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Billet de blog 2 septembre 2013

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ARABIE SAOUDITE IV-- QUEL AVENIR?--

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Arabie Saoudite IV— Quel avenir?—J koenig, 1/08/09

Les gouvernements  d’Arabie saoudite sont des gouvernements de vieillards—le roi Abdullah a 89 ans et l’âge moyen des princes qui gouvernent est de 83 ans--. Le fossé entre les gouvernants et la jeunesse croit  de façon dramatique. 60% des saoudiens ont moins de 20 ans. Les princes ont de multiples femmes et, de ce fait, des dizaines d’enfants.

Karen Elliott House dans son livre On Saoudi Arabia, décrit des groupes de jeunes inactifs, le long des trottoirs,  qui font ronfler leur moteur,  mettent la musique de rap à plein tube, portent pantalons taille basse et casquettes. Les cinémas sont interdits, Interdit aussi de donner rendez- vous à des filles. La musique est interdite par les sheikhs religieux conservateurs.  Il n’y a rien à faire.

59% des jeunes sont préoccupés par le fossé grandissant entre les plus riches et les plus pauvres.

Les gouvernants comprennent vaguement qu ‘il y a un problème, sans mesurer l’étendue du mécontement, en particulier celui des jeunes, dont 40% sont sans emploi et s’eloignent de plus en plus.

Les dirigeants  retombent dans la tactique utilisée dans le passé: diviser pour régner, opposant les groupes les uns aux autres. Distribuant d’énormes sommes d’argent pour calmer le mécontentement , et consolidant leur rapports avec les religieux. C’est ce que le roi Abdullah a fait après les printemps arabes.

Hospitalisé au Maroc pendant la révolution en Tumisie et en Egypte, il a ditribué, à son retour, 130 milliards de dollars à tous ceux qui étaient mécontents: les religieux, les militaires, les étudiants, les sans emplois. Et Il a permis la création de logements.

Pour la première fois un salaire minimum a eté instauré.

Cela  a permis de gagner du temps, mais ne permettra pas de revitaliser l’économie. Cela accroit tout simplement l’assistanat.

Beaucoup n’apprécient nullement ces faveurs royales. Ils souhaitent de véritables réformes, plutôt que de voir les Al Saud acheter les mécontents.

Que souhaitent les saoudiens?

La plupart des saoudiens,  profondément islamiques ne souhaitent pas une démocratie à l’occidentale, dit Karen Elliott House.

Même les plus modernes  d’entre eux souhaitent une monarchie constitutionnelle

Ils veulent une société plus ouverte, islamique, mais libérée des fondamentalistes religieux, et sans le harcèlement quotidien de la police religieuse.

Ils veulent être plus libres.

Mais la famiile royale craint  l’escalade de la demande de la jeunesse qui se sent tout à fait frustrée. De plus,  ils sont prisonniers de leur dépendance  à l’egard des conservateurs religieux. Toute perspective de réforme même modeste aurait besoin d; une nouvelle génération de monarques.

Le plus grand risque pour la monarchie est le status quo.

Malgré toutes les critiques que l’on peut faire contre la famille royale, dit Karen Elliott, il y a moins de haine que contre d’autres dirigeants du Moyen Orient….

 J’ignore si cela est vrai . ce texte a été écrit avant le bain de sang actuel au Moyen Orient, qui semble vouloir s’etendre. Elle dit aussi—en 2012—que l’échec des autres pays signifiera le succès de la monarchie saoudienne….????..... 

Ironie du sort , un modèle de société ouverte  existe en Arabie Saoudite: la société pétrolière ARAMCO

Cette  île d’ouverture , à côté de Dharan comprend plusieurs milliers d’employés qui travaillent hors des limites de la police religieuse, et constitue tout simplement une société parallèle.

Les employés y travaillent de façon efficace.

Il y a une mixité hommes/femmes, sunnites/chiites, gestionaires/employés et une petite minorité d’etrangers. Cela est remarquable dans un pays comme l’Arabie Saoudite.

L’education y a sa place, le travail. Le talent y est reconnu. On a recours aux technologies les plus avancées

La religion—les religions-- y sont reconnues, mais elle sont invisibles.

Ma conclusion:

En finir avec le fanatisme religieux est vraiment urgent. C’ est LA cause de bien des problèmes au Moyen Orient, y compris en Israel.

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