La pauvreté aux Etats Unis. J koenig. Le 10 dec 2012
On évoque fréquemment le taux d’obésité aux Etats Unis. Selon l’Agence Reuters, près de la moitié des américains seront obèses en 2030. Il peut donc paraître étonnant, à priori, de voir évoqué dans USA Today du 5 déc 2012, la pauvreté dans l’Ohio ( Miami county)
Titre de l’article : For the poor, ‘’recovery” is a mirage = pour les pauvres, la reprise est un mirage). Recovery, en anglais, signifie également guérison…
Selon USA Today, l’Etat Fédéral américain distribue des coupons alimentaires ( food stamps) à 46 millions d’américains, qui n’auraient pas suffisamment d’argent pour acheter à manger.
- Le salaire minimum fédéral est de $7, 25, $7,70 dans l’Ohio
- Les écarts de revenus s’amplifient. Quand nous parlons de l’assurance santé et du chômage, c’est de pauvreté que nous devrions parler, disent-ils.
- Ce sont ces mêmes pauvres qui n’ont pas d’assurance santé
Pour les français, Le Président Johnson reste celui qui a intensifié la guerre au Vietnam (sous la pression des militaires…). Aux Etats Unis, il est celui qui, en 1964, a fait la guerre à la pauvreté, comme aucun président américain ne l’a fait. Il a réduit le taux de pauvreté de 19% à 10%. Il a institué des programmes de santé, de nutrition, et d’éducation pour les enfants pauvres et leur familles. Des programmes remis en question,aujourd’hui, par les républicains, en particulier le medicare et le medicaid. ( assurance santé pour les plus de 65 ans et pour ceux qui sont sous le seuil de pauvreté. Si vous n’êtes pas sous le seuil de pauvreté, vous n’avez pas droit au medicaid)
Il y a, aujourd‘hui, un début de reprise aux USA, nous dit-on. Le marché de la construction reprend, une légère reprise de l’emploi, et taux de croissance qui s’améliore . Mais cette reprise n’est pas parvenue jusqu’aux habitants du Comté de Miami dans l’Ohio.
La pauvreté dans le comté de Miami (Ohio) est à 21%, juste derrière la moyenne nationale. 15 millions d’enfants vivent dans la pauvreté, soit 28% de la population de cet état.
Nancy Scott, l’une de celle que les américains appellent les working poor, va passer son deuxième hiver à vivre et dormir dans son pick up. Ses filles, 16 ans, 18 ans et 27 ans vivent avec sa mère à Troy.
Elle avait trouvé un emploi temporaire dans une usine à emballer des machines à laver et des sèche-linge. Elle a occupé cet emploi pendant 1 mois, avant d’être licenciée. On l’a rappelée une semaine plus tard. Elle gagne $9,50 dollars de l’heure, sans assurance santé. Selon USA today, sans l’aide de l’Eglise, ces gens mourraient de faim dans la rue.
Hall a eté licencié il y a plusieurs mois. Il gagnait $9 dollars de l’heure à nettoyer des bouches de ventilation et conduits de ventilation. Il ne parvient pas à retrouver de travail. Avant cela, il gagnait 7, 70 dollars de l’heure à raison de 35 heures par semaine, comme caissier et magazinier. Sa famiile a vécu grâce aux food stamps et au medicaid.
Avec le développement des technologies, il est de plus en plus difficile de trouver des emplois non qualifiés. Même les gens qui ont une bonne formation, peinent à trouver du travail.
Kara Long, 26 ans est sans travail depuis plus d’un an. Elle etait technicienne dans une pharmacie en 2010. Elle et son compagnon ont viré la télé, internet, et ils ont un téléphone portable pour deux. Elle a, elle aussi recours aux food stamps.
Toutes les histoires du comté de Miami (Ohio) se ressemblent : une lutte acharnée contre les difficultés quotidiennes.
Nancy Scott économise de l’argent pour avoir un toit, pour avoir les moyens d’acheter une vieille caravane (a used camper). Cela l’aide à aller de l’avant ( this way, I can get ahead, dit elle). En attendant, elle continue à dormir dans sa voiture.
Une note personnelle :
J’ai récemment visité des villas de propriétaires d’esclaves pendant la Guerre de Sécession ( The Civil War), et eu des informations sur cette guerre très violente entre le Nord et le Sud qui a eu lieu de !861 à 1865.
Voici ce que j’ai lu dans un petit ouvarge distribué dans ces Southern Mansions, les maisons des planteurs de coton, de riz, de cane à sucre.
De nombreuses questions qui ont conduit à la guerre n’ont pas été résolues et sont toujours d’actualité aujour d’hui.
Par exemple: seuls 4% des sudistes avaient 20 esclaves ou plus.
Près de la moitié des blancs n’avaient pas d’esclaves du tout. Mais même les blancs qui n’avaient pas d’é sclaves étaient partisans de l’esclavage.
Les 4% de propriétaires des plus grandes plantations étaient les leaders politiques du Sud. Ils passaient les lois qui étaient dans l’intérêt de leur classe. Ils répandaient l’idée que les « petits blancs » pauvres bénéficiaient de leurs lois.
La contestation de l’ídée même de gouvernement aux USA aujour d’hui encore, est héritée du sud esclavagiste.
Au Etats Unis, aujourd ‘hui on parle, non pas de 4% mais des 1% qui imposent leurs lois à la société américaine tout entière. Et même après les elections qui viennent d’ avoir lieu, ils ne veulent pas lâcher.
Comment croyez-vous que cela se passe en France?