Un débat qui a beaucoup "animé" - euphémisme... - les échanges entre membres du Front de gauche, sur les réseaux sociaux et dans la presse: la question de l'autonomie des listes au premier tour des municipales. Lancée par Pierre Laurent dirigeant du PC, de manière parfois indirecte, amplifiée par quelques annonces de medias faisant état de contacts plus ou moins publics entre Pierre Laurent et le PS, l'idée a été largement et vigoureusement débattue . Le temps est maintenant aux décisons qui se prennent localement.
Un petit éclairage par: Brigitte Pascall sur FACEBOOK
Ariane (WALTER) propose d'écrire un livre sur les Municipales 2014. Il existe de sa part une véritable intuition a proposer cette entreprise, tant a été remis en cause, du jour au lendemain, le cours des choses jusque la "normal", routinise, vécu comme allant de soi, banal : avec son cortège oblige de négociations PC/PS, qui existe dans le paysage politique depuis 1972, date de signature du Programme Commun. En effet, a compter de cette date, la vie des cellules communistes, jusque la florissante, a ete remplacee par des negociations d'appareils au niveau departemental, a l'occasion des Municipales. Jean-Pierre COMBES, vieux militant communiste ( ce mot n'a rien de pejoratif, au contraire ! La mémoire des vieux militants PC, PSU, est extraordinaire, vous apprenant des bijoux, qu'on ne trouve jamais dans les livres d'Histoire !) M'a raconte cet episode decisf de la vie du Parti Communiste. Or, 40 ans plus tard, sans vergogne, voilà les anti alliances avec le PS, en particulier une bande d'enerve(e)s'sur Facebook, remet en cause brutalement ce vieux systeme d'alliances, renverse la table des negociations, criant a l'imposture...
C'est cette histoire que je souhaite raconter. ATTENTION : les mots qui suivent n'ont pas statut d'histoire officielle : je raconte juste mon histoire, telle que je l' ai vécue. Ce texte n'est qu'une contribution a la grande Histoire que racontera un jour Ariane. A charge, pour les autres de raconter leur propre récit, leurs propres combats, afin d'ecrire l'histoire plurielle de notre combat antiliberal. Je suis moi, sans retour ni consignes, c'est ce que je sais faire de mieux. Ma parole n'engage que moi même.
Reprenons le fil des evenements, essayons de comprendre comment une critique du PS, parti de droite, idée jusque la partagee par une poignee de militants FDG ( une idée MINORITAIRE), reprise par JLM, accede au statut d'idee MAJORITAIRE, s'imposant aussi aux dirigeants solferiniens et communistes.
1)- Pendant la campagne presidentielle de 2012, mon vieux pote en politique de toujours, Michel RENARD, monte au créneau, défendant inlassablement l'idee de ne jamais faire des alliances avec le PS. Sans jamais ecouter les critiques, inlassablement, il conteste le choix de JLM d'appeler, des le debut de la campagne, a voter PS au second tour. Son argument est simple : Le PS est un parti libéral de droite. Appeler a voter pour lui est contraire au projet de rupture au liberralisme, qui a préside a la rédaction du programme FDG. La première année du gouvernement HOLLANDE confirme le virage libéral du PS, passe plus a droite que la droite. Le point de vue de Michel est d'abord très minoritaire : mais l'accueil que lui font les militants FDG est fait d'intérêt, de curiosite, pour ses analyses. Comme il me l'a expliqué, en discutant (pacifiquement) avec les uns et les autres, son point de vue est de plus en plus partage, tout en restant minoritaire.
2)-L'article de Frederic LORDON "Le balai comme la moindre des choses" ( 12 avril 2013).
F. LORDON est un fou de politique, comme le rappelle son dernier entretien sur MEDIAPART. Cela peut surprendre, de la part d'un économiste, qui milite a ATTAC, organisation officiellement apolitique. Ses analyses poitiques s'appuient sur la methode preconisee par Pierre BOURDIEU, la celebre deconstruction socio historique. Jamais l'analyse bourdieusane n'aura ete utilisee aussi judicieusement, pour comprendre le champ politique francais de 2013. Dans son article "le balai comme la moindre des choses", l'auteur pointe "l'impressionnante continuite qui va de SARKOSY à HOLLANDE" (sic), dans la défense du libéralisme comme seul horizon indepassable. Il note aussi "le changement d'alliances de classes"(sic) opéré par les solfériniens "entrés dans la collaboration avec le capital"(sic). Il y va au lance_flammes contre de gouvernement "décompose de panique, au moindre haussement de voix des "entrepreneurs", pas des patrons, nuance !!! Qui "s'imagine n'avoir plus, comme planche de salut, que de se jeter dans les bras des employeurs"(sic). Et contre AYRAULT, "se rendant, tel un bourgeois de Calais, a l'universite d'été du MEDEF"(sic). Un texte majeur, que je vous recommande chaudement de relire...Cet article est tres commenté, en particulier, par les militants du FDG/facebookiens. La (belle) mobilisation du 5 mai 2013 au métro Bastille, en particulier, contre l'austérité, et qui rassemble 150 000 personnes, est un enorme succès.
3)- L'article de Nathanaël UHL "Le FDG a la croisée des chemins" :
Nath UHL (si, si !) publie un article dans Politis, intitulé "Le FDG a la croisée des chemins". Il y explique ceci : si le FDG ne monte pas dans les sondages, c'est qu'il est peu lisible pour les gens, se voulant un parti vraiment a gauche, appelant a voter PS au second tour. Il préconise une stratégie du FDG, fondée sur la seule autonomie, le retour au programme du FDG, tel que nous l'avons "vendu" au cours de la Présidentielle 2012. Très modestement, j'approuve totalement son analyse, préconisant le Programme, le Programme, le Programme, a condition d'y ajouter de solides propositions de lutte contre le chomage et l'austérité. Je sais, par Jacques Genereux, que JLMélenchon est d'accord avec cette idée. On voit comment une idee au départ, profondément MINORITAIRE, parvient, dès le mois de juillet 2013, à un certain statut MAJORITAIRE, a l'intérieur du Parti de Gauche. Fin de la première partie : demain, nous analyserons la guerre sur Facebook entre les pro et les anti alliances.