"Siglo de Oro", "Generación del 98" (1898), "Generación del 27"(1927), "Generación del 50"(1950) jusqu'à "Generación X" c'est ainsi que l'on classe ou que l'on identifie à une période de crise de société ou de perte de repères identitaires les grands hommes et femmes qui ont laissé une trace dans les Arts et les Lettres espagnoles. "Le sentiment tragique de la vie" propre aux gens de mon pays?
A l'intérieur de cette classification, sont inclus, évidemment, tous les hommes et femmes qui ont produit leur pensée philosophique ou artistique en langue espagnole, creuset ou point de rencontre, lien d'expression d'une culture commune malgré leurs diversités.
Diversités et points de rencontre... Les autodafés "modernes" de livres qui débutèrent en 1936 sur le port de La Coruña, organisés par la Phalange (parti fasciste espagnol) et qui se poursuivirent de manière officielle, en présence du Secrétaire National à l'Education du gouvernement fasciste, juste un mois après la fin de la guerre civile, le 30 Avril 1939, à l'Université de Madrid, sont aussi un lien commun avec les faits de dictatures en pays d'Amérique Centrale et du Sud de langue hispanique de ces dernières décennies, hélas!
Que serait, d'ailleurs, la littérature dite "espagnole" sans l'apport et la richesse de tant et tant de génies, de sensibilités qui lui ont donné et contribué à sa renommée ces derniers siècles?
Qu'aurait été, d'ailleurs, le devenir de tous ceux qui durent quitter leur terre natale et que, comme dit Léon Felipe, emportèrent avec eux "la canciòn" sans l'accueil de ce lien profond d'amitié culturelle?
"Tuya es la hacienda,
la casa,
el caballo
y la pistola.
Mía es la voz antigua de la tierra.
Tú te quedas con todo
y me dejas desnudo y errante por el mundo...
mas yo te dejo mudo... ¡Mudo!
¿Y cómo vas a recoger el trigo
y a alimentar el fuego
si yo me llevo la canción?"
dit Léon Felipe aux vainqueurs:
"A toi la hacienda,
la maison,
le cheval,
et le fusil.
A moi la voix antique de la terre.
Tu gardes tout
et me laisses nu et errant de par le monde...
mais moi, je te laisse muet... Sans parole!
Et comment vas-tu récolter le blé
et alimenter le feu
si moi j'emmène la chanson?
Tout ce préambule pour parler du glossaire ou projet d'Histoire de la Littérature espagnole de ces 70 dernières années:

dont un résumé est publié ce jour sur "El País"
http://www.elpais.com/articulo/portada/posguerra/generacion/X/elpepuculbab/20110326elpbabpor_3/Tes
Un seul petit regret, à remarquer parmi les sept caricatures de la photo, une seule femme: María Zambrano...
Mais ici, l'obscurité est encore plus lugubre:
http://www.elpais.com/recorte/20110326elpbabpor_3/LCO340/Ies/Conversaciones_literarias_Formentor_1959_izquierda_derecha_Juan_Goytisolo_Victor_Seix_Camilo_Jose.jpg
Bonne lecture!