais il n'existe de mauvais perdants que s'il existe de mauvais vainqueurs.

Et la légitimité est le seul cicatrisant des blessures des combats, et le seul garant de pacification. Ce n'est pas une opinion, ce n'est pas même une démonstration, c'est la simple observation d'une régulation ancestrale, millénaire, à laquelle les groupes humains n'ont jamais dérogé.

Trois options s'offrent au PS: avaliser un vote constesté, recompter les voix, appeler à un nouveau vote.

Les deux premières sont, de manière certaine, des écueils impassables. Car ce n'est pas sur le souvenir des conflits que se brisera le parti, mais sur - et seulement sur - un sentiment d'usurpation, qui n'a jamais la faculté de se muer en, souvenir.

Ne reste qu'une seule voie: un nouveau vote pour satisfaire l'impérieuse nécessité de la légitimité."

.

La question personnelle est la suivante:

Comment ne pas comprendre l'émoi des contestataires de ce résultat déclaré légitime avec 42 voix d'écart et moult preuves d'erreurs de transcriptions et avant d'avoir tous les résultats, alors que l'argument de combat principal des partisans de remettre en état de marche notre parti et contribuer ainsi à sa force d'opposition par sa crédibilité et confiance des Français, est précisement la transparence et le respect des règles et des militants?

Je reprends des phrases de la logique de Fred Vargas qui vont dans le sens de ce contresens de déni de demande de clarification:

"On a entendu dire qu'il fallait taire les rancoeurs, être raisonnables, en bref, s'en tenir là."

Mais, "s'en tenir là"?

Alors tout le sens de la démarche de l'équipe et des militants qui soutiennent la responsable et leader de ce combat n'aurait pas eu de sens!

Non, notre combat est clair, il vaut mieux une bonne querelle et aller au bout des choses "... coûte que coûte."... nous sommes adultes et vaccinés àprès "...trente mille ans d'existence...".

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