Pour faire passer le virage libéral des orientations de François Hollande, un nouveau premier ministre a été choisi, Manuel Valls. Ce dernier entre autres missions se devait d'obtenir une caution politique la plus large possible. Oui mais,..., au delà de son autoritarisme, de son ton cassant et de ses orientations droitières, en fin limier, a essayé de concocter un gouvernement aux couleurs attrayantes, sans pour autant définir les arbitrages des moyens octroyés au bon fonctionnement des ministères nouvellement créés.
Pour le moment, la seule chose qui soit claire est de définir les contours de la politique d'austérité qui s'annonce en relation avec les velléités de Bruxelles.
Une feuille de route, un guide méthodologique et un arbitre aux mains de fer, voilà un décor bien planté pour mettre en œuvre tout ce qui ne convient pas au peuple de gauche et qui s'est abstenu aux dernières municipales. C'est bien joué, mais une stratégie de cette sorte s'applique à ses ennemis mais en aucun cas à ses amis...
Manuel Valls assure que les Verts seront "associés" à la politique du gouvernement s'ils votent la confiance, ah oui, et comment ? Cécile Duflot et Pascal Canfin n'ont pas souhaité participer à ce nouveau gouvernement, et ils ont bien fait, leur expérience fait foi, n'en déplaise aux écolos parlementaires de surcroit, qui ont vu leurs ambitions personnelles anéanties par la base de ce mouvement.
Certes, les Verts ne donnent pas de consignes de vote pour la confiance au gouvernement. Tout un chacun votera en son âme et conscience, cependant compte tenu du contexte, l'abstension serait la seule issue possible. Ne serait-ce que par respect aux deux ministres sortants.
Tout ce qui brille n'est pas or.
Joël Patoureau