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Billet de blog 4 mai 2011

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Le racisme aux USA, en France et ailleurs

Suite aux révélations de Mediapart, le débat fait rage sur le racisme de la FFF. Un blog du monde.fr nous signifie que l’ obsession raciale s’est enracinée dans la société française. Un lecteur du même blog pense pourtant qu‘aujourd‘hui, le racisme est un concept bien dépassé… Il se trompe.

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Suite aux révélations de Mediapart, le débat fait rage sur le racisme de la FFF. Un blog du monde.fr nous signifie que l’ obsession raciale s’est enracinée dans la société française. Un lecteur du même blog pense pourtant qu‘aujourd‘hui, le racisme est un concept bien dépassé… Il se trompe.

Les américains ont élu un président noir le 3 novembre 2008. Mais, la question du racisme est loin d’avoir disparu. Personne ne reproche officiellement à Obama d’être noir. Ce ne serait pas politiquement correct. Mais il vient d’y a avoir une campagne ehontée, à l’initiative du milliardaire américain Donald Trump qui, pour remettre en cause la légitimité du Président Obama, tend à faire croire qu ‘il n’est pas né aux Etats Unis. (Il faut être né aux Etats Unis pour être Président). Cela, malgré le témoignage du gouverneur de Hawai affirmant qu ‘il était né à l’hopital de Hawai. Cela qui revient à le traiter de menteur. 25% des américains et 45% des républicains croient qu ‘Obama n’est pas né aux USA. Certains pensent qu ‘il est né au Kénya… Le journaliste Fareed Zakaria faisait remarquer aujoud’hui, sur CNN que le racisme est une pathologie qui n’est pas de l’ordre du rationnel…

En ce qui concerne la France, le racisme prend donc une autre forme. Les responsables de la FFF en seraient à dire qu’íl faut limiter le nombre de gens ayant la double nationalité dans les équipes sportives. Peut-on parler d’une forme de racisme à peine déguisé, qui vise à limiter le nombre de noirs dans les équipes—il y en aurait trop—mais qui resterait dans le politiquement correct ? En tout cas, ces débats ont eu lieu en circuit fermé et n’etaient pas sensés devenir publics….

Il y avait dans Time Magazine du 18 avril 2011, un grand article sur ce que les américains appellent : The Civil War (=La guerre civile) et que nous appelons nous français, la Guerre de Sécession-- Je me suis toujours demandée pourquoi--

L’article de David Von Drehle répond à ma question. Les historiens dit-il, ont toujours nié jusqu’ alors, le fait que la guerre ait eu lieu à cause de l’esclavage. Les agresseurs du nord auraient envahi le sud, remettant en question l’indépendance des états du sud. En fait, c’est la question de l’esclavage qui a scindé la nation américaine en deux. Le sud considérait que l’esclavage etait une cause juste, et voulait l’étendre. Le nord voulait y mettre fin. Pour 240 dollars, on achetait, en Caroline du Sud, une esclave noire pour s’occuper des enfants. Le sud, qui ne consentait pas à se faire voler sa propriété est donc entré en guerre pour défendre sa propriété, son honneur et sa vie… Il y a eu, dans cette guerre (1861-1865), 625 000 morts américains, plus que pendant la première et la deuxième guerre mondiale réunies, pour une population bien moindre.

Pendant très longtemps, je n’ai pas su que Georges Washington, le premier président de Etats Unis, l’ artisan de la constitution américaine, avait 28 esclaves et qu íl avait épousé une femme qui en avait 109….Le président abolitionniste Abraham Lincoln a eté assassiné le 15 avril 1865, un jour après la fin de la guerre En fait, nous dit David Von Drehle, la première nation fondéé sur le principe de liberté a bien failli être la dernière à abolir l’esclavage.

Après la deuxième guerre mondiale que les historiens ont commencé à aborder le problème de l’oubli de l’esclavage, au moment où le mouvement pour les droits civiques (The Civil Rights Mouvement) a repris la marche pour l’égalité et mettre fin à la ségrégation entre les blancs et les noirs dans le Sud. Le leader du Civil Rights Movement, Martin Luther King a lui été assassiné le 4 avril 1968.

Le racisme, on le voit, on le sait, ne date pas d’aujourd hui. Nous avons affaire aujourd ‘hui, à un vaste mouvement de régression. Nous avons besoin de leaders dignes qui élèvent le niveau au dessus de ce De Gaulle appelait la «chienlit» , au lieu de l’abaisser comme le font notre président, Nicolas Sarkozy et ses amis.

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