Le mouvement de protestation mondiale.J Koenig le 2/07/2011
Il m’arrive de demander si j’ai le droit d’écrire ce que j’écris, de dire publiquement ce que je dis. Dans notre pays règne la liberté d’expression, donc cela doit marcher.
Je voudrais ici me faire l’écho, comme je le fais souvent, d’un courrier d’investisseurs américains, le Taipan Daily, où Justice Little parle des mouvements sociaux à l’échelle mondiale. Les propos que je rapporte sont quasiment de la traduction d’anglais en français.
Il affirme que le mouvement de protestation va arriver, tôt ou tard, aux Etats Unis.
La colère déborde, dit-il, à propos de tensions longtemps contenues. Les prix de la nourriture qui flambent, ont jeté des dizaines de milions de gens dans la pauvreté dans de nombreux pays.
- La Chine également connaît une agitation croissante. Grève de camionneurs, protestation à propos des prix de la nourriture, et émeutes d’immigrants. Au Moyen Orient, les pressions inflationnistes font qu ‘il devient difficile de se nourrir.
- En Europe, les sauvetages financiers, et le rachat de la dette des pays, ne sont pas faits pour sauver les citoyens mais pour sauver les banques. ( the bailout mechanisms and extended debt agreements are not made to save citizens—they are meant to save the banks, French and German banks in particular).
- Les grecs le savent, c’est pourquoi le mouvement d’opposition à l’austérité grandit.
Le fil commun à tout cela c’est que l’on met la finance au dessus des besoins humains. ( One thread that weaves through all these instances is the elevation of finance above human needs).
La réponse des gouvernements, partout, a eté de protéger les banquiers, et les créditeurs de leurs pertes, et d’injecter de l’argent, dans l’espoir de remettre de l’ordre.
Pourquoi continuer si les résultats sont si mauvais (so ugly). L’économie britannique va mal, aux US, ce n’est pas brillant (the US is weak), et la Grèce, selon un certain nombre de commentateurs, menace d’être un autre Lehman Brothers. Mais, les gens les plus riches continuent à s’enrichir et ils sont plus nombreux (The world’s wealthiest people are getting more prosperous—and more numerous—by the day).
Les plus riches ont maintenant récupéré leurs pertes d’après la crise bancaire de 2008. Ils sont plus riches que jamais, et plus nombreux qu ‘avant la récession—presque 11 millions.
En Europe et aus USA ce sont les futures générations qui payent les actuels bailouts, cette génération vole la génération suivante dit-il.
L’Ouest compromet son avenir (The West is eating its seed corn).
Les prix agricoles vont continuer à exploser et les prix alimentaires à flamber. La population mettra du temps à se réveiller, mais elle se rend compte. Sauver le système, actuellement, signifie: sauver les banques d’abord ( saving the system means saving the banks first and foremost) .
Cette piste n’est pas tenable, dit Justice Little. Tout comme il n’est pas possible de maintenir la protection sociale en Europe, dit –il... Le mouvement de protestation va donc s’amplifier.
Sa conclusion : il n’y a pas d’espoir de renouveau économique à moins de mettre fin à ce bouillonnement toxique (les banques). Les perfusions que les gouvernements font aux banques depuis 2008, payées par les contribuables, payées par les peuples, empêchent l’économie de se remettre sur pieds. Laissons les plonger, en somme, est ce qu íl dit.