Le coût du pétrole. J.koenig, le 2 avril 2012
Il y a dans Time Magazine du 9 avril 2012, un article intitulé : La vérité sur le pétrole. Les choses changent à la vitesse V sur la question énergétique, aux USA, en tout cas.
La récession aidant, une amélioration de l’efficacité energétique a aidé les USA à réduire leur demande de façon impressionnante, nous dit-on. Mais, par ailleurs la demande en Chine et en Inde, ainsi que dans d’autres pays en développement continue à augmenter. Cela a pour effet d’áugmenter douloureusement le prix du carburant pour les populations, et pourrait compromettre le redémarrage économique des USA.
Pourtant, les Etats Unis envisagent, si leur production intérieure poursuit sa progression, d’atteindre un objectif, longtemps considéré comme fantaisiste, l’indépendance énergétique.
Leurs importations de brut sont passées de 60% d’importations en 2005 à 45% en 2011.
Le Moyen Orient est loin d’être leur seul fournisseur de pétrole. Sait-on en Europe que le premier fournisseur de pétrole des USA est le Canada ?
Les plateformes off shore au Brésil, pourraient promettre de fournir 100 millIiards de barils de pétrole. C’est un deuxième Koweit.
La Russie, en revanche, l’Iran et le Koweit semblent avoir atteint un plateau. Ils ne peuvent pas produire plus.
On sait moins en Europe que le North Dakota connaît actuellement un boom, avec une production de pétrole passée de 98 000 barrils en 2005 à 510 000 barils l’an dernier, c’est à dire plus que l’Equateur, un pays de L OPEP. Le nombre de chômeurs y est de 3,2%.
Le Texas pompe du pétrole à un rythme inégalé depuis Dallas. .
Il y a désormais plus de plateformes pétrolières aux US que dans le reste du monde.
Le prix du pétrole :
Ces nouvelles sources d’extraction ne vont en rien faire baisser le prix du pétrole. L’indépendance énergétique, nous dit-on, n’a rien à voir avec un contrôle des prix. Cela permettra simplement de réduire le déficit américain.
Le prix du baril varie selon les types d’extraction. Le pétrole de l’Arctique étant à plus 100 dollars le baril. Le pétrole brésilien entre 45 et 65 dollars. Le pétrole canadien entre 50 et 75 dollars….
Le coût environnemental :
Le pétrole n’a jamais été une source d’énergie propre. Mais les nouvelles formes d’extraction tendent à être plus polluantes et plus dangereuses que le pétrole brut traditionnel.
Un baril de pétrole extrait de sable bitumineux a une empreinte carbone qui est de 10% à 15% supérieure au pétrole brut habituel . Etant donné l’énorme quantité de sable bitumineux du Canada – presque 800 millards de barils-- c’est beaucoup de carbone. Les environnementalistes se sont violemment opposés au projet de pipeline Keystone XL qui aurait acheminé 800 000 barrils par jour aux US. C’est à dire assez de carbone pour transformer complètement la planète.
La fracturation ( fracking) utilise des liquides qui contienent de petites quantités de produits chimiques toxiques. Et ces produits chimiques peuvent contaminer l’eau. Le gouvernement fédéral envisage donc de mettre en pratique des réglementations plus strictes.
Quant au North Dakota et au Texas, il est bien connu que ces états ont une attitude bienveillante envers les industriels, en particulier par rapport à la pollution atmosphèrique provoquée par ce procédé d’extraction ( le fracking). Mais, ils commencent à se soucier de p rendre compte les préoccupations du public…
En conclusion, on peut dire que du pétrole, il y en a, compte tenu des nouvelles sources d’ap provisionnement découvertes relativement récemment. Mais il ne sera pas aussi facile à exploiter et aussi bon marché que le pétrole du 20ème siècle. Les Etats Unis s’orientent aussi vers vers une diversification de leurs sources d’énergie. L’énergie éolienne, les biocarburants, l’énergie nucléaire Ils ont également d’importants gisements de gaz naturel. Leur capacité en énergie solaire a doublé par rapport à 2011.